« CONNAIS- TOI  TOI-MËME »

Précepte inspiré, destiné à donner à l’homme la clé du mystère de la Divinité.

« Connais-toi toi-même » : est une inscription très célèbre gravée sur le fronton du temple d’Apollon à Delphes (Grèce antique).

Ce message qui fut approfondi par Socrate est un encouragement à une connaissance philosophique, psychologique et spirituel de soi.

Suivi de : « et tu connaitras l’univers et les Dieux »

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L’homme se connait-il vraiment ?

S’ait-il seulement qui il est ?

La grande injonction « connais-toi toi-même » implique que nous ne nous connaissons pas vraiment : nous savons si nous préférons aller à la mer plutôt qu’à la montagne. Si nous aimons d’avantage Mozart à Beethoven mais nous ne savons pas qui nous sommes, comment nous fonctionnons.

Quelle est la destinée du genre humain, quelle est son origine, et comment expliquer sa condition actuelle? Existe-t-il autre chose que cette vie-ci, ou n’y a-t-il rien qui mérite  notre intérêt, en dehors du monde visible et matériel ? Ces questions ont toujours hanté l’esprit de tous les chercheurs de vérité, à travers les siècles.

L’homme de science étudie la nature, étudie l’homme aussi, mais certaines questions quelques peu essentielles restent encore ignorées dans leurs profondeurs: Qui sont : la nature profonde de l’homme, son origine et sa raison d’être. Les réponses à ces questions sont préservées depuis la nuit des temps, elles appartiennent à la sagesse immémoriale et sont étudiées par de grands philosophes, de grands penseurs. Elles sont à l’origine de toutes les philosophies et de toutes les religions et l’étude de textes anciens est très profitable à cette connaissance.

Il ne sera pas possible à l’homme d’accéder à la connaissance de lui-même  par des moyens purement intellectuels, par des théories, des déductions, des hypothèses ou de simples faits de croire…

Un grand Maître nous a transmis que : « la souffrance du monde venait de l'ignorance ». L’homme souffre parce qu’il ignore, il ignore qui il est, cette connaissance échappe à sa raison, son intellect. Or l’intellect est un outil  qui nous aide à organiser, à analyser, à discipliner mais pas suffisant et terriblement pauvre pour se connaître.

L’être humain est ici pour expérimenter, tout ce qu’il veut expérimenter. Des expériences les plus limitatives, les plus simples aux plus exaltantes. Il est ici pour vivre ce qu’il a à vivre, ce qu’il veut vivre, il est ici pour apprendre, pour évoluer. Et, en définitive, il est ici pour prendre conscience de sa liberté et de sa vraie nature.

Tout individu dans sa vie, traverse des périodes plus ou moins faciles.  Que ce soit des difficultés affectives, conjugales, familiales, des problèmes professionnels, relationnels, identitaires ou  de santé.

Quel sens donner à tout cela ? Quel sens donner aux crises que l’homme peut traverser ? Quel sens donner à la souffrance ? Si l’homme dans sa souffrance s’interroge, prend le temps de se poser, de s’observer, il pourra alors faire grandir en lui une source, une étincelle qui l’amènera à s’éveiller et à vouloir comprendre au travers le plus souvent d’une quête intérieure.

Dans les trois domaines de la psychologie, de la philosophie et de la spiritualité, les aspirations humaines sont les mêmes; soit la guérison de la souffrance, la poursuite du bonheur soit la recherche de la liberté. Pour créer un véritable changement, l’homme doit travailler à répondre à ces grandes questions existentielles : comment accéder au bonheur, à l’amour véritable, à la libération de soi ?

Renaitre à l’homme nouveau

« Si un homme ne naît de nouveau il ne peut voir le royaume de Dieu » Jean3-3. 

L’homme nouveau renait en esprit. Tant que l’être reste prisonnier de sa personnalité (ego) par ses conditionnements, ses croyances, ses modèles, il ne peut s’ouvrir à la vraie Connaissance de lui-même. Pour cela, il doit mourir à lui-même, c’est-à-dire se débarrasser des désirs, des hontes, des colères, des emportements, des réactions, des mots grossiers ou insultes, se libérer des agissements de l’homme ancien.

Ceci nous indique la nécessité d’une régénération et d’une transformation spirituelle. La nouvelle naissance est un acte divin par lequel la vie éternelle est à celui qui sait. Ainsi l’homme nouveau est le disciple qui s’est défait de sa conduite d’autrefois et l’homme ancien celui qui est encore corrompu par ses désirs trompeurs. Il se laisse guider intérieurement par un esprit renouvelé et adopte le comportement de l’homme nouveau créé sain et juste dans la vérité, à l’image de Dieu.

Comment accéder à cette transformation spirituelle ?

« Plus je vais au fond de moi même, plus je cherche quel est mon fondement et sa source, plus je m’approche de Dieu ». La connaissance de soi, amène à la connaissance de Dieu. 

L’homme nouveau comprend qu’il fait partie de la Création, à ce titre il agit, pense, s’exprime en conformité aux lois immuables qui régissent le monde et qui ont généré son existence. Autrement dit, il accède à sa transformation spirituelle, soit par la méditation, la prière, la quête intérieure, la recherche, la lecture de textes anciens ou par diverses branches du savoir sur la sagesse ancestrale. L’homme peut se renouveler et comprendre qu’il fait partie de la Création. À ce titre l’homme n’éloigne plus Dieu de la Création. Comprendre Dieu et comprendre le monde est inséparable et comme nous sommes faits « à l’image de Dieu » nous sommes faits également à l’énergie du monde. Autrement dit la même énergie intelligente, aimante, créative. Les limites que l’homme s’impose, proviennent uniquement de sa personnalité (ego) et de son ignorance.

Son amélioration est le fruit d’un travail poursuivi jour après jour. Bien des gens vivent toute leur vie sans avoir la moindre idée de ce qu’est leur Être Réel. Sa propre compréhension ne saurait s’étendre au-delà de sa propre expérience.

Chaque jour est un jour nouveau où l’on peut vivre plus lumineux, voici l’homme nouveau celui qui se renouvelle en lui-même à chaque instant.

Réflexions personnelles:

Prenons quelques minutes pour nous observer un peu.

• Sommes-nous conditionnés par des préjugés, des croyances, des besoins,  des aversions, des mauvaises habitudes dont nous sommes devenus esclaves ?...
• Disposons-nous d’une liberté intérieure ?
• Avec honnêteté, sincérité et douceur, acceptons-nous de voir notre propre part d’ombre ?
• Nous est-il possible de cesser de projeter la cause de nos tourments sur l’autre ?

Ces quelques questions suffisent à nous réorienter intérieurement et spirituellement.

Fraternellement

Véronique SORRENTINO

Info : www.connaissanceetsavoir.com