Mahabalipuram classical Indian dance festival: Bharatanatyam

Mamallapuram 2007: classical Indian dance festival. Bharatanatyam programme by Harinie Jeevitha ( http://indiandancer.org ) and other dancers of Bharata naty...

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Commentaire de Anne le 31 Janvier 2013 à 17:11

Le vocabulaire abstrait de la danse s’articule sur de nombreuses séries d’unités mobiles, les ADAVUS, soutenues de frappes de pieds rythmées et mémorisées dans leurs différences au moyen de syllables, les BOLS. Un riche langage gestuel à partir de 28 signes-clés nommés "Hasta-mudras", associant figures descriptives et symboles, permet de traduire visuellement le texte chanté. Se référant encore à la codification fondamentale édictée par le Natya Shastra le Bharata Natyam axe son exploration des états émotionnels sur le concept (propre à tout l’art classique indien) du RASA : expression dramatisée des sentiments et invitation, pour le spectateur, à partager une expérience intérieure.

Sécularisé depuis depuis le XXe siècle, le Bharata Natyam est aujourd’hui le style de danse le plus répandu à la fois dans les autres régions de l’Inde et à l’étranger. L’art des Devadasis a quitté le temple pour devenir une forme de spectacle à part entière grâce à l’engagement personnel d’artistes de renom qui en firent leur profession.

Commentaire de Anne le 31 Janvier 2013 à 17:10

Le Bharata Natyam

par Milena Salvini

L’on situe son origine au début de l’ère chrétienne, de même que la rédaction du Natya Shastra auquel les codes rigoureux du Bharata Natyam se réfèrent. Attribué au sage Bharata qui en aurait eu la révélation, ce traité de dramaturgie est considéré en Inde comme le Vème Veda, ou "Veda du Théâtre". Précisons toutefois que le Bharata Natyam que nous connaissons aujourd’hui est l’aboutissement d’un long parcours parallèle à celui suivi par l’Hindouisme en Inde du sud, ce qui nous renvoie à une forme de danse mentionnée sous le nom de Dasi Attam ("danse des Devadasis", les servantes des dieux). Il s’agit là de la forme première d’un art de culte se limitant à l’expression dansée/mimée de chants et récitations dévotionnels. L’institution des Devadasis prit son essor avec la construction des temples dont certains comptaient une centaine de ces jeunes filles à leur service. Celles-ci dansaient lors des cérémonies rituelles inspirant aussi plasticiens et sculpteurs. Les attitudes fugitives de la danse, à l’image des figures idéales des apsaras du paradis d’Indra, vinrent s’inscrire sur les flancs, les reliefs et les tours de ces imposants édifices devenus les dépositaires de précieuses références.

Durant la dynastie des Chola (IIIe/XIIIe s.) la statuaire atteignit des sommets, en particulier dans l’expression du culte shivaïte dont certains temples offrent de multiples exemples, tels ceux de Tanjore (lieu d’élection du Bharata Natyam), de Madurai, de Kanchipuram et, en particulier, celui de Chidambaram où le Shiva/Nataraja décline ses 108 Karanas - unités de danse - certaines quasi surhumaines. Il fallut plus d’un millénaire pour que le Dasi Attam des origines devienne sous la férule des Nattuvanars (maîtres de danse) et des Bhagavatars (maîtres musiciens/dramaturges), le Bharata Natyam d’aujourd’hui et se structure à partir de trois éléments : Nritta ou danse abstraite - Nritya ou danse/pantomime - Natya ou théâtralité. Un vaste répertoire se constitua à partir des textes puraniques dédiés à Vishnu et ses avatars, à Shakti - Energie féminine sous ses diverses formes - et à Shiva, le Seigneur du Mouvement. Une part essentielle du répertoire dévotionnel comprend des oeuvres de pure ferveur émanant de l’Inde dravidienne et sanscrite par la voix des grands poètes mystiques du sud, en particulier ceux qui ont formé la Trinité de l’Age d’Or de la poésie lyrique carnatique : Tyagaraja, Muthuswami Dikshitar et Shyama Shastri.

Vers la fin du XIXe siècle, les frères Chinniah, Ponniah, Vadivelu et Shivananda Pillai, érudits en danse et musique, et mieux connus sous le non de "Tanjore Quartet", entreprirent de recenser les connaissances jusque-là acquises et codifier le vocabulaire chorégraphique. Ils définirent un modèle de récital classique communément accepté depuis ce jour. Le nom de Bharata Natyam qui découla de cette reconstitution en est aussi la synthèse, "Bharata" se référant à l’auteur présumé du Natya Shastra dont le nom est formé de BHA - première syllabe de "Bhava" ou émotion, RA de "Raga" ou mode musical, et TA de "Tala" ou rythme - complété de NATYA ou art dramatique.

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