Qu'est-ce que la compassion et comment la cultiver ? Court métrage réalisé par l’INREES à l’occasion de la journée de la compassion.
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Bonjour à chacune et à chacun
Il y a souvent, (pour ne pas dire toujours) de grandes confusions entre la compassion, l’empathie, la sympathie, la fusion, l’affectivité, la chaleur humaine...
L'illusion du miroir
Écouter l'autre pour se mettre à sa place (tout en restant soi-même) est un leurre. Se mettre à la place de l'autre, ne peut permettre de le comprendre.
Cela fait penser à Narcisse qui, voyant son image se refléter dans la fontaine, croit voir une autre personne et en tombe amoureux. Puis, dans sa stupéfaction il en oublie même de boire et meurt de soif devant sa fontaine. Il fut alors transformé en la fleur "Narcisse" dont l'étymologie nous ramène au grec narké qui a donné narcose. La fleur était reconnue comme pouvant endormir même les divinités
(Dictionnaire Larousse de la mythologie grecque et romaine de Joël Schmidt)
Celui qui s'adonne à l'empathie ne fait que du narcissisme relationnel. Croyant accéder à une compréhension de l'autre, il ne voit que lui-même... et encore! Il ne voit qu'une image erronée de lui-même. En effet, si plus tard il vit une situation équivalente à celle de son interlocuteur d'aujourd'hui, il vivra une expérience très différente de ce qu'il avait imaginé.(Thierry Tournebise)
J’aime pour éclaircir ce dilemme citer Thierry Tournebise psychothérapeute et formateur auprès de personnel soignant hospitalier.
Il a publié trois ouvrages sur la communication et la psychothérapie (1995, 1996, 2001-2005) et un site internet de 1000 pages (2000) sur lequel il décrit en détail l'approche de psychothérapie sur 1100 pages de publications en libre accès.
Le mot " maïeusthésie " (utilisé pour le site et pour nommer les spécificités décrites) vient des racines grecques maieutikê (art d'accoucher) et aisth (sensibilité).
Le site de Thierry Tournebise : www.maieusthesie.com
Voici quelques extraits :
Pour vraiment comprendre l'autre
Plutôt s'ouvrir sans se mettre à la place
Se mettre à la place de l'autre est un "jeu" compliqué et dangereux. L'autre s'y sent incompris (ça peut même le rendre agressif... ou déprimé !). Quand à nous, nous croyons l'avoir compris et nous ne saisissons que de l'illusion... ce qui en découlera sera donc inadapté. En plus nous nous chargeons d'un poids qui ne nous appartient pas en tentant de "ressentir" ce que vit l'autre.
Nous pouvons faire beaucoup mieux en nous ouvrant simplement à notre interlocuteur.
Plutôt que de nous mettre à sa place, nous pouvons mettre du soin à l'entendre exprimer ce qu'il ressent, pense, ou vit à la place où il est. En laissant notre imaginaire et nos hypothèses de côté, nous pourrons mieux le comprendre. [...]
Une vraie qualité d'écoute s'opère de façon active. Il serait maladroit d'être passif et de simplement laisser parler. Il est plus efficace d'aider notre interlocuteur à exprimer ce qu'il a à dire grâce à des questions pertinentes, sans conditions de réponse, et non indiscrètes. Ceci amènera la précision et la concision optimum pour le plus grand bonheur de chacun.
Être distinct sans être distant
J'entends souvent des stagiaires se préoccuper de garder la bonne distance (dans le management, dans la conduite de réunion, dans les entretiens individuels, dans l'accueil, dans l'aide et l'accompagnement, dans les soins, dans la prise en charge des personnes âgées, dans la fin de vie etc...) Que de domaines concernés !
Ceux qui se préoccupent d'humaniser les rapports humains recherchent cette distance optimum un peu comme l'alchimiste recherche la pierre philosophale... ils semblent ne jamais la trouver et ils oscillent seulement entre le trop proche et le trop loin (c'est à dire entre le copinage et l'indifférence).
Ils ne la trouvent pas car le problème de la distance et trop simple pour les esprits compliqués : La bonne distance c'est PAS DE DISTANCE DU TOUT.
Le zéro de la distance produit l'infini de la qualité. Mais "distance zéro" ne signifie surtout pas "se mettre à la place". Car se mettre à la place, c'est aboutir à une sorte de fusion... qui amène la confusion. Si la bonne distance c'est ‘‘pas de distance du tout’’, il est par contre fondamental d'être distinct.
Nous mettrons donc un soin tout particulier à ne pas confondre distinct et distant autant qu'à ne pas confondre proche et fusionnel
Être distant, c'est se mettre en rupture (se couper) de son interlocuteur. Il en résulte bien sûr qu'on ne le voit plus.
Se mettre à la place, c'est se mettre en fusion (ne faire q'un) avec lui. Il en résulte alors qu'il disparaît et qu'on ne le voit pas non plus.
Pour voir l'autre, ce qui est important, c'est de s'individualiser. Être pleinement SOI face à quelqu'un à qui on accorde d'être pleinement LUI
Suite
Affectivité et chaleur humaine
La chaleur humaine sans l'affectivité
Il n'y a jamais assez de chaleur humaine et toujours trop d'affectivité. Nous avons bien remarqué que l'excès d'affectivité est nuisible à la qualité de la communication, de l'aide et surtout de la psychothérapie.
Mais le problème est que l'affectivité et la chaleur humaine sont mal différenciées dans l'esprit de beaucoup de monde (y compris dans l'esprit de nombreux thérapeutes et professionnels de la communication). [...]
La chaleur humaine c'est quand on est ouvert à l'autre sans avoir besoin de lui.
L'affectivité c'est quand on a besoin de l'autre ou qu'on a peur de l'autre. Besoin de lui pour combler un de nos manques, pour nous rassurer. Peur de lui quand il risque d'aggraver un de nos manques et de nous déstabiliser. [...]
L'empathie source d'affectivité
La chaleur humaine réchauffe alors que l'affectivité étouffe. Nous comprenons alors bien pourquoi l'affectivité est indésirable.
L'affectivité est d'autant plus indésirable qu'elle nous expose à l'envahissement. En nous mettant à la place de l'autre, nous nous exposons à ressentir une expérience qui ne nous correspond pas et pour laquelle nous ne sommes pas prêts.
Au contraire, en étant proche et distinct, nous sommes à même de comprendre l'expérience de notre interlocuteur, de nous enrichir de ce qu'il en a fait sans pour autant en subir la pression émotionnelle. Nous pouvons aussi mieux l'aider ou l'accompagner quand il vit une expérience douloureuse. [...]
Le poids des mots
Au fond peut-être ne devons-nous pas attacher trop d'importance au fait qu'une chose, une idée, une attitude soit désignée par un mot plutôt qu'un autre. Au fond, ce qui importe c'est ce que nous en faisons ! Les mots ne sont peut-être qu'une convention?
Pourtant, quand je rencontre autant de professionnels de l'aide et de la communication avoir personnellement (et même promouvoir dans leur entourage) des propos et des attitudes qui produisent l'inverse des effets attendus... je pense que la précision du langage est ici particulièrement nécessaire.
Et puis les mots ne sont pas seulement une convention. Quand on les étudie, on peut remarquer que souvent ils contiennent dans leur étymologie, dans leur construction, un aspect profond de ce qu'ils désignent.
http://www.maieusthesie.com/nouveautes/article/empathie.htm
Sur ce site, également un dossier sur l'empathie dans la communication et surtout, l'article de 42 pages sur la relation d'aide
Juste laisser parler l'amour , l'amour pour soi et pour l'autre sans avoir peur d'etre abusé
C'est peut etre le moyen le plus sur d'etre soi et de sortir son essence veritable qui est amour
Sans peur , sans jugement , en toute simplicité
Aimer , aimer la vie , aimer ceux qui nous entourent pour que la vie soit belle !
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Remerciements à Emmanuel pour la première diffusion sur epanews.fr
Bonsoir à Tou(te)s
Tout ce que dit al. bauer, me parait simple et concret.
Et en même temps, très philosophique, spirituel, religieux, pas ésotérique, ni éthéré !
Tout en étant avec le mental et le reste du corps !
Peut être qu'un beau matin, tout ceci sera la preuve éclatante de l'amour.
Et que quand on est en amour, comme quand on marche, se poser la question "suis-je prêt", ne se pose plus.
A moins que .. ça se dit pas. Sommes nous toujours prêts à nier, à faire une bonne simulation !?
J'aime ou j'aime pas.
Laissons le "prêt" à ceux qui ne sont pas prêts.
MERVEILLEUX.... nous sommes en route pour une société MERVEILLEUSE.....j'en suis certaine. Cela me
donne envie de vivre, d'être heureuse et d'en faire profiter d'autres !!!! Chris
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