Stangerup, auteur danois a écrit un livre sur les subventions étatiques. Il pensait que l’Etat danois uniformisait l’Art et ce à une autre époque où tout marchait bien. L’Etat danois serait-il bien plus pensant que l’Etat français ?

Comme Stangerup, l’association « Chez moi, Chez toi » combat cette uniformisation qui pourrait découler de l’Etat en acceptant des subventions. L’Art se mérite. De nos jours, nous pouvons tous accéder à l’Art mais il faut le vouloir. Il me paraît indispensable que le désir se traduise par la participation financière de tous, à la hauteur des possibilités de chacun mais plus encore à la mesure de l’importance et de l’attachement à l’Art. Des plus petites aux plus grandes sommes cotisées, toutes participent activement par ce geste à un acte fédérateur par lequel chacun devient membre. Par cette démarche et contribution s’inscrit une volonté commune de recherches qui nous lie tous à l’Art.

 

La nécessité de combattre l’esprit bien pensant procède du même ordre que celui de se battre pour la vie et ce à chaque instant. Mon hémiplégie aphasique me l’apprend sans relâche. L’Homme expérimente tôt ou tard face à son/ses problèmes de l’existence la solitude ; oui, nous sommes toujours seul à vivre ce que nous vivons. Ce qui permet d’avancer ce sont les gestes amicaux qui soutiennent sur le chemin de l’Humanité, qui assemblent, rassemblent dans le plus grand respect de l’autre.

 

La mise en parallèle entre la vie privée et la marche d’une galerie associative met en valeur le respect des opinions, de l’appréciation de chacun pour telles ou telles créations peut-être en devenir d’œuvres d’Art. La manière la plus juste et la plus certaine d’atteindre ces objectifs passe par le soutien de la recherche artistique indépendante et autonome vis-à-vis de l’Etat. Accepter des aides étatiques impliquerait une perte de liberté par le risque qu’un voile soit jeté sur tout ce qui dérangerait, interrogerait, etc.

Tant du côté des artistes que de celui des amateurs voire des néophytes, une implication personnelle s’avère vitale et se révèle un soutien d’une valeur inestimable pour l’ensemble des artistes, spectateurs, auditeurs qui participent à la vie de la galerie associative, véritable ruche de travaux et recherches artistiques.

 

La véritable création n’est possible qu’en veillant à sauvegarder notre liberté et donc en ne dépendant pas de subventions étatiques mais en nous impliquant chacun, ce qui n’est pas moins une attitude politique engagée dans la société par le rejet du conformisme intellectuel pour que ne s’installe pas la mort de l’Art.

 

Asgeir Andersen, Trésorier de la galerie associative « Chez moi, Chez toi ».

 

 



"lumières du noir"

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