Le film commence par un gros plan des mains du petit Jackson qui creuse un trou dans le sable et fait dégager de l’eau pour laver son uniforme. Jackson est un petit garçon de 11 ans qui vit au Kenya. Chaque matin, il doit parcourir 15 kilomètres à pieds pour arriver à son école. L’itinéraire qu’il entreprend durant deux heures est assez dangeureux vu que sur son chemin, il rencontre des éléphants ainsi que des girafes. Cela n’empêche pas le petit garçon de vouloir à tout prix aller à l’école tous les jours en compagnie de sa petite sœur à qui il ordonne toujours d’accélérer pour ne pas qu’il rate le salut du drapeau.
Zahira, quant à elle, est une fillette de 12 ans qui vit paisiblement avec sa famille dans l’Atlas marocain. Accompagnée de ses deux copines, elle marche chaque lundi matin pendant quatre heures et fait 22 kilomètres jusqu’à arriver à son école. Les trois jeunes filles parcourent un chemin périlleux au milieu de la montagne. Une fois arrivées en ville, elles décident d’attendre le passage d’une voiture sauf que généralement, les conducteurs ne sont pas d’accord pour prendre avec eux des écoliers.
On fait ensuite la connaissance de Carlos, un argentin vivant en Patagonie. Cet enfant de 11 ans parcourt chaque jour 18 kilomètres à dos de cheval avec sa sœur. Leur itinéraire dure au total une heure trente durant lesquels ils passent par des lieux complètement déserts et dangeureux mais tellement beaux. Bien évidemment, parcourir ces 18 kilomètres à dos de cheval ne se déroule pas sans imprévus vu que ce dernier peut se blesser ou carrément décider d’arrêter de galoper.
Enfin, Samuel est un petit garçon handicapé des jambes qui vit au golf du Bengale en Inde. Poussé sur sa chaise roulante par ses deux frères Gabriel et Emmanuel, il parcourt 4 kilomètres pour arriver en cours. La chaise roulante de Samuel est une chaise unique en son genre qui se compose d’une chaise en plastique montée sur une vieille chaise roulante à moitié détériorée. Les trois frères parcourent quotidiennement des rivières puis des pseudos ruelles où passent des touks touks à grande vitesse.
Face à ce film, on hésite entre être émerveillé par la beauté des images et des paysages qu’on nous à voir ou être ému par l’histoire des quatre écoliers. Tous les chemins qu’ils entreprennent sont semés d’embuches et les exposent à toutes sortes d’accidents. Cela ne les décourage guère et c’est ce qui est épatant dans les quatre histoires. A la fin du film, chacun parle même des ses ambitions et de ce qu’il voudrait faire plus tard. Ils sont avides de savoir et souhaitent devenir médecin, pilote de ligne, vétérinaire ou encore instituteur et améliorer les conditions dans lesquelles vit leur famille. Comme quoi, rêver n’est jamais interdit. En plus, en dépit des conditions déplorables dans lesquelles ils vivent, chacun d’eux est conscient que sans éducation ni apprentissage, il n’y a pas d’avenir. Par ailleurs, la quatrième histoire reste des plus touchantes puisque mis à part la description du chemin difficile que traverse les trois frères, elle expose un amour fraternel hors du commun.
Ce film nous fait également penser à la chance qu’on a d’avoir pu suivre des études tout en se déplaçant avec aisance. Le film commence d’ailleurs avec une phrase qui veut dire beaucoup. « On oublie souvent que l’école est une chance ». Le mot chance prend ici tout son sens parce que pour ces quatre écoliers et tant d’autres, aller à l’école est un un réel parcours du combattant. Et encore, la caméra ne les a filmés que pendant une unique matinée où il devaient faire les acteurs, ce qui était surement agréable pour eux. On n’ose même pas imaginer comment se déroule le chemin du retour ou leurs parcours quand la météo est moins clémente.
Voici la bande annonce pour vous donner envie encore plus envie de regarder le film.
Sources : Philip Plisson Sur le Chemin de l'école, la page facebook Association sur le chemin de l'école, via Chasing Frames, et "Chanson de Jackson" de Laurent Ferlet
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