SATAN ET LE DIABLE

Satan est un mot qui vient de l’hébreu et de l'Arabe "Shaïtan" et "Sha-tan" et qui signifie « ce qui résiste » (sous-entendu "en l'homme.")
Diable est un autre mot, qui vient de deux mots grecs "Dia" et "Bolein", qui signifient "Qui va dans le sens opposé." Ainsi, Satan et le Diable correspondent à deux aspects différents mais complémentaires de l’état d’esprit général de l’humanité. Tandis que nous accueillons dans notre mental des pensées qui s’opposent à nos intérêts les plus immédiats, nous opposons une résistance farouche à tout ce qui nous paraît menacer notre libre arbitre et notre intégrité.
 

Il se produit donc une double contrainte en l’âme humaine : notre volonté s’oppose à tout ce qui s’oppose à notre volonté !
Résultat, nous dépensons deux fois plus d’énergie pour PROUVER que nous voulons être libres, que celle qui suffirait à DÉMONTRER que nous l’avons toujours été ! Lutter contre une chose revient à la renforcer : il est impossible de s’opposer à une idée quelconque sans se concentrer dessus.
Comme l’énergie suit toujours l’attention mentale, nous renforçons ce sur quoi nous nous concentrons.

Le désir d’être libre trahis la peur de ne pas l’être vraiment. Cette peur dénonce à son tour un sentiment de manque de liberté qui est l’indice de la présence, dans le mental, d’un état d’esprit QUI S’OPPOSE à cette liberté. Plutôt que de lutter, de s’opposer (Diable) ou de résister (Satan) à une chose, mieux vaut accorder son attention à LA PRÉSENCE de sa condition inverse. En effet, si cette condition inverse (ici, la liberté) n’était pas également présente dans le mental, ce dernier serait incapable de distinguer une différence quelconque, et ne pourrait donc pas avoir le pouvoir de choisir entre la liberté et l’esclavage spirituel.

Ceux qui se sentent pauvre, faibles, laids, sans valeur, etc. sont donc des personnes qui ne regardent que le pilier de gauche, oubliant que celui de droite existe aussi et est nécessaire pour soutenir un concept, quel qu'il soit. Changer d'avis, changer de vie, cela revient donc à tourner son regard sur l'autre pilier et l'y conserver fermement concentré. Aussi concentré que ne l'était au préalable notre attention sur... le pilier de gauche !

   Serge

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