"Le pardon libère l'âme, il fait disparaître la peur. C'est pourquoi le pardon est une arme si puissante": Nelson Mandela, mort jeudi à Johannesburg, avait r...

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Commentaire de Isabelle Paoli le 6 décembre 2013 à 15:38

Suite 2 

Peu à peu, le christianisme de Mandela prend la forme d’une sagesse universelle : « J’ai bien sûr été baptisé à l’Église wesleyenne et j’ai fréquenté ses écoles missionnaires. Dehors comme ici, je lui reste fidèle, mais mes conceptions ont eu tendance à s’élargir et à être bienveillantes envers l’unité religieuse », constate-il en 1977. 

La même année, il fait cet aveu : « J’ai mes propres croyances quant à l’existence ou non d’un Être suprême et il est possible que l’on puisse expliquer facilement pourquoi l’homme, depuis des temps immémoriaux, croit en l’existence d’un dieu. » Puis de dire en 1994 : « Je ne suis pas particulièrement religieux ou spirituel. Disons que je m’intéresse à toutes les tentatives qui sont faites pour découvrir le sens de la vie. La religion relève de cet exercice. ».


« UNE AFFAIRE STRICTEMENT PERSONNELLE »

Tout au long de son existence, il s’est méfié du caractère dévastateur qu’il voyait en puissance dans la religion : « La religion, et notamment la croyance en l’existence d’un Être suprême, a toujours été un sujet de controverse qui déchire les nations, et même les familles. Il vaut toujours mieux considérer la relation entre un individu et son Dieu comme une affaire strictement personnelle, une question de foi et non de logique. Nul n’a le droit de prescrire aux autres ce qu’ils doivent croire ou non », écrit-il à Déborah Optiz en 1988. 

Nous touchons là, sans doute, la raison pour laquelle Nelson Mandela évitait d’aborder en public, en particulier face aux médias, son rapport au christianisme. À cela s’ajoute son souci de ne pas heurter la sensibilité et les convictions de celui à qui il s’adressait. Il s’en explique à Maki Mandela en 1977 : «Sans le savoir, tu peux offenser beaucoup de gens pour qui tout cela n’a aucun fondement scientifique, qui considèrent que c’est pure fiction. »

Cette réserve ne l’a pas empêché d’assigner un rôle aux religions dans la société :  en particulier sur le plan de la justice et de la morale. Alors qu’il présidait à la destinée de l’Afrique du Sud, il leur adressa cette feuille de route en 1997 : « Nous avons besoin que les institutions religieuses continuent d’être la conscience de la société, le gardien de la morale et des intérêts des faibles et des opprimés. Nous avons besoin que les organisations religieuses participent à la société civile mobilisée pour la justice et la protection des droits de l’homme. »

LAURENT LARCHER  
Commentaire de Isabelle Paoli le 6 décembre 2013 à 15:37

Nelson Mandela, un chrétien discret.Issu de l’Église méthodiste, Nelson Mandela, décédé le 5 décembre au soir, évitait d’en faire état en public. À bien l’écouter, cependant, cette dimension a été centrale dans sa vie.

Rares, parmi ceux qui chantent les louanges de Nelson Mandela en France, sont ceux qui évoquent son christianisme. Une dimension souvent gommée au profit de son « humanisme ». Pour leur défense, il est vrai que Nelson Mandela a toujours été discret, en public, sur ses liens avec le christianisme. Dans un entretien accordé à l’Express en 1995, il répond, un peu abrupt, au journaliste qui l’interroge sur le rôle de sa foi chrétienne dans sa lutte contre l’apartheid : « La relation entre un homme et son Dieu est un sujet extrêmement privé, qui ne regarde pas les mass media ». 

Et dans son autobiographie, Conversation avec moi-même (La Martinière, 2010), il évoque à peine cette dimension dans sa vie (à deux reprises !). On le voit, Nelson Mandela n’a pas été un prosélyte : « Toujours faire de la religion une affaire privée, réservée à soi. N’encombre pas les autres avec ta religion et autres croyances personnelles. », écrit-il à Thulare, en 1977, de la prison de Robben Island.

« JE N’AI JAMAIS ABANDONNÉ MES CROYANCES CHRÉTIENNES »

Pour autant, au fil de sa vie, de ses écrits et de ses confidences, Nelson Mandela n’a pas toujours été silencieux sur son rapport au christianisme. En premier lieu, il a été baptisé dans l’Église méthodiste et formé dans les écoles wesleyennes (une Église qui se sépare d’avec l’Église méthodiste en 1875) pour être précis. À Fort Hare, dans l’une de ces institutions, il a même été moniteur le dimanche. Que pensait-il de cette appartenance ? Visiblement, le plus grand bien ! 

À plusieurs reprises, il exprime sa dette envers son Église : « Je ne saurais trop insister sur le rôle que l’Église méthodiste a joué dans ma vie », déclarait-il à l’occasion du 23e anniversaire de la Gospel Church power of Republic of South Africa, en 1995. Et devant le parlement mondial des religions, en 1999 : « Sans l’Église, sans les institutions religieuses, je ne serais pas là aujourd’hui ». 

Emprisonné à Robben Island,  il assite, écrit-il en 1977, « encore à tous les services de l’Église et j’apprécie certains sermons ». Dans sa correspondance avec Ahmed Kathrada, en 1993, il évoque la joie qu’il ressentait à fréquenter l’Eucharistie  : « Partager le sacrement qui fait partie de la tradition de mon Église était important à mes yeux. Cela me procurait l’apaisement et le calme intérieur. En sortant des services, j’étais un homme neuf. » Et il affirme au même : « Je n’ai jamais abandonné mes croyances chrétiennes ».

LE CHRISTIANISME DE MANDELA PREND LA FORME D’UNE SAGESSE UNIVERSELLE

S’il lui est arrivé d’exprimer sa fidélité au christianisme, il semble cependant que sa spiritualité se soit modifiée au cours de son existence. Ainsi, sa rencontre avec le marxisme lui ouvre un nouvel horizon : « Nous qui avons grandi dans des maisons religieuses et qui avons étudié dans les écoles des missionnaires, nous avons fait l’expérience d’un profond conflit spirituel quand nous avons vu le mode de vie que nous jugions sacré remis en question par de nouvelles philosophies, et quand nous nous sommes rendu compte que, parmi ceux qui traitaient notre foi d’opium, il y avait des penseurs dont l’intégrité et l’amour pour les hommes ne faisaient pas de doute. », écrit-il à Fatima Meer en 1977.   Suite...

Commentaire de Isabelle Paoli le 6 décembre 2013 à 14:18

Le chef spirituel tibétain en exil estime que "le meilleur hommage que nous pouvons lui rendre est de faire tout ce que nous pouvons pour contribuer au respect de l'unité de l'humanité".

Le dalaï-lama a déclaré vendredi avoir perdu avec Nelson Mandela "un ami cher" et a salué "un homme de courage, de principes et à l'intégrité incontestable", dans un courrier adressé à sa famille. Le chef spirituel tibétain en exil a estimé que "le meilleur hommage que nous pouvons lui rendre est de faire tout ce que nous pouvons pour contribuer au respect de l'unité de l'humanité et travailler à la paix et à la réconciliation comme il l'a fait", dans cette lettre publiée sur son site internet. Mandela fut Prix Nobel de la paix en 1989 et le dalaï-lama en 1993.

Avec la disparition du dirigeant sud-africain, le dalaï-lama "a personnellement perdu un ami cher, qu'il avait espéré encore revoir et pour qui il avait une grande admiration et un grand respect". "Avec sa mort, le monde a perdu un grand leader dont la détermination inébranlable et résolue a joué un rôle clé pour assurer la paix et la réconciliation pendant la transition en Afrique du Sud, après l'apartheid", ajoute t-il. "Je prie pour lui et je vous présente mes sincères condoléances, aux membres de votre famille et à tout le peuple sud-africain", ajoute t-il. 

Le dalaï-lama avait rendu visite au Cap en août 1996 à Nelson Mandela lorsque celui-ci était le chef de l'État sud-africain. Les deux hommes s'étaient rencontrés pour la dernière fois en 2004 à Johannesburg. Le dalaï-lama s'était vu refuser l'octroi d'un visa par l'Afrique du Sud en 2011 pour donner une conférence dans le cadre des célébrations pour les 80 ans de l'archevêque Desmond Tutu, autre héros de la lutte anti-apartheid. La Chine tente de limiter les déplacements du chef spirituel tibétain, mettant en garde les gouvernements étrangers (...) contre les conséquences sur leurs relations bilatérales de telles rencontres. Le leader tibétain vit en exil en Inde, étant accusé par la Chine de vouloir fomenter des troubles pour obtenir l'indépendance du Tibet.

Commentaire de Isabelle Paoli le 6 décembre 2013 à 14:02

De son vivant comme dans sa disparition, Nelson Mandela aura réussi un tour de force: être à la fois «un ami très cher» de la République populaire de Chine et du dalaï-lama. Pékin sanctionne généralement la moindre infidélité de ses partenaires au profit du chef spirituel tibétain en exil comparé par la Chine à «un loup déguisé en agneau». La Toile chinoise s'est emparée de la disparition du héros de la lutte anti-apartheid pour s'interroger sur la situation des droits de l'homme dans le pays.

Pékin, qui combat activement l'irrédentisme de certaines provinces comme le Xinjiang ou le Tibet, a salué en Nelson Mandela un «ami fidèle du peuple chinois». Xi Jinping a rendu hommage à celui qui a «guidé le peuple sud-africain dans les luttes difficiles de la victoire contre l'apartheid» et qui a permis la naissance de la «nouvelle Afrique du Sud».

Xi ajoute que le peuple chinois se souviendra toujours «de l'extraordinaire contribution de Mandela au développement des relations entre la Chine et l'Afrique du Sud». Mandela a effectué deux visites en Chine et a été un «promoteur dynamique de la coopération amicale» entre Pékin et Pretoria, a-t-il rappelé.

Commentaire de Isabelle Paoli le 6 décembre 2013 à 11:32

Au revoir et merci Monsieur Nelson Mandela pour toutes vos actions d'Amour pour la réconciliation de la différence entre les humains. Paix pour votre Âme. Jusqu'à nos derniers jours  , vous resterez graver dans nos cœurs.

Commentaire de Isabelle Paoli le 6 décembre 2013 à 8:01

"Le pardon libère l'âme, il fait disparaître la peur. C'est pourquoi le pardon est une arme si puissante": Nelson Mandela, mort jeudi à Johannesburg, avait résumé, en une phrase devenue mythique, la vision du monde et de l'humanité qui a fait de lui le dirigeant le plus populaire du XXe siècle. 

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