Comme probablement la plupart d’entre vous, mon rapport aux médias sociaux est mixte. D’une part, ça nous permet de garder contact avec des gens que l’on voit moins souvent et de se créer une visibilité pour nos affaires. Mais d’autre part, je me consterne de temps à autres, comme ça m’est arrivé la semaine dernière, lorsque je constate ce que ce phénomène a comme impact sur nos relations.
A cause ou grâce aux réseaux sociaux, nous sommes davantage en connexion, mais une connexion virtuelle, un peu déshumanisée. Contrairement à une discussion en chair et en os, on ne ressent pas l’autre, on n’a pas tous les envers de la médaille et où on ne peut pas bondir d’une phrase à une autre de façon fluide. On se laisse ainsi atteindre parfois, sans le vouloir, par de la négativité comme ça m’est arrivé la semaine dernière en lien avec un sujet qui me tient à coeur. Et tout ça me fait de la peine. Car je rêve d’un monde où on voit le beau, le positif, un monde d’harmonie et où on sait faire preuve de gratitude.
Bref, j’étais dans ces réflexions sur l’humanité qui furent interrompues pour prendre part à une activité amicale avant laquelle on devait aller chercher le fils d’une amie à son match d’Ultimate Frisbee. Je ne sais pas si ce sport vous dit quelque chose ? C’est un sport d’équipe sans contact et auto-arbitré. Cela veut dire que la responsabilité de respecter les règles du jeu incombe aux joueurs plutôt qu’à une tierce personne. Pas d’arbitre! On m’avait parlé déjà de ce sport en me disant que j’aimerais sûrement cela! Mais ce soir là, j’ai été impressionnée… à plus qu’un niveau.
Donc j’ai demandé au fils de ma copine :
Sans arbitre? Vraiment? Mais comment faites-vous en cas de désaccord?
Et bien, c’est simple. On est honnête.
Ha oui, et bien en effet, c’est simple. Honnête. J’aurais pu y penser.
Et il poursuit : Les plus expérimentés connaissent bien les règlements. Et lors d’un désacord, les joueurs se parlent. Avec des mots. On dialogue.
Ha oui, plein de bon sens. On dialogue. (Si vous saviez comment j’aime ce mot! Le dialogue!)
Et il termine ainsi : Tu apprends à parler avec les autres. L’attitude de tout le monde est meilleure alors on a plus de fun. On est amis mais compétitifs quand même. Et il y a le « Spirit ». Et ça, le « spirit » c’est ce qui est le plus important!
Le « Spirit »?
J’ai fait ma petite enquête et voyez-vous, au Ultimate Frisbee il y a une charte de l’esprit du jeu!
1. La règle d’or : traitez les autres comme vous voudriez être traité
Les parties exaltantes sont le résultat du respect mutuel entre les adversaires. Attendez- vous au meilleur de vos adversaires. Mais, si vous avez une carapace solide, ne présumez pas que votre adversaire en a une aussi. Vous devriez peut-être penser à cette règle comme: «traitez les autres comme vous voudriez qu’ils traitent votre mère». J’adore2. Contrôle – l’esprit du jeu exige des efforts
L’esprit du jeu n’est pas un principe abstrait que tout le monde adopte et qu’alors les matchs se déroulent en douceur sans effort. L’esprit du jeu concerne la façon dont vous vous contrôlez sous pression : comment vous contenez votre émotivité, contrôlez votre caractère et modulez votre voix… Si vous initiez ou contribuez à un manquement à l’esprit du jeu, le concept s’écroule rapidement.3. Plaisanter et narguer sont des choses différentes
Les plaisanteries sont des blagues amicales. Plaisanter est amusant, mais narguer est malvenu et contraire à l’esprit du jeu. Des critiques acerbes après une faute d’un opposant ou un jeu serré ne sont pas des plaisanteries : ce sont des critiques abusives qui créent une ambiance de jeu désagréable et évoluent souvent en disputes offensantes.4. L’esprit du jeu est compatible avec du jeu intense
C’est une erreur de prétendre que des enjeux sont si importants que certains aspects de l’esprit du jeu peuvent être mis de côté. Maintes et maintes fois, de grandes équipes et des joueurs étoiles ont démontré que vous pouvez jouer avec toute votre compétitivité et votre talent athlétique sans sacrifier le fair-play ou le respect de votre adversaire.5. Ne vous vengez pas
Il n’y a pas de principe « œil pour œil ». Si vous avez été lésé, cela ne vous donne pas le droit de léser quelqu’un d’autre en retour. Rappelez-vous le point 1 : traitez les autres comme vous voudriez être traité, pas comme ils vous ont traité. En fin de compte, vous êtes responsables de vos actes.6. Respirez!
Après une faute sérieuse, un appel serré ou un jeu controversé, prenez du recul, faites une pause et prenez une grande respiration. Dans le feu de l’action, les émotions s’emballent facilement. En vous donnant un peu de temps et d’espace, vous aurez une meilleure perspective pour vous calmer et vous concentrer sur les détails de la controverse. Votre réserve incitera votre adversaire à plus de réserve. Le conflit évité, vous pouvez continuer à jouer normalement.7. Quand vous faites le bien, tous le voient
Quand vous tendez l’autre joue, vous savez que vous avez fait la bonne chose à faire. Vous n’entendrez pas nécessairement des louanges ni ne verrez d’ovation, mais les autres joueurs vous voient. Éventuellement, leur respect pour vous et leur appréciation du jeu en seront augmentés.8. Soyez généreux de vos encouragements
Complimentez un adversaire sur un bel attrapé. Dites à un coéquipier que vous admirez son honnêteté quand il se déclare lui-même « hors limite ». Regardez les joueurs dans les yeux et félicitez-les quand vous leur serrez la main après un match. Ces petits gestes font beaucoup pour l’esprit du jeu, un gain important pour un peu de temps et d’effort.9. C’est la première impression qui compte
Non seulement le fait de réaliser qu’on se rappellera vos actions aide à diminuer les mauvais comportements, il peut aussi inspirer une meilleure conduite. Plusieurs anciens aiment rencontrer un joueur d’élite qui se rappelle leur première rencontre sur un terrain et se rappelle la scène en détail. Une bonne première rencontre avec un jeune joueur impressionnable peut avoir un impact à long terme considérable.10. Ayez du plaisir!
Toutes choses étant égales par ailleurs, les matchs sont beaucoup plus amusants sans antipathie. Jouez intensément! Soyez équitable! Ayez du plaisir!
Je ne sais pas pour vous, mais moi j’en veux plus de « Spirit ». Autour de moi, sur les réseaux sociaux, dans ma communauté et dans les organisations.
Ces jeunes ados qui ont le « Spirit », ils sont notre futur. Nos guides ils sont partout autour de nous. Il s’agit de les voir. Cette soirée-là, pour moi, ils ont été dans ces beaux jeunes.
Merci à eux de m’avoir redonné espoir cette journée là. La vie est comme ça, non ? Elle a le don de nous permettre d’entendre et de comprendre exactement ce dont on a besoin au moment où nous en avons besoin.
Je vous souhaite un beau mois de novembre. Gardez le « Spirit ».
Sources : Pascale Dufresne coach à Montréal, via Chemin de vie
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