L’étrange tendance que de vouloir donner une forme rigide à la vie changeante, au lieu de la suivre dans sa fluidité !
Si pendant son sommeil l’homme pouvait effacer les sillons de la vielle, il renaîtrait jeune tous les matins, et sa vie se renouvellerai sans cesse.
Mais il ne sait pas se recréer, les sillons se creusent en ornières et, esclave de l’habitude et de la routine, il les suit continuellement, vieillit, et répète les mêmes mots, les mêmes gestes jusqu’à sa mort.
Si l’homme savait oublier ce qu’il a déjà créé, son inspiration édifierait des formes toujours nouvelles.
Mais il se rappelle et se contente de copier.
Si l’homme savait dominer les événements et les contingences, il modèlerait la vie.
Mais il succombe et se laisse pétrir par elle.
J.KRISHNAMURTI- cahiers de l’étoile - Mars Avril 1928
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