Beaucoup parmi nous avons besoin du regard de l’autre pour exister. Comme si notre propre regard sur notre propre vie n’était pas suffisant pour que nous nous sentions vivants !

À cause de ce grand besoin d’être vus, entendus et reconnus, il reste peu de place pour la générosité désintéressée, la confiance, le véritable don de soi.

...

Alors nous « faisons ». Dans le but d’être aiméa et reconnua, dans le but d’avoir le droit d’exister, nous passons en mode « action », faisant tout ce que nous pouvons pour faire plaisir aux autres, pour prouver à quel point nous sommes dignes d’amour.

Et lorsque l’autre nous accorde sa reconnaissance, son amour même, alors nous pouvons respirer plus librement, un peu rassurés d’être enfin aimés et appréciés. Mais dès que le regard de l’autre se détourne de notre personne, même momentanément, ne serait-ce que pour vaquer à ses propres affaires, alors toute notre angoisse de ne plus exister réapparaît soudainement et les scénarios catastrophiques se créent à une vitesse fascinante dans notre tête. « Si l’autre ne m’aime plus, je n’existe plus ! »

Il est impossible de contrôler le sentiment des autres à notre égard. JAMAIS !

En tentant de nous faire aimer par l’autre, nous risquons de créer ce que nous craignons, de provoquer des sentiments opposés : de l’exaspération, de l’impatience, du non-amour…

Ne serait-il pas temps d’enfin apprendre à nous aimer, nous ? Tels que nous sommes, sans jugement, sans reproches, sans culpabilité ? D’apprendre à nous voir à travers notre propre regard, à travers les yeux de notre âme plutôt que ceux de notre ego et enfin de développer de la bienveillance envers la personne que nous sommes ici, maintenant ?

Lorsque nous nous aimons vraiment, nous ne courons plus après la reconnaissance des autres, ni après leur amour. Nous cessons d’être dans le « faire » pour passer à « l’être ». Être soi. Seulement ça. Tout ça !

Alors, nous nous permettrons d’être généreux parce que nous n’aurons plus peur de perdre. Nous donnerons parce que nous aimons, sans attente, sans nous sentir endettés. Nous complimenterons sans jalousie, nous admirerons sans envie. Nous avouerons sans honte, nous pourrons avoir raison sans triomphe.

Apprendre à s’aimer, c’est la plus grande libération qui soit !

Elle nous libère des attentes, des déceptions, de l’angoisse de ne plus être aimés, de la culpabilité d’un geste mal jugé, des scénarios anxiogènes, des peurs irrationnelles...

Apprendre à s’aimer, c’est le plus beau cadeau à se faire !

Diane Gagnon

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