Un rapport commandé, en 1972,  par le Club de Rome à des chercheurs de l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT) avait pour titre : « Les limites de la croissance ».

La conclusion est sans appel : Une croissance illimitée dans un monde aux ressources limitées est impossible. Si les hommes ne mettent pas fin, eux-mêmes, à leur quête de croissance, c’est la nature qui le fera pour eux, avec des conséquences inimaginables pour l’ensemble de la planète.

En observant attentivement le fonctionnement de la nature, on peut se rendre compte qu’elle a horreur du désordre. Même si en apparence, elle donne l’impression d’une liberté totale, elle est régie par des lois qui ont existées de toute éternité. La distance, par exemple, du soleil à la terre est toujours la même depuis des milliards d’années. Imaginez un instant, ce qui se passerait sur terre si le soleil se rapprochait ou s’éloignait un tant soit peu de notre planète. Avez-vous observé comment fonctionne une fourmilière ou une ruche ?

Bien qu’il existe des « autorités » et des « pseudos scientifiques » (à la solde très souvent de sociétés multinationales) qui estiment que la croissance à de bons jours devant elle, il n’en reste pas moins, que de plus en plus de scientifiques et de personnes sensibilisés par le « devenir de notre planète » estiment que nous sommes déjà entrés dans une période de croissance zéro.

De nombreux signes, tels que les changements climatiques, la faillite du système monétaire, les problèmes de la zone euro, la rareté des énergies, les problèmes alimentaires ainsi que les inquiétudes vis-à-vis du nucléaire (notamment après l’accident de Fukushima) témoignent que le système établit est en train de s’arrêter de fonctionner.

Face à ces faits réels, il est crucial de comprendre qu’il ne s’agit pas de problèmes mais de symptômes. Si vous souffrez d’un cancer, vous pouvez avoir comme symptômes des maux de  tête ou avoir de la fièvre. Cependant ce n’est pas en prenant de l’aspirine pour éliminer ces symptômes que le cancer disparaîtra. Les politiques, notamment, traitent ces questions comme s’il s’agissait de problèmes, de difficultés à surmonter ou à résoudre, avec pour objectif que tout recommence comme par le passé et que notre avenir soit radieux. Les résultats obtenus, malgré de très lourds investissements, aussi bien en temps, qu’en énergie et en argent, ne font que déplacer le problème. Nombreux sont les voix qui s’élèvent pour dire que le changement ne passera pas uniquement par la technologie mais par des modifications sociales et culturelles et par un changement individuel des mentalités (d’où l’urgence et la nécessité de mettre en place une autre éducation et un autre mode de scolarité).

La solution passe par un changement en profondeur de notre manière de mesurer les valeurs et d’adopter une véritable éthique vis-à-vis de la nature et de l’humain. Il nous faut adopter une croissance qualitative.

Un proverbe japonais dit : « Si votre seul outil est un marteau, tout ressemble à un clou. » Autrement dit, nous devons avoir une vision d’ensemble pour faire face à cette « fin d’un monde ». Un chirurgien va vous répondre « chirurgie », un psychiatre « psychanalyse », un économiste « croissance ». Chacun utilisent les outils dont ils disposent.

Selon des spécialistes, en 1972, la capacité de la terre à supporter les activités humaines était, de 85% environ. Aujourd’hui, nous en sommes à 150%.  Face à ce « désordre » la nature va « naturellement » corriger cet état. Individuellement nous pouvons lui faciliter la tâche en adoptant des modes de vie « écologiques ». Collectivement, nous devons réduire, par exemple, les émissions de CO2 et l’utilisation des énergies fossiles, produire des moyens de locomotion moins polluants, etc.  Toutes nos initiatives ne résoudront peut-être pas le problème mais limitera la  casse !

En conclusion de cet article,  je pense, pour ma part,  que nous allons connaître plus de  changements dans les vingt ans à venir que dans les cent dernières années. Il y aura, probablement des changements sociaux, économiques et politiques et il ne fait aucun doute que la démocratie dans le monde et un Europe particulièrement sera menacée.

Tout cela, ne doit pas nous faire oublier notre bonne humeur. Nous devons nous rappeler que l’homme au cours de sa courte histoire sur terre a toujours su s’adapter aux changements, pour peu qu’il a le courage de se remettre en question, de bousculer ses habitudes et d’abandonner les croyances et les certitudes du passé.

Vive demain !

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Commentaire de Patrick ONNIS le 23 octobre 2012 à 19:33

Cher Lovyves,

Merci pour ce lien très intéressant. A l'échelle de la création de l'univers, l'homme vient de naître. Il faut donc que jeunesse se passe.

On suppose que l’univers a été créé il y a 4 milliards 500 millions d’années.Si nous représentons cette période sous la forme d’une semaine, l’apparition des plantes, des microbes etc. s’est produite entre le mercredi et le jeudi, celle des dinosaures le dimanche après-midi. A minuit moins trois minutes, les êtres humains sont apparus sur terre. La révolution industrielle a eu lieu à 0.025 secondes (c'est-à-dire à 25 millièmes de seconde avant le dimanche à  minuit !).

Par rapport à l’histoire globale de la création de l’univers et de la terre, celle des hommes est donc très courte. On peut même dire qu’à cette échelle elle vient de commencer.

A suivre, donc ...

Commentaire de Lovyves le 23 octobre 2012 à 19:14

Bonsoir
changement de valeur :
Le travail disparait :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=42344

Commentaire de Lovyves le 23 octobre 2012 à 12:13

Je vois que je suscite un fort pourcentage d'intérêts !
Là ...
La banque va sautée !
La bourse est pleine ... de bons, d'euro bond !
Les obligataires vont obligatoirement emprunter un chemin dans lequel le marché va nous amener à ...
L'âge d'or, sans argent, ce qui va plomber l'ultra libéralisme !
Ce qui nous amène loin, très loin de nos prises de position actuelles !
Et sans attendre les générations futures, ceci peut être, présentement, très régénératif !

Commentaire de Patrick ONNIS le 23 octobre 2012 à 11:57

Cher Lovyves,

Combien j'apprécie toutes ces suggestions de "bon sens". Comme Monikaren je suis 100 pour 100 d'accord avec votre analyse et vos propositions en tant que solutions intermédiaires. Il faudra certainement aller plus loin encore et c'est aux jeunes générations que reviens ce merveilleux challenge. 

Merci encore.

Pat.

Commentaire de Lovyves le 23 octobre 2012 à 10:27

Bonjour à Tou(te)s
Très bien !
Excellent constat, état des lieux !

Cependant , il me semble que le mot "décroissance" est souvent un "fourre tout", une "auberge espagnole" où chacun y trouve ce qu'il souhaite.
La décroissance de quoi, de qui !?
Décroissance s'oppose t'elle à l'abondance !?
Le confort est il un luxe, voire une aberration !?

Comme il est dit : "La solution passe par un changement en profondeur de notre manière de mesurer les valeurs et d’adopter une véritable éthique vis-à-vis de la nature et de l’humain. Il nous faut adopter une croissance qualitative.".

Mesurer les valeurs, ou changer de valeurs !?

Je ne pense pas que l'on puisse faire un monde nouveau, meilleur avec les valeurs du passé, lesquelles nous ont amené à l'état dans lequel est la planète.
- Croissance illimitée de la population.
- Culture de la guerre, même si l'on fait semblant de prêcher la paix.
- Abondance et gaspillage ici, faim ailleurs.
- Découragement des innovateurs, et apologie du travail.
- La maladie, un business !
- L'Homme tributaire de ses croyances.

Des solutions existent, mais elles demandent la levée des tabous, et l'émergence de nouvelles valeurs, centrées sur l'humain.
Des solutions créées par l'humain, pour le bien vivre ensemble, sans le concours du ciel.

Quelques idées .. concrètes :

- Apporter des réponses urgentes pour réguler la démographie galopante, cause de drame et de misère.

- Abolir la Politique politicienne en démissionnant tout d’abord l’ensemble des classes dirigeantes.

- Retirer le pouvoir économique à la haute finance et le redonner aux états.

- Frapper une monnaie commune, prélude à la disparition de l'argent.

- Remplacer les principes de la gouvernance de l'Etat par ceux de la "guidance" des projets citoyens en retirant les pouvoirs attachés aux fonctions des élus actuels.

- Proposer aux citoyens des projets de société et en encourager le développement avec des moyens scientifiques, technologiques et financiers appropriés.

- Confier les rôles de gérants et de gestionnaires de l'Etat à des candidats pouvant prouver leurs compétences, leur intelligence et un sens profond de l'humanitarisme ainsi que des grandes qualités de guidance et non de pouvoir.

- Reconnaître et enseigner la souveraineté individuelle des citoyens et son corollaire la responsabilisation autant individuelle que collective.

- Encourager la science à développer les technologies libérant au plus vite l'homme du travail nourricier
pratiquer la redistribution des richesses par l'octroi à chacun d'un revenu minimum d'existence.

- Favoriser la pratique des Arts.

- Former la jeunesse à entreprendre et à réussir.

- Militer à l'international pour la liberté de circulation à travers le monde.

- Dissoudre l'armée nationale et institutionnaliser une armée internationale de gardiens de la paix.

- Créer un climat de confiance dans l'avenir de l'humanité avec une diplomatie humanitariste.

Commentaire de Patrick ONNIS le 22 octobre 2012 à 20:38

Chère Monikaren, merci pour ce complément d'informations.

Au plaisir

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