Les six paramitas ou six perfections


Tout est dans la relation aux situations

Il est important de voir que tout est dans la relation aux évènements, aux personnes et aux situations. Ce ne sont pas les situations en elles-mêmes qui sont positives, négatives, agréables ou désagréables, mais la façon dont nous les abordons. C’est le type de relation que nous initions avec les situations qui leur donne leur coloration et, éventuellement, qui est la source des difficultés que nous rencontrons. C’est ainsi que nous créons, tout le temps, les causes de nos propres problèmes. En investissant dans les situations notre confusion et nos passions, nous réussissons perpétuellement à transformer des situations fondamentalement simples en un imbroglio inextricable.

Reconnaître notre état d’esprit

La pratique du Dharma, la pratique de la méditation est l’apprentissage d’une relation juste à l’altérité, aux autres en nous ; nos pensées, nos émotions, nous-mêmes…et à l’altérité extérieure : les autres et toutes les situations.

C’est la raison pour laquelle il est essentiel d’apprendre à voir l’état de notre esprit et de le reconnaître, lorsque nous sommes en situation, notre état mental de l’instant.

Est-ce que nous sommes dans un état colérique ? Sommes-nous dans un état passionné ? Sommes-nous dans un état d’opacité, de jalousie, d’avidité ? Il s’agit d’être conscient de l’état de notre esprit dans l’instant présent, de la coloration émotionnelle et affective de celui-ci. Il convient de le faire avec une qualité d’attention, de vigilance ; c’est aussi cette vigilance qui nous permet de garder bodhicitta (coeur-esprit d’éveil) présente à l’esprit face aux difficultés qui pourraient survenir.

Les 6 paramitas ou bienfaits qui mènent à l’éveil

Les six paramitas  sont les six vertus essentielles de toutes les pratiques du Mahayana. Paramita est un mot sanskrit qui signifie Perfection, entendu comme ce qui va au-delà de la dualité. Ce sont les qualités de l’expérience éveillée qui, lorsqu’elles sont mises en pratique, mènent à l’Eveil.

Ces six perfections suivent un ordre qui est celui d’une certaine progression logique, d’une gradation.

1 – la Générosité : la pratique commence par le don et l’aptitude au don. Plutôt que de garder égoïstement, il s’agit simplement d’accepter de donner quelque chose, de partager. C’est le premier pas dans le dépassement d’une attitude égotique

2 – la Discipline : elle peut être intérieure ou extérieure. Intérieurement, on la pratique avec la méditation de Tonglen – prendre en soi la souffrance des autres et donner de la lumière-. Extérieurement, on fait la même chose mais cette fois en situation pratique.

Don et discipline sont la base de la pratique et le dépassement de nos attitudes égo-centrées.

3 – la Patience : non dans le sens d’endurer, de supporter ce qui est pesant, en se durcissant, se blindant pour tenir le coup. La patience ici est d’adopter une attitude flexible, fluide, transparente de façon à ce que les situations coulent sans heurts.

4 – l’Energie : adopter une attitude dynamique et enthousiaste. L’énergie est indispensable si l’on comprend la valeur profonde et le sens de notre engagement. Même si c’est parfois difficile. Dans la pratique du Dharma, on ne peut pas progresser sans énergie, cette force intérieure, sans laquelle aucune transformation ne peut se réaliser.

5 – la Méditation : pour pratiquer la méditation, il faut donner de son temps. Il n’y a ni contrainte, ni effort volontariste, simplement revenir à la présence

6 – la Compréhension : c’est l’expérience directe, immédiate de l’esprit et de la réalité. C’est la réalisation de cette intelligence profonde qui fait que toutes les autres vertus sont accomplies à la perfection, libres d’un objet, d’un sujet ou d’un acte. Le 6è paramita est l’accomplissement des 5 précédents et, appliqués dans les situations quotidiennes, ils deviennent des perfections. C’est l’expérience d’immédiateté non intentionnelle, la non-dualité.

Ces six paramitas se fondent sur un constat très simple, évoqué par le Dalaï-lama de la façon suivante : « touts les vivants sont nos semblables, tout système vivant à naturellement une capacité et une propension à se maintenir, particulièrement l’humain dont la motivation est le bien-être. Ce qui est bon pour nous l’est donc pour les autres, et inversement. »  Il y a là une intelligence très profonde. C’est ainsi que le Kundun dit quelquefois « Soyez égoïstes si vous le voulez, mais soyez-le intelligemment, c’est-à-dire en étant altruistes. » C’est en accomplissant ce qui est bon pour les autres que nous nous faisons du bien à nous-mêmes…

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