Savoir pardonner...


Il n'est pas toujours facile de pardonner.

Pourtant, c'est une façon d'être apaisé, de retrouver l'énergie gaspillée dans la rumination.


Le pardon, cet incompris


Pourquoi ce petit mot reste-t-il souvent coincé au fond de la gorge ?

Certains ne peuvent s'empêcher d'y voir un reliquat de leur éducation religieuse, leur rappelant qu'il faut « pardonner à ceux qui nous ont offensés ».

D'autres auraient le sentiment qu'en pardonnant, c'est comme s'ils effaçaient la faute, qu'ils dédouanaient leur offenseur, peut-être même qu'ils l'encourageraient à poursuivre ses agressions !

Pourtant, rien de tel dans le pardon, il n'est pas question d'oublier, ni même de minimiser l'affront subi, encore moins de passer l'éponge sans discernement.

Il s'agit de pacifier en toute connaissance de cause, car c'est d'abord un ressentiment qui empoisonne.

« Pardonner, c'est donner son pardon à quelqu'un pour lui faire plaisir, mais c'est surtout se faire du bien à soi-même », affirme la psychothérapeute Maryse Vaillant.


Le pardon prend du temps


Attention, il ne s'agit pas de se culpabiliser parce que nous éprouvons toujours de la colère contre quelqu'un, c'est même le contraire qui serait suspect !

Dans un premier temps, il est important d'exprimer ces sentiments inévitables, peut-être auprès d'une personne bienveillante, capable de vous écouter, de vous aider à prendre du recul.

Vous pouvez aussi écrire tout ce que vous avez sur le cœur, cela fait toujours beaucoup de bien de coucher sur le papier ses griefs.

Ce n'est qu'une fois ce travail de reconnaissance accompli que vous serez à même d'essayer de comprendre ces personnes qui vous ont nui.

Quelles faiblesses ou quelles souffrances ont-elles ? Ce n'est pas une façon de les excuser mais de remettre leur acte dans un contexte plus large, de nuancer l'offense.

Le pardon est un long cheminement, qui s'apparente à un travail de deuil, lequel nous fait traverser toute la palette des sentiments : déni, colère, tristesse, apaisement et, enfin, reconstruction.


Le pardon libère


Le pardon est essentiellement une démarche intime destinée à être apaisé.

Il nous redonne souvent de l'énergie, nous rend plus léger.

Après avoir pardonné, nous allons pouvoir penser sereinement au passé, aux personnes concernées, même si elles ne sont plus là pour en bénéficier.

Et pour les fautes graves ? Oui, pour elles également.

Comme le souligne le philosophe Vladimir Jankélévitch :

« Le pardon est là pour pardonner ce que nulle excuse ne saurait excuser. »


Bernadette Costa Prades,

À lire : Pardonner à ses parents, de Maryse Vaillant.

Source: https://www.facebook.com/pages/Vibrations-Positives/123092691101293

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Réponses à cette discussion

Non-pardon et culpabilité

Monique Mathieu

« Il faut que vous compreniez que vous avez une chose essentielle à faire, c’est pardonner à vous-même et pardonner aux autres, parce que tout ce qui n’est pas pardonné crée une souffrance qui s’imprègne dans vos corps subtils et dans votre âme.
...
Donc ce qui, pour nous, est le plus important, est de travailler le pardon.

Considérez que toutes les personnes qui vous ont fait souffrir n’en n’étaient souvent pas conscientes ; elles étaient dans leur vérité du moment. Alors, pourquoi leur en vouloir ?

Même si certains événements vous ont fait réellement souffrir datent de très longtemps, pardonnez-vous, parce que vous avez souvent un sentiment de culpabilité et il faut absolument éradiquer cette culpabilitré et la transcender.

Non-pardon et culpabilité sont donc imprégnés dans votre âme qui, petit à petit, restitue cette souffrance à votre corps de matière.

Le pardon est la clé, l’Amour est la clé, la sagesse est la clé. Sans Amour il n’y a pas de sagesse, et sans sagesse, il n’y a pas d’Amour ».

SE PARDONNER A SOI-MÊME...

Y a-t-il chose plus difficile?
Combien de temps
pouvons-nous nous écorcher la vie
... sur des erreurs passées
qui refont surface sans crier gare,
nous prenant par surprise
dans un détour de la vie?

Certains jours,
la culpabilité nous envahit de ses démons
qui nous font grincer des dents,
nous renvoyant une image de nous-mêmes
que nous préfèrerions effacer.

Vivre dans la culpabilité,
c’est vivre dans un passé qui n’existe plus.
C’est s’accrocher et s’enfermer dans des erreurs
qui empêchent toute évolution,
qui nous minent de l’intérieur
freinant notre épanouissement.
Le passé n’existe plus!
Il ne sert à rien
de le revivre sans cesse.
La mémoire du passé n’a qu’un but,
construire un avenir meilleur;
s’inspirer de notre expérience pour aller plus loin en avant;
se bâtir un aujourd’hui à l’image de ce que nous sommes,
en sachant nous accepter tel que nous sommes!

La culpabilité est le pire des péchés contre l’humanité.
Même le Grand Esprit pardonne au-delà
de ce que nous nous pardonnons...
Accueillons nous dans notre globalité,
dans toute notre actualité.

Nous sommes des êtres en devenir.
Des êtres en quête du meilleur
qui sommeille au fond d’eux-mêmes.
Apprenons à digérer nos erreurs
et faisons un pas de plus en avant.

Éric Laliberté

Pardonner, c'est libérer un prisonnier et découvrir que le prisonnier c'était vous...  (Lewis B. Smedes)

Pardonner, c'est tout simplement se faire du bien, c'est tout simplement se donner la possibilité de ne pas s'alourdir.

Il est dommage que nous n'en ayons pas conscience au départ de la vie, cela serait plus simple, si nous visualisons notre être et sa petite valise à notre arrivée sur terre, déjà bébé, nous entrons en colère , en frustration et nous changeons la valise pour une de taille supérieure. Et comme nous ne la voyons toujours pas, nous ignorons que nous la remplissons et qu'elle devient de plus en plus lourde à porter et à gérer son contenu que l'on ignore mais qui nous pèse.

Et nous pestons contre la vie, alors que dans l'ombre la valise se gonfle sournoisement.

Le petit mot magique : pardon, pour l'autre et pardon pour nous de nous occasionner une charge incroyable et désagréable à porter.

Alors ce petit pardon là c'est de l'amour qui peut nous rendre léger et heureux ! Eh oui, plus la valise devient lourde plus le pardon devient petit dans notre bouche, à l'inverse plus la valise devient légère, plus le pardon prend de la place dans notre bouche !!

Personnellement je ne pardonne pas, peut-être parce que je n'oublie pas et reste dans une émotion de rancoeur.

J'aime et  me rassure avec cette phrase du grand Jacques BREL "  ON N' OUBLIE PAS ON S' HABITUE C' EST TOUT " donc, je pense souvent à cette phrase qui me rassure et m'aide à accepter la douleur, cela est aussi valable pour un deuil comme pour la perte pas toujours comprise d'un amour.

Olesse

Je me demande dans tout ça, si pardonner n'est pas synonime de Lâcher prise.

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