V - Sur le plus long terme :

Des exercices appropriés pour une reconnexion neuronale :

Remémorez vous la planche 1 :

Les découvertes se multiplient dans le domaine de la plasticité neuronale, la neuroplasticité ou encore la plasticité cérébrale qui sont des termes qui décrivent les mécanismes par lesquels le cerveau est capable de se modifier par des apprentissages. Le cerveau est ainsi qualifié de "plastique" ou de "malléable". Ce phénomène intervient durant le développement embryonnaire, l'enfance, la vie adulte et les conditions pathologiques (lésions et maladies). Il est responsable de la diversité de l'organisation fine du cerveau (l'organisation générale étant, elle, régie par le bagage génétique de l'espèce) et des mécanismes de l'apprentissage et de la mémorisation chez l'enfant et l'adulte. La plasticité neuronale est donc avec la neurogenèse, une des découvertes récentes les plus importantes en neurosciences et montre que le cerveau est un système dynamique, en perpétuelle reconfiguration^.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Plasticit%C3%A9_neuronale

Pour résumer, nous pouvons dire, qu’il est possible, dans biens des cas, de rééduquer notre appareil digestif. Toutes démarches, qu’elles soient psychologiques ou physiques agissent sur la plasticité neurologique qui à son tour, peut aider à la remise en ordre du transit intestinal.

Suivant l’origine présumée de la constipation :

Psychologique :

Voir un psy tout bêtement ! Il peut aider à déterminer si la constipation a des origines psychologiques ou non.

À peu près toutes les approches qui ont des visées thérapeutiques et qui possèdent une composante émotive ou psychologique pourraient être incluses, de l'abandon corporel à la programmation neurolinguistique en passant par l'art-thérapie

Relaxation, hypnose, autohypnose, sophrologie, visualisation, training autogène, biosynergie, etc.

Physique :

Tai Ji Quan, Qi Gong, yoga, marche tonique, vélo, toutes activités physiques dynamiques mais non violentes, et les techniques énergétiques comme le Reiki ou le toucher thérapeutique peuvent contribuer à résoudre des problèmes de transit.

La respiration :

Très peu de personnes savent respirer. Je le constate à chacun des stages que je donne.

A chaque stage je constate aussi que très peu de personnes savent marcher et faire caca ! Ce qui est pourtant vital dans notre quotidien.

Une respiration doit être abdominale et ce : vingt-quatre heures sur vingt-quatre trois cent soixante cinq jours dans l’année !

Il est vital de prendre conscience de ce problème et de le traiter sérieusement.

La première fonction de la respiration (c’est une évidence) est l’oxygénation du corps.

Mais il faut souligner que la respiration costale, (pratiquée uniquement en soulevant la cage thoracique et installée souvent dès la petite enfance dans des conditions de stress) ne ventile que la partie supérieure des poumons, alors que la respiration dite abdominale (pratiquée avec le diaphragme et naturelle chez le nouveau né) permet une ventilation complète des poumons.

Avantages de la respiration abdominale :

Ventilation complète des poumons.

Économie d’énergie : En effet il n’y a pas la mobilisation de la cage thoracique si lourde à déplacer surtout en position allongée.

Massage de l’appareil digestif : Par la respiration abdominale, le diaphragme, à chaque inspire s’abaisse et comprime légèrement les intestins et le côlon facilitant le transit intestinal. Ce qui n’est pas le cas avec une respiration costale.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, on peut dénombrer jusqu’à une quinzaine de façons de respirer

L’une d’entre elles mérite notre attention. C’est la respiration par le plancher pelvien. (planche 3) Appelé aussi le deuxième diaphragme En effet celui-ci suit le même mouvement que le diaphragme et joue aussi le rôle de massage de l’appareil digestif.

Des exercices appropriés permettent de retrouver la souplesse du plancher pelvien.

Le psoas : planche 4

Le psoas iliaque est un muscle allongé qui traverse l’abdomen.

Il est constitué de deux parties.

1) Le psoas prend son origine sur la douzième vertèbre dorsale, et les quatre premières vertèbres lombaires et sert de gainage de l’appareil digestif dans le dos.

2) Le muscle iliaque, large, aplati et en forme d’éventail, prend son origine au niveau de la fosse iliaque interne.

Les deux se terminent en un tendon commun en haut du tibia.

Constatez qu’une bonne souplesse de ce muscle agit favorablement sur le système digestif.

En haut, il est en lien avec le diaphragme. De chaque côté des vertèbres lombaires, lien avec les reins. Lien avec la chaîne ganglionnaire sympathique lombaire (action sur les viscères). Lien avec le plexus lombaire (nerf sciatique et nerf crural) d'où sciatique et cruralgie. Lien avec les veines lombaires d'où lombalgie dite essentielle due à la stase veineuse. Dans la fosse iliaque, lien avec le côlon (montant et descendant), d'où constipation. Lien avec le nerf crural d'où cruralgie.

Là aussi, des exercices appropriés permettent de retrouver la souplesse du psoas.

Je pense avoir fait le tour de la question, et j’espère que mes réponses permettront aux personnes souffrant de constipation de trouver une solution.

J’attire aussi l’attention des praticiens du bien-être. Ils peuvent soulager leurs patients de la constipation dans le cadre de leur compétence.

Je les invite à approfondir leur culture sur ce plan, car ils peuvent constater que :

Dans les pays occidentaux, le nombre de personnes souffrant de constipation chronique est estimé entre 3% et 5% de la population adulte.

Si l’on étend cette statistique à l’ensemble des personnes constipées (tous types de constipations confondues : constipation occasionnelle et constipation chronique), ce chiffre s’établit entre 10% et 30% de la population adulte.

==> Suite: L’Hydrothérapie du côlon avec massages techniques :