vous souffrez de la maladie Algodystrophie ?

Si vous souffrez terriblement, la première chose que j'ai à vous dire est que je vous crois. Je ne doute pas un seul instant que votre douleur est réelle. Je pense d'ailleurs qu'elle est pire encore que vous ne voulez bien le dire. Car notre corps est capable de nous torturer, jusqu'à nous donner envie de nous couper un membre (si c'est un membre qui nous fait mal) ou de nous suicider si ça ne suffit pas
Et cette situation n'est ni rare, ni extrême. Au contraire : la douleur vient si facilement, elle devient vite si violente, et elle est si répandue, que bien heureux celui qui n'a pas eu ce rêve de se jeter d'une falaise pour qu'enfin, cessent les tourments. Imaginez vivre avec la sensation permanente qu'on vous applique un fer à repasser bouillant contre la joue, vous provoquant une douleur à hurler sauf que vous ne pouvez pas parce qu'on vous prendrait pour un fou et qu'on vous internerait : c'est ce que ressentent bien des personnes atteintes de zona sur le visage.

Imaginez vivre couché, le moindre mouvement vous déclenchant la douleur d'un coup de couteau dans la cuisse, et ce pendant des semaines ou des mois, à tel point que vous préféreriez qu'on vous coupe la jambe, mais on ne peut pas le faire parce que ça ne changerait rien, la douleur étant provoquée par une inflammation de votre nerf dans la moelle épinière : c'est ce que ressentent tant et tant de personnes qui souffrent de sciatique.

Et je pourrais donner des centaines d'exemples.
La douleur des autres fait peur, y compris au personnel médical. Alors le plus simple est de la faire disparaître par des moyens qui suppriment la conscience du patient (anesthésiants), ce qui est une façon de priver de sa vie la personne douloureuse (je préfère le terme « douloureuse » à celui de « souffrante », qui regroupe tous les malades, y compris ceux qui n'ont pas mal).
Un autre moyen, qui est pire, est de nier cette douleur, en disant qu'elle est imaginaire, psychologique, (ou « psychosomatique », cela fait plus savant), faisant de la personne qui souffre... le coupable, un dérangé ou un égoïste qui affabule pour accaparer l'attention. Là aussi, en général, on essaye de l'assommer à coup de somnifères et d'antidépresseurs, soi-disant pour l'aider, en réalité pour s'en débarrasser.

Et c'est là que, pour la personne douloureuse, s'ouvrent les portes de l'enfer. La douleur est une injustice
Je considère au contraire que, face à la douleur, il est essentiel que l'entourage reconnaisse le caractère objectif, indiscutable des faits. C'est pour moi la pire chose que l'on puisse faire à une personne douloureuse, que de l'accuser d'inventer sa douleur.

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