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«Les expérience de mort imminentes (EMI) sont-elle des illusions créées
par notre cerveau ?»
«La science remet en question la réalité des EMI grâce à de nouvelles données, mais jusqu’à quel point sont-elles valables ?
La science remet en question la réalité des EMI grâce à de nouvelles données, mais jusqu’à quel point sont-elles valables ?
«Depuis la publication du livre «Les derniers instants de la vie» du médecin suisse Elisabeth Kübler-Ross il y a une quarantaine d’années, et celui bien connu du chercheur américain Raymond Moody «La vie après la vie» en 1975 qui contenait de nombreux témoignages d’expériences de mort imminente (EMI), la recherche sur la mort est devenue un thème d’intérêt mondial.
Quelques études scientifiques ont révélé que les EMI sont très fréquentes partout dans le monde, et elles ont aidé à briser le tabou entourant le thème de la mort. Ces études ont démontré que les mourants passent par des étapes bien déterminées :
• La modification de la conscience. On est bouleversé par une expérience inexprimable, accompagnée de sentiments de paix et de calme. Les maladies, les douleurs physiques et les handicaps disparaissent.
• La perception de la mort. On réalise que ce que l’on vit est relié au fait de mourir ou d’être déjà mort. Cette prise de conscience est souvent accompagnée d’un bruit intense.
• La sortie du corps. Dans cet état, on peut observer d’en haut les efforts du personnel médical pour ramener le corps à la vie ou pour l’opérer.
• Le tunnel. On a l’impression d’être dans un lieu sombre ou un tunnel ; on peut voir une lumière au loin produisant une forte attraction. (1 à 2 % de ceux qui ont répondu ont déclaré se sentir prisonniers dans ce lieu ; et parfois ils ont même qualifié cette expérience d’«infernale».)
• L’environnement supraterrestre. C’est un monde caractérisé par de merveilleuses couleurs, des fleurs et une magnifique musique.
• La rencontre avec des défunts. On rencontre des parents et des amis décédés et on communique avec eux.
• La luminosité intense. Le contact avec une lumière radieuse induit l’acceptation et l’amour, et relie aussi à une source de profonde sagesse.
• Le bilan de vie. Les moments les plus importants de la vie terrestre sont revécus en une sorte de bilan panoramique, puis évalués instantanément et «classés». Ce bilan est souvent suivi d’un aperçu de la prochaine vie.
• La frontière. On perçoit une frontière, tout en étant conscient que le fait de la franchir signifie qu’on ne pourra plus retourner dans son corps.
• Le retour. Le retour conscient dans son corps déclenche souvent l’amère déception d’avoir à quitter le merveilleux monde de l’au-delà.
Les personnes vivant une EMI ne passent pas toutes par l’ensemble de ces étapes ; certaines expériences sont profondes et complexes, d’autres se limitent à quelques aspects. Mais les études sur la mort montrent que ces expériences suivent un modèle similaire dans tous les cas – qu’il s’agisse d’enfants ou d’adultes, de croyants ou d’athées, de personnes instruites ou non – et quel que soit le contexte culturel. Une trentaine d’études scientifiques à travers le monde en sont venues à la même conclusion : le phénomène est très répandu et doit être considéré avec sérieux.
Les recherches sur les EMI ont tout de même fourni aux croyants une preuve suffisante que la vie ne s’arrête pas avec la mort. Ceux qui ont vécu de telles expériences perdent toute peur de la mort, leur conception de la vie change, et dorénavant la spiritualité joue un rôle déterminant dans leur vie.
De la même manière, les médecins, les infirmières et les aides-soignants, considèrent en général que les descriptions d’EMI correspondent à leurs propres expériences Ils peuvent observer clairement que la mort est un processus de détachement du corps, où l’âme quitte consciemment l’enveloppe physique.
De 1988 à 1992, le Dr Pim van Lommel, un cardiologue renommé des Pays-Bas, mena la première étude d’EMI dans des conditions contrôlées : il interviewa 344 patients qui avaient été cliniquement morts, puis ramenés à la vie.
Soixante-deux de ces patients donnèrent une description de leur EMI. En moyenne, dans l’étude du Dr van Lommel le cœur des patients s’était complètement arrêté durant environ deux minutes. Cela signifie qu’à la suite d’un arrêt cardiaque, la cessation complète de toute activité électrique dans le cortex cérébral avait lieu après 10 ou 20 secondes.
Selon la conception matérialiste le cerveau est le centre de notre personnalité et l’origine de notre conscience. La conscience est, par conséquent, impossible sans le cerveau, et les états modifiés de conscience doivent alors dépendre de processus qui ont lieu dans le cerveau et le reste du corps.
Les récentes études sur la mort, en particulier celles limitées aux patients considérés cliniquement morts pendant plusieurs minutes, sans fonctions cardiaque et cérébrale, démontrent le contraire. Presque toutes les théories matérialistes sur les EMI – souvent présentées comme des «explications» – ne correspondent pas aux faits.
Dans un article du journal médical «The Lancet», le Dr Pim van Lommel affirme que : «Les études scientifiques sur les EMI nous amènent aux limites de nos conceptions médicales et neurophysiologiques, à propos de l’étendue de la conscience humaine et de la relation entre la conscience, la mémoire et le cerveau.»
Le chercheur américain Bruce Greyson résume ainsi la situation : «Une conscience (sensorium) claire et des processus de perception complexes durant une période d’apparente mort clinique remettent en question le concept d’une conscience localisée exclusivement dans le cerveau.»
Le chercheur britannique Sam Parnia écrit, avec son collègue Peter Fenwick : «Les données suggèrent que les EMI surviennent alors qu’il n’y a pas de conscience… Une nouvelle définition de l’espèce humaine et de la conscience pourrait voir le jour, et remettrait en question le thème central de la recherche sur le cerveau, plus précisément l’hypothèse selon laquelle la conscience résulterait de processus à l’intérieur du système nerveux.
La recherche sur la mort appuie clairement l’opinion selon laquelle le cerveau ne produit pas la conscience, mais lui permet plutôt d’agir sur le plan physique. Le cerveau serait ainsi un organe de «réception» plutôt que de «production» de la conscience. Dans les mots du Pr John C. Eccles, le cerveau est un «messager de la conscience».
Pour les chercheurs critiques, des conclusions aussi osées ne semblent pas très plausibles, parce que ce que l’on peut observer par imagerie médicale ne révèle rien des sentiments profonds d’un individu… Grâce aux découvertes de la recherche sur la mort, la quête d’une nouvelle image de l’humanité bénéficiera peut-être des idées provenant de la physique quantique.
Selon cette branche de la physique, la stricte séparation de l’esprit et de la matière, défendue avec tant d’ardeur par les matérialistes, ne semble pas totalement infranchissable. Car les concepts de la physique quantique permettent de penser que le monde physique est influencé par une réalité immatérielle cachée, qui correspond exactement à l’idée traditionnelle d’un corps «animé» par un esprit ou une âme.
En observant de plus près, aucune des théories matérialistes si souvent proposées comme contre arguments aux EMI ne peut réellement expliquer ce qui arrive lors d’EMI.
Néanmoins, de telles expériences indiquent de manière sérieuse que notre vie ne s’arrête pas avec la mort et que les êtres humains – comme l’expriment les principales religions ainsi que d’autres enseignements porteurs d’une vraie sagesse – ne sont pas que des corps, mais qu’ils animent seulement ce corps durant une courte période… avec l’aide d’un puissant outil qui permet à la conscience de se déployer dans le monde physique et que l’on appelle cerveau.»
( Extrait d’un article publié dans le Monde du Graal N° 291)
Bonjour Léo et Célina,
La question sur la peur de la mort porte à réflexion. Quant à moi, j'ai la perception de la mort depuis ma naissance. Nous habitions avec des voisins plutôt silencieux, un cimetière était derrière la maison. Je n'ai pas peur de la mort, je crois que nous devons la considérer comme une amie que nous rencontrons, disons-le, le plus tard possible. Mais dès notre naissance, nous portons en nous la vie et aussi la mort. C'est un grand cadeau que nous recevons de nos parents, nous grandissons et vivons en notre maman et nous retournerons en notre mère-la terre. Maintenant, entre le début et la fin de notre vie, c'est à nous de décider de faire de chaque jour, un paradis ou un enfer. Moi, je choisis de vivre comme si je connaissais le paradis sur terre tout en avouant qu'à certaines périodes plus difficiles, j'ai l'impression de vivre un peu l'enfer. Malgré tout cela, et grâce à tout cela, je puis affirmer que la mort ne me fait pas peur, car la mort est mon amie invisible pour l'instant, tout comme la vie ne me fait pas peur, car la vie est mon amie qui est avec moi en ce moment. Tous les jours je me rappelle cela, je ne suis pas immortelle, mais j'aimerais bien. Ce qui fait peur, c'est de créer de la souffrance aux personnes qui nous aiment en ce moment, à ceux qui ne pourront plus nous voir, qui ne pourront plus nous entendre, qui ne pourront plus nous toucher, nous embrasser, nous caresser, rire avec nous et tout le reste. Ce qui fait peur, c'est de croire que nous serons dans l'incapacité à les aider. Mais si je réfléchis bien, aucune personne chère à mon cœur qui est passée dans l'autre monde, n'est revenue et pourtant lorsque j'ai besoin d'eux, je sens qu'ils sont là pour m'aider, me conseiller, je sens leurs présences en moi, c'est difficile à décrire le sentiment de plénitude. Donc, la mort ne me fait pas peur et c'est de cette façon que j'explique à mes enfants et petits-enfants que je serai toujours là pour eux, même lorsqu'ils ne pourront plus me voir et en plaçant ma main sur leur cœur, je leur affirme en les regardant droit dans les yeux, que c'est là qu'ils sentiront ma présence.
Merci d'être là pour nous, pour nous permettre de réfléchir et de partager des petits bouts de notre vie.
Lion Lise
Bonjour à tous,pour répondre ,j'aimerai vous citer quelques paragraphes de Georges LAKHOVSKY tirés de son livre"La Science et le Bonheur"
"Notre bien essentiel est la vie.Si médiocre soit-elle,toutes les fins de nos estes tendent à en profiter le mieux possible et à la conserver.
La condition essentielle pour durer,c'est donc de vouloir vivre,intensément et de toutes ses forces.
Il faut vivre dans la paix du coeur et dans l'équilibre moral que confère à chaque homme le sentiment de la justice et de la bonne volonté.
Enfin il ne faut pas craindre la mort,mais l'envisager comme la limite naturelle de notre vie terrestre,le sommeil après une journée de fatigue,et comme le passage inéluctable qui conduit à la survie.
Il me semble donc qu'on devrait s'astreindre,pour améliorer et prolonger la vie ,aux trois règles de conduite suivantes :
Premier Principe ;Croire à la longévité,c'est à dire avoir la foi qu'on peut atteindre la vieillesse et vouloir devenir vieux.
Deuxième Principe ;Eviter de compromettre notre existence en s'abstenant d'etre jaloux,envieux ou méchant,mais cultiver la bonté,indispensable à l'équilibre de notre santé physique et morale.
Troisième Principe ;Ne pas avoir peur de la mort et croire à la survie, c'est à dire en Dieu; car le doute et la crainte de la mort abrègent notre vie.
Misterchance
Bonsoir à Tou(te)s
Misterchance, que pensez vous de la phrase de Heidegger :
"l'Homme est à peine né, qu'il est déjà assez vieux pour mourir" !?
A part ceci, je "crois" plus en la mort, qu'en Dieu, est ce que ceci abrège ma vie !?
J'en doute !
Bonsoir Lovyves
Je pense que vous croyez en la mort mais ne la craignez pas ,car chacun est libre de croire en ce qu'il veut.
Misterchance
Chère,
Vous pensez que je crois !?
Je suis mort de rire !
Très beau jeu de morts ,pardon de mots.
Je vous souhaite une très belle fin de soirée.
Misterchance
En fin de soirée, les morts font de très beaux jeux de mots avec les osselets, afin de se pardonner la vie qu'ils avaient souhaitée, mais pas vécue.
Bonne nuit, et bonne résurrection demain matin !
Voila moi je pense que nous sommes beaucoup à avoir peur de la mort pour les raisons suivantes :
de 1) peur de l'inconnu car personne n'est revenu nous dire ce qui se passe dans l'autre dimension et aussi , même si nous sommes croyants , croyantes , c'est pareil. Imaginer ne plus revoir nos proches , ne plus les serrer dans nos bras bien que je veux croire que je vais les retrouver dans une autre vie, je ne parle pas ici de réincarnation car je n'ai pas envie de me réincarner dans un animal ou refaire ma vie .
C'est pour cela que j'essaie d'apprécier chaque moment que je vis et ne pas me tracasser sur l'avenir car je ne le connais pas et je n'ai donc aucun pouvoir dessus.
Tant que vous n'aurez pas intégré que la mort est porteuse de vie.... alors vous continuerez à trembler... Isabelle
Que vaudrait une sagesse qui ne nous préparerait pas au seul évenement dont nous soyons sûrs qu'il nous attend : notre mort? Merci Socrate . Sur ce sujet j'aime à lire, la clairvoyance de nos philosophes:
Dans l’Antiquité, l’Epicurisme pulvérise littéralement cette notion et l’évacue :la mort n’est rien. La position d’Epicure est réactualisée, à l’époque moderne, par Sartre, qui éconduit l’idée même de mort en la posant en dehors du projet existentiel, tandis que Heidegger s’efforce de la retrouver au plus profond de notre expérience (l’être-pour-la-mort).
Du latin mors, la mort s’entend comme la fin de la vie, la cessation physique de la vie. Si cette définition nous est connue de tous, elle peut être élargie. En effet, dans son sens médical, elle correspond à la fin des fonctions du cerveau définie par un électro-encéphalogramme plat. Dans son sens philosophiquemaintenant, elle fut considérée successivement par une pluralité d’auteurs. Platon l’a ainsi définie comme le terme d’une vie terrestre et l’accès à un monde idéal. Epicure ou encore Lucrèce, l’ont définis comme la dissolution de l’âme et du corps (approche matérialiste). Heidegger l’envisage comme la forme même de la vie humaine, considérée dans sa finitude ; cette forme saisie et assumée, permet l’accès à l’authenticité. Enfin, Sartre, voyait la mort comme un fait sans aucune cause ontologique.
Platon :
[La mort], « est-ce autre chose que la séparation de l’âme d’avec le corps ? On est mort, quand le corps, séparé de l’âme, reste seul, à part, avec lui-même, et quand l’âme, séparée du corps, reste seule, à part, avec elle-même »…
- Epicure :
« Familiarise toi avec l’idée que la mort n’est rien pour nous, car tout bien et tout mal résident dans la sensation : or, la mort est la privation complète de cette dernière […]. Ainsi, celui des maux qui fait le plus frémir n’est rien pour nous, puisque tant que nous existons, la mort n’est pas, et que la mort est là où nous ne sommes plus. »
- Hegel :
« La mort, si nous voulons nommer ainsi cette irréalité, est la chose la plus redoutable […]. Ce n’est pas cette vie qui recule d’horreur devant la mort et se préserve pure de la destruction, mais la vie qui porte la mort, et se maintient dans la mort même, qui est la vie de l’esprit ».
- Schopenhauer :
« La mort est le moment de l’affranchissement d’une individualité étroite et uniforme, qui, loin de constituer la substance intime de notre être, en représente bien plutôt comme une sorte d’aberration. »
- Heidegger :
« Cette fin que l’on désigne par la mort ne signifie pas, pour la réalité-humaine, être-à-ma-fin, être –finie ; elle désigne un être pour la fin, qui est l’être de cet existant. La mort est une manière d’être que la réalité-humaine assume, dès qu’elle est : Dès qu’un humain vient à la vie, déjà il est assez vieux pour mourir. »
- Sartre :
[La mort] « N’est pas seulement le projet qui détruit tous les projets et qui se détruit lui-même […]. Elle est le triomphe du point de vue d’autrui sur le point de vue que je suis sur moi-même. »
« La Mort représente le sens futur de mon pour-soi actuel pour l’autre. »
Tant que vous n'aurez pas intégré que la mort est porteuse de vie....
alors vous continuerez à trembler...
Isabelle
C'est magnifique Isabelle de véhiculer ces belles pensées...elle sont porteuses d'un si belle énergie
Léo
Nous sommes bien d'accord !
Au prochain enterrement, nous faisons la fête. (comme en certaines contrées de l'Afrique).