D’être jugé. Et pour être plus précis, d’être jugé négativement. Depuis la naissance nous sommes jugés. D’abord par nos parents, chaque jour, en fonction de ce que nous disons et faisons, nous sommes un « bon enfant » ou un « mauvais enfant », nous leur faisons plaisir ou nous ne leur faisons pas plaisir. Puis cela devient ensuite la même chose à l’école, sommes-nous un bon élève conciliant (qui fait donc plaisir aux professeurs) ou un mauvais élève turbulent (qui pose donc problème à son entourage). Dès notre plus jeune âge nous comprenons donc que nous devons sans cesse nous adapter aux autres pour qu’ils nous acceptent et qu’ils soient contents, quitte à nous dire non à nous-mêmes.
C’est « l’autre » qui dicte notre vie. Il faut que « l’autre » soit content, il ne faut pas déranger « l’autre ». « L’autre a dit que ce n’était pas bien de dire cela ou de penser cela alors je me tais. « L’autre » n’aime pas quand je fais cela alors j’arrête de le faire. « L’autre » se sent mal quand j’ose être qui je suis alors j’arrête d’être qui je suis. Je perd « l’autre » quand je fais ce que j’aime alors je préfère arrêter de faire ce que j’aime pour garder « l’autre ». « L’autre » va me faire un commentaire si je fais cela alors je préfère même ne pas commencer à le faire. « L’autre » est heureux quand je ne dis rien, quand je ne fais rien, car « l’autre » n’est ainsi pas remis en question, et c’est cela que je n’ai pas encore réussi à comprendre…

En essayant de vivre pour plaire aux autres et faire ce qu’ILS aiment, nous sommes « ce qui nous aime ». Par exemple, admettons que vous êtes une jeune femme blonde, plutôt jolie. Si vous êtes « ce qui vous aime », vous devenez alors la représentation de ce que vous pensez qu’une jeune femme blonde doit être et penser, pour être aimée. Vous faites et reproduisez ce qui plait, en fonction de ce que vous avez vu depuis toute petite, dans votre famille, dans la rue, dans vos amis, à la télé. Vous devenez finalement une marionette, tenue par « ce qui vous aime ». Ainsi, pour ne pas perdre cet « amour » (ou plutôt cette promesse d’amour, car c’est souvent un amour très superficiel puisqu’il est conditionnel en fonction de ce que vous faîtes et non qui vous êtes réellement), vous resterez à vie coincée dans cette image que vous devez maintenant tenir, de ce qu’une blonde doit être, de ce que les autres aiment des blondes, de ce regard que les autres auront sur vous, de ce que vous estimez devoir être, calqué sur leur appréciation ou non.
Maintenant, admettons que vous soyez une jeune femme blonde jolie mais qui souhaite être dans l’armée, car c’est ce que vous aimez. Ou alors, vous souhaitez devenir motarde, ou banquière, car c’est ce que vous aimez (je donne exprès des clichés de choses que l’on a pas l’habitude de voir justement car il est difficile pour la plupart des gens de sortir des cases habituelles, pour illustrer mes propos). Vous voulez être « ce que vous aimez » et non « ce qui vous aime ». Mais là vous réalisez à quel point c’est difficile car ce n’est pas ce que les gens attendent de vous. Si vous êtes une jeune femme blonde dans la finance, vous vous ferez sans cesse critiquer, montrer du doigt, on vous embêtera, on vous jugera. Pareil si vous vous lancez dans des actions humanitaires, on remettra en question votre réel objectif, on vous dira que vous faites cela pour attirer l’attention sur vous, ou que « vous utilisez votre physique » pour faire ça. Beaucoup préfèreront donc rester « ce qui les aime » et ainsi ne pas avoir à affronter tout cela. La plupart d’entre nous ne sommes pas bêtes. Nous savons déjà bien avance ce que les autres pensent ou penseront de nous. La différence réside donc dans la décision suivante : être ou ne pas être qui nous voulons être ?
C’est la même chose pour un homme par exemple qui serait banquier mais au fond qui rêverait de dessiner des robes de prêt à porter. Les gens aiment que ce soit un financier, sérieux, ils le connaissent comme ça, et c’est ce qu’ils veulent voir de lui. Mais lui au fond, il veut dessiner des robes, c’est ce qui lui remplit le coeur. Il n’est donc pas « ce qu’IL aime », il est « ce qui l’aime ». Il est ce que les autres veulent de lui.

La plupart des humains ne sont pas en harmonie avec eux-mêmes, et n’ont pas conscience qu’ils créent leur réalité, à chaque instant, avec chacune de leurs pensées, chacune de leurs paroles, et chacun de leurs actes. Ils cherchent donc toujours à contrôler ce qui se passe à l’extérieur plutôt qu’à l’intérieur. Ils cherchent à ce que les autres se comportent de telle ou telle manière ou changent, plutôt que d’avoir à changer eux-mêmes ou simplement d’avoir à se remettre en question. Ils passent leur vie à imposer aux autres ce qu’ils voudraient qu’ils soient, à donner leur avis, sur tout et sur rien, à dire que les choses devraient plutôt être comme ci que comme ça. Ils vont commenter sur Facebook ou sur internet, que telle personne ne devrait pas faire ça, montrer ça, dire ça, penser ça. « Moi je pense que tu ne devrais pas être comme ça, te coiffer comme ça, t’habiller comme ça, dire ces choses là, penser de cette manière, tu devrais plutôt faire ça, tu devrais plutôt être comme ça, faire moins ça, faire plus ça, etc etc… ». Comme si ce qu’ils pensaient finalement étaient la vérité absolue, et non simplement leur propre projection, leur propre analyse accomplie simplement avec les « moyens » qu’ils ont pour comprendre.
Par exemple, parfois je reçois des messages de femmes me disant que « je poste trop de photos de moi ». Systématiquement, quand je regarde le profil de ces personnes, ce sont des personnes qui n’ont même pas de photo de profil d’elles-mêmes. Il s’agit de leur chien, de leur bébé, ou d’un quelconque paysage ou dessin. Il est donc normal pour ces personnes, qui sont dans le rejet de leur propre individualité (et qui souvent tenteront de faire croire aux autres que c’est par humilité et non parce qu’elles ne s’aiment pas), que chaque personne reflétant l’inverse de ce qu’elles sont, soit un miroir puissant et provoque en elles un rejet. Pour d’autres personnes, mes photos sont à l’inverse très inspirantes et leur donnent des « ailes ». Beaucoup de gens m’écrivent pour me dire que cela leur donne envie d’être eux aussi eux-même. Alors, positif ou négatif ? J’ai compris que ces rejets ou ces jugements n’ont jamais rien à voir avec moi, mais toujours à voir avec la personne qui les émet. Cela ne m’est jamais arrivé de recevoir un commentaire négatif d’une autre femme publique sur internet, qui mette des photos d’elle et ose exprimer son individualité, bien dans sa peau, dans le but d’inspirer les autres. Cela est tout bonnement impossible. Rares sont les personnes qui sont capables de comprendre ce qu’elles n’ont jamais vécu.
La plupart des gens ont besoin de « vivre les choses » pour les comprendre. Tant que cela ne leur arrive pas à eux, ils sont incapables de se mettre à la place des autres. Avec l’explosion d’internet on le voit bien. Chaque blog, chaîne Youtube, Page Facebook doit faire face aux remarques négatives et attaques en tout genre, souvent gratuitement méchantes. Même un innocent enfant qui joue du piano sur Youtube se verra insulté. Même une petite fille de 6 ans qui danse sera critiquée. Mais jamais ceux qui commentent ne se demandent « et si c’était à moi que l’on disait cela, comment je me sentirai ? ». Ils sont trop préoccupés à expulser leur jalousie, leur frustration ou même leur haine. Alors, si nous espérons, en disant haut et fort notre vérité et en nous exposant, physiquement, passer outre, c’est utopique.

Encore une fois, les personnes qui font des commentaires sur les choix et la vie des autres sont des personnes qui n’ont pas conscience de leur propre pouvoir de création, et qui ne sont pas en alignement avec elles-mêmes. Est-il possible d’être profondément heureux avec qui nous sommes et d’aimer profondément la vie et les autres, et d’aller volontairement sur une page mettre un commentaire négatif ? Si comme moi, cela ne vous est jamais arrivé d’aller mettre un commentaire négatif sur un site ou la page de quelqu’un (ou même de le faire gratuitement dans la vraie vie), essayez de vous imaginer dans quel état il faudrait que vous soyez pour avoir « envie » ou le besoin de le faire. Il faudrait vraiment être déconnecté de son coeur, être dans la frustration, le sentiment d’impuissance, la colère, la haine, la jalousie, la tristesse, la rancoeur. Il est impossible d’écrire un commentaire négatif tout en étant dans une vibration élevée. C’est techniquement impossible au niveau des lois de l’univers.


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