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Commentaire de Euquinorev le 2 novembre 2015 à 10:48

A Besançon, il y a quelques années, à la Foire Comtoise, l'invitée d'honneur était la Mongolie..J'ai eu la chance, avant l'affluence du public, d'être assise à côté des chanteurs et musiciens. J'ai partagé ce moment avec Jade, ma fille, nous étions envoûtées...Le terme enchantement ne me semble pas usurpé...

Le « khoomii » ou chant de gorge est un type de chant diphonique ancestral qui consiste à reproduire des sons naturels comme l’écoulement de l’eau, le souffle du vent, l’écho des montagnes, le grondement du tonnerre, le chant des oiseaux, etc.

Un chant diphonique se caractérise par une technique vocale qui permet de produire plusieurs notes simultanément au moyen d’un seul organe vocal en combinant divers types de voix et divers positionnement de langue ou des lèvres.

Ainsi, l’interprète utilisera sa gorge pour émettre un bourdon continu et profond, tandis qu’en se servant de sa langue pour contrôler l’air soufflé, il parviendra à moduler la résonance en harmoniques plus aiguës. On utilise souvent comme référence la guimbarde, un petit instrument qui lui aussi produit différentes « voix »: le bourdon, le chant et le contre-chant.

Un interprète de chant diphonique se doit de bien connaître et utiliser précisément les différents organes nécessaires au chant: pharynx, cordes vocales, cavité buccale, langue, lèvres et cavité nasale. Les bons chanteurs de khoomii sont capables de modifier leurs fréquences en adoptant leurs résonateurs, le volume de la cavité buccale, l’ouverture de la bouche et la position des lèvres.

Les chants diphoniques ont depuis longtemps été pratiqués dans de nombreuses musiques traditionnelles à travers le monde. C’est principalement en Haute-Asie qu’on le retrouve chez les Mongols, Touvas, Khakashs, Bachkirs, Altaiens et Tibetains, mais aussi plus discrètement parmi les Sardes d’Italie, Les Rajasthanais d’Inde et les Xhosas d’Afrique du Sud.

Le khoomii n’est donc autre qu’un type de chant diphonique que l’on trouve en Mongolie. Mais il est lui-même divisé en 6 sous-genres, la distinction se faisant au niveau de la technique utilisée: xamryn xöömi (xöömi nasal), bagalzuuryn xöömi (xöömi pharyngé), tseedznii xöömi (xöömi thoracique), kevliin xöömi (xöömi abdominal), xarkiraa xöömi (xöömi narratif avec un fondamental très grave) et isgerex (la voix de flûte dentale).

Le khoomii, et le chant diphonique en général, aurait également une vertu thérapeutique. Des théories et expériences faites par des docteurs et musiciens ont souvent montré qu’il existait une relation entre musique et santé mentale ou physique. Lorsqu’il est utilisé à des fins thérapeutique, le khoomii a pour objectif principal de rétablir la concentration et l’équilibre psychologique. Cet objectif est bien entendu très proche de certaines pratiques chamaniques et des chants tibétains.

Ce type de chant aurait par exemple des effets concrets sur le bégaiement, les sensations de blocage dans la gorge, la confiance en sa voix, l’inhibition, les troubles respiratoires, l’anxiété, la fatigue, diminuer la douleur physique pendant l’accouchement, etc., cependant aucune étude confirme l’efficacité de cette pratique.

Et ces effets n’affecteraient pas seulement les humains mais également les animaux!

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