Messieurs,
C'est à vous de jouer: à nous les femmes, dites-nous toute la vérité.
On veut enfin tout savoir!
Avouez-le, car ce n'est pas un secret: pourquoi la plupart d'entre vous préfèrent de loin les femmes minces aux courbes affriolantes...
...et jettent un regard critique et méprisant sur les "femmes enrobées"...
... alors que leurs rondeurs plutôt molles ont toujours été un symbole de féminité et de fertilité?
En effet, pendant des milliers d'années dans nos pays, la femme ronde a vécu en paix avec ses formes féminines généreuses, souvent très appréciées.
Puis vint le triste avènement de cette "très chère Twiggy" des années'60, qui a lancé la mode des femmes maigres (http://fr.wikipedia.org/wiki/Twiggy) et qui a révolutionné les dogmes de la beauté féminine.
Depuis,la gente féminine victime de complexes sans fin se livre sans états d'âme à des "tortures", physiques et psychiques: régimes de toutes sortes, liposuccions douloureuses, liftings, plasties et autres.
Au risque de compromettre gravement sa santé par des déprimes, des dépressions graves et des risques précoces d'ostéoporose, entre autres.
Tout cela pour vous plaire, à vous, la plupart de ces messieurs!
Et pourtant:
"C'est grâce à ses tissus adipeux que la femme a une libido. En effet, une femme mince ressent moins le besoin d'avoir une relation sexuelle car la sensibilité féminine prend sa source dans ceux-ci. Les rondeurs féminines, à la base du comportement affectueux, sont aussi à l'origine du plaisir en émettant et recevant les émotions. Les rondeurs féminines, en dirigeant inconsciemment notre comportement affectueux envers notre partenaire, rendent possible une communication émotive. Elles nous attirent sexuellement, elles nous rendent amoureux et elles stabilisent la relation de couple en permettant à notre partenaire de s'assurer de notre fidélité."
(http://www.missplump.net/affection/afect/livre2/chapitre1g.htm)
Mais alors, pourquoi de nos jours en Occident une femme ronde est si souvent mise au ban de la société?
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Marie K. a dit :Chers Pat et Eipho,
Merci pour vos réponses.
Pensez-vous dès lors que la jeune fille du bas est tout aussi attrayante que la pinup se trouvant en haut?
Cher Sev,
Bravo pour ton courage!
Je te félicite pour ton honnêteté.
Bisous
Marie
Hello Marie
Et moi ! Et moi !
Tu ne m'as pas envoyé des fleurs !
je me suis pourtant longuement exprimé .. trop !?
Tout change en ce monde !
C'est aux dames maintenant d'envoyer des fleurs ... aux honnêtes hommes !
Oupps!...
Cher Lovyves,
La discussion prend tellement d'ampleur (c'est bien le cas de le dire!), qu'il se peut que je n'aie pas lu ta
réponse au sujet de cette question précise...
J'espère que tu ne m'en voudras pas.
Bises
Marie
I Les canons de beauté
a) A travers le temps
Les canons de beautés sont considérés comme belles selon la norme imposée à une certaine époque. Cette norme évolue, et ce qui était beau il y a des années peut ne pas l’être de nos jours. Ces canons suivent l’évolution de la mode et de l’époque. Au fil des siècles, ces derniers se sont succédés : formes généreuses de l’antiquité où la beauté est synonyme de bonté, face aux mannequins androgynes du XXIe siècle qui voit naître le «sex symbol ».
A la Renaissance, rondeur, teint blanc, taille longue, petites oreilles, petits pieds, dents courtes ainsi que joues rouges étaient de rigueur pour atteindre les normes. Botticelli peint d’ailleurs le célèbre tableau « la naissance de la vénus » illustrant à la perfection les canons de beauté de la renaissance. Les rondeurs signifiaient la bonne santé et la richesse.
Depuis ce temps, les critères de beauté ont bien évolué.
Dans les années 50, on découvre célébrités et stars de cinémas : Aux Etats-Unis, Marilyn Monroe est devenue une icône glamour, toujours considérée comme telle de nos jours.
Dans les années 70, dans un contexte de revendications féministes, le modèle mince/maigre, voire androgyne était symbolisé par Twiggy ou Jane Birkin. Dans les années 80, le corps doit être maîtrisé, modelé, mince et musclé. La femme doit être active et sportive, telles que Jane Fonda ou Davina. A la fin des années 80, on redécouvre l’alliance du corps et de l’esprit, la diététique et la gourmandise ne paraissent plus inconciliables. Les allégés le permettent : le modèle féminin de l’époque est celui de la femme pulpeuse incarnée par Isabelle Adjani ou Madonna. Enfin, dans les années 90, on recherche l’authenticité et les vérités, incarnées par des personnages charismatiques telles qu’Emma Thomson ou Brigitte Bardot.En 2010, les femmes sont grandes, minces voir androgynes et leur peau est joliment halée : on peut donc dire qu’elles atteignent la norme. Aujourd’hui la minceur révèle richesse et bonne alimentation. Et contrairement à ce qui était le cas il y a quelques siècles, les formes démontrent une mauvaise hygiène de vie. On remarque cela à travers les célébrités riches et minces qui sont victimes, malgré elles, du culte de la minceur.
b) Et les civilisations
Les exigences culturelles de la beauté sont diversifiées.
La notion de beauté est culturelle (elle dépend de notre culture, de notre société).
Ce qui est beau, recherché dans une société ne l’est pas forcément dans l’autre.
L’idéal de beauté peut aller jusqu’à la modification du corps ou même jusqu’à sa mutilation. On peut citer par exemple la "taille de guêpe" en Europe vers 1900 ; le «pied de lotus" en Chine jusqu'au début du XXe siècle ou encore la « femme girafe » en Malaisie.
Dans la tradition africaine, les formes généreuses traduisent bonne santé, beauté et richesse. La plus ancienne représentation de la femme que les archéologues ont retrouvée est la Vénus Hottentote symbolisant la fécondité avec une poitrine et des hanches démesurément larges. Or, ces critères ont bien changé : la femme africaine moderne doit désormais avoir une poitrine ferme, une taille fine et des fesses rebondies comme Naomi Campbell ou Noémie Lenoir. En occident, la minceur est devenu l’idéal corporel, caractérisant beauté et richesse : avoir des kilos en trop signifie faire partie d’une classe sociale dévalorisée.
De nos jours, la maigreur est devenue un critère de beauté quasi universel car les médias ne cessent de propager cette image de femme moderne et active qui ne peut se permettre d’avoir des kilos en trop.