2ème point : La santé et l’aspect mental :

De plus en plus d’études démontrent que notre état mental et notre santé sont étroitement liés et inversement.

Nos pensées et nos émotions, qui constituent en quelque sorte notre état intérieur, peuvent nous rendre malade. Elles peuvent également nous aider à guérir.

Notre corps physique et notre état mental s’influencent mutuellement.

Un grand nombre d'études scientifiques tentent de prouver que notre mental et notre santé sont liés.

Le stress, par exemple, fait courir à une personne victime d'un infarctus cinq fois plus de risque de mourir.

Il est incontestable, d’autre part, que l'effet placebo peut améliorer l'état d'un patient.

Selon le concept cartésien, le corps et l’esprit sont séparés.

Cependant, nous pouvons établir, grâce à de très nombreuses expérimentations, qu’il existe une relation constante entre nos pensées, nos croyances et les réactions de notre corps.

Imaginons un instant, qu’au moment où vous lisez cet article, vous apprenez que vous venez de décrocher le gros lot du Loto.

Presque instantanément, vous sentirez monter en vous une immense énergie, une joie intense, la vie vous paraîtra extraordinaire.

Instinctivement, vous vous mettrez à faire toutes sortes de projets. Imaginons, au contraire, que vous appreniez que votre épouse demande le divorce, vous aurez alors l'impression de perdre votre énergie, votre joie de vivre et votre existence vous semblera absurde.

Pour illustrer ce mécanisme, laissez-moi vous raconter cette histoire :

« Nick Sitzman était agent de triage dans une entreprise ferroviaire. Un jour, son équipe put quitter le travail une heure plus tôt pour fêter l'anniversaire d'un des leurs.
Mais alors qu'il faisait une dernière vérification, la porte d'un énorme camion réfrigéré se referma derrière lui et Nick fut enfermé à l'intérieur, tout seul.
Il connaissait bien ces camions et savait qu'une fois la porte fermée, la température allait baisser jusqu'à atteindre ZÉRO !
Si personne ne l'aidait, il allait mourir de froid. Il frappa de toutes ses forces et appela à l'aide, mais en vain.
On retrouva son corps mort le lendemain matin. Il avait griffonné à l'aide de son canif la phrase :
« Il fait maintenant très froid et je commence à être engourdi. J'écris sans doute mes derniers mots. »
L'autopsie révéla que Nick était effectivement mort de froid.
Ce qui est surprenant, c’est que le système de réfrigération du camion n'était pas allumé et que la température à l'intérieur n'était pas descendue en dessous de 13 degrés durant la nuit.
Nick est mort de froid parce qu'il s'était persuadé que la température baissait ! »

Richard Davidson, professeur de psychologie et de psychiatrie, enseignant à l'Université du Wisconsin à Madison au U.S.A, a démontré, au sein du laboratoire de neurosciences de l'université de cette ville, que le simple fait de visionner des images déclenchant des émotions telles que la peur ou la colère provoque une stimulation de la partie antérieure du cerveau droit.

A partir de là, toute une série de symptômes apparaissent au niveau du corps, telle qu’une augmentation d’adrénaline ou de cortisol, entre autres. Par contre, lorsqu’il s’agit d’émotions positives, il s’ensuit, par exemple, un relâchement des tensions corporelles.

Je considère, pour ma part, qu’il existe bien une correspondance et une interrelation entre nos états internes et notre état physique.

Lorsque nos pensées et nos émotions négatives entraînent du stress, cela peut être considéré comme un atout pour notre survie. Mais il faut savoir aussi que le stress chronique est impliqué dans 75 à 90% des pathologies.

De plus en plus de chercheurs s'intéressent aux bienfaits des émotions positives. Le rire, le contentement ou la joie permettent de se projeter dans l’avenir avec sérénité et d’avoir une meilleure santé.

On peut même dire, d’après de nombreuses études réalisées sur des périodes de vingt à trente ans, que les gens optimistes ont tendance à vivre plus longtemps et en meilleure santé.

Sommes-nous capables de nous réjouir du verre à moitié plein plutôt que de nous lamenter à propos du verre à moitié vide ?
L’adage «Carpe Diem» a-t-il un sens pour vous ?

Dans le film « Le Cercle des poètes disparus », John Keating nous invite à une réflexion très intéressante en ces termes:

« Veuillez-vous approcher, messieurs et contemplez tous ces visages surgis du passé. Vous les avez bien souvent entr’aperçus ici sans jamais vraiment les regarder. Ils ne sont guère différents de vous, n’est-ce pas ? Les mêmes cheveux, les mêmes hormones qui vous titillent aussi, invincibles, autant que vous croyez l’être. Le monde leur appartient. Ils sont persuadés d’avoir un avenir grandiose, tout comme un bon nombre d’entre vous. L’espoir brille dans leurs yeux, comme vous. Ont-ils attendu qu’il soit trop tard pour ne réaliser ne serait-ce qu’une miette de leurs grands rêves ? Parce que messieurs, voyez-vous, tous ces garçons fertilisent les chrysanthèmes... Mais si vous tendez l’oreille, vous les entendrez murmurer un conseil, écoutez les, allez, penchez-vous plus près... Carpe… vous entendez ? Carpe... Carpe diem. Profitez du jour présent mes amis. Que votre vie soit extraordinaire. »

D’autre part, notre cerveau qui est constitué de deux hémisphères est également une superposition de trois étages.
Le plus ancien, le cerveau reptilien, intervient dans l’équilibre indispensable du corps.

Le siège de nos émotions est localisé au niveau du cerveau le plus récent, appelé néocortex.

L’élaboration des émotions se situe au niveau du cerveau mammalien (cerveau limbique).

Ces trois niveaux de conscience - physique, émotionnel, intellectuel - agissent de concert : de l’immatériel vers le matériel et inversement.

Certains médecins recommandent la pratique de la méditation pour apaiser nos pensées et la conscience de tout ce que nous sommes dans l'instant présent.
De récentes études montrent que la pratique méditative permet de stimuler le cortex préfrontal gauche, ce qui a pour effet d’engendrer davantage d'émotions positives. Celles-ci stimulent nos défenses immunitaires.

Herbert Benson, a poursuivi durant plus de trente ans, des recherches portant sur la biochimie, la neurologie et les molécules.
Il est le fondateur du Mind Body Institute, à Boston, une structure qui est affiliée à l'école de médecine d'Harvard.
Il s’efforce de démontrer l’interrelation qui existe entre le corps et l’esprit et selon lui, 8O % des consultations actuelles sont liées au stress.
Sans une médecine qui soigne le mental, notre médecine est condamnée à rester bancale.
Cette médecine, que certains appellent « médecine corps-esprit », attire l’attention de plus en plus de praticiens dans le monde entier.
Le principe de cette nouvelle médecine, qui était considérée il y a encore peu de temps comme une dérive du new âge, est de tenir compte du patient dans sa globalité, avec ses émotions, ses états d'âme, etc. en s'appuyant sur les vertus de la méditation, de la visualisation, du yoga ou de l’hypnose par exemple.
Ces méthodes qui ne se substituent pas à la médecine traditionnelle améliorent, sans aucun doute possible leur efficacité.

A suivre ...