J’aimerais aujourd’hui vous informer sur l’effet le plus grave, des violences perverses : la dissociation (ou plutôt, LES dissociations, car il y en a plusieurs sortes).

Si un humain est soumis à une agression mettant sa survie physique ou mentale en danger, et que sa faiblesse et son manque d’autonomie le rendent incapable de s’en protéger par la fuite ou le combat (cas d’un enfant, par ex), la Nature, pour le protéger, a prévu un mécanisme de survie, consistant à dissocier son esprit de ce qui est en train d’arriver à son corps.

Lorsque la violence dépasse les capacités de traitement du cerveau, les sentiments seront stockés dans une zone du cerveau & les souvenirs de l’événement, dans une autre.  C’est ce qui explique que les victimes d’abus horribles racontent leur traumatisme de façon froide & détachée, comme si c’était arrivé à quelqu’un d’autre.

Ce phénomène de dissociation arrive surtout aux victimes de pervers narcissiques, puisqu’ils vivent de nombreux traumatismes, sur de longues périodes de temps, et c’est encore plus vrai s’il s’agit d’enfants vivant aux mains de monstres déguisés en parents ! Comme l’enfant est soumis à de graves traumas, qu’il vit dans un stress intense & prolongé – auquel il n’a aucun moyen d’échapper, le cerveau n’a qu’un moyen pour nous sauver la vie ; la dissociation, qui nous coupe de ces expériences, nous empêche de ressentir ces événements.

Ici encore (voir http://www.bonheuretamour.com/2015/05/23/pn-pourquoi-on-reste-si-lo... ), il faut donc cesser de se reprocher de rester, ou d’accepter les ignorants qui nous taxent de masochiste – car  les « échanges » avec le pervers narcissiques, nous abîment mais on ne s’en rend quasiment pas compte, puisque durant les abus, on n’était « pas là » ! On sait que ça nous est arrivé, mais c’est comme irréel et on n’en a qu’un souvenir très vague..

La plupart de nos actes sont automatiques ; comme, par ex, conduire sa voiture, faire le trajet pour aller au bureau ; on ne se rappelle plus avoir pris telle route ou tel tournant, mais on sait qu’on a dû passer par là, puisqu’on est arrivé au travail. La dissociation, c’est un peu pareil ; le cerveau est en pilotage automatique & on n’a pas conscience de ce que l’on subit, car on se déconnecte de notre moi et des violences qui nous sont infligées.

Il y a divers genres de dissociation : la dépersonnalisation ; c’est quand on a l’impression qu’on n’est pas là, pas présent(e) dans notre corps – un peu comme si on assistait aux abus de l’extérieur…

Ainsi, c’est comme si on regardait un film, comme si ce n’était pas nous qui les subissions. L’enfant victime peut donc très bien être chaque jour rabaissé, violé, battu, … et le lendemain, à l’école, être un enfant joyeux & paraissant heureux (je le sais ; j’étais cet « enfant joyeux & heureux » !).

Parfois, quelques symptômes légers affleurent, comme par ex, se couper les cheveux bizarrement, ou devenir tout maigre ou gros(se), …

Un autre genre de dissociation est la déréalisation ; c’est l’inverse de la dépersonnalisation ; la victime se sent comme étrangère au monde, comme si tout était étrange, flou, anormal, ou au contraire, trop éclatant.  Bien que la victime sache que ceci n’est qu’une impression, le phénomène est assez effrayant.

La 3ème forme de dissociation est l’amnésie dissociative ;

Comme dans l’exemple où l’on va au bureau, où l’on fait ce qu’il faut pour y arriver, mais qu’on ne se souvient pas comment on est arrivé(e) là, voici ce qui se passe :

On subit un traumatisme, puis notre cerveau trie les éléments séparément, en sorte qu’on ne se souvient pas (totalement ou partiellement) de ce qu’on a subi (même si les effets destructeurs, physiques ou mentaux, sont bien là !). Le souvenir des violences est ainsi morcelé.

Si les violences traumatiques sont fréquentes, le cerveau de l’enfant victime finit par dissocier continuellement, et effacer les tortures les plus graves.

En grandissant, si quelque chose (N’IMPORTE QUEL petit détail, vu, entendu, reniflé, …) lui rappelle son pervers narcissique ou l’événement subi, le cerveau de la victime retombe automatiquement dans ce schéma (auquel il a été « entraîné » durant toute l’enfance) ; l’amnésie dissociative.

On a tellement « dissocié » étant enfant, qu’on continue de fonctionner ainsi & qu’on oublie tout (n’est-il pas vrai que nous nous demandons souvent – nous, victimes – si on n’a pas l’Alzheimer ?). C’est triste d’oublier tout un tas de choses, d’événements importants ou de matière d’examens, ou des gens qu’on rencontre, ou des choses qu’on a fait avec eux, …

En outre, la victime a difficile à distinguer les signes de violence (ce qui la met en danger) ou, si elle est quelque part, et qu’un détail lui rappelle les abus, tout d’un coup, elle tombe dans un état « flou »… On se retrouve alors ailleurs (au boulot, ou chez soi) sans savoir ce qui s’est passé entre temps.

Les êtres qui dissocient beaucoup, sortent de leur corps (en quelque sorte) et ne sentent plus rien ; pour revenir à la sensation de vivre, les victimes risquent donc fort de se blesser – ceci met leur vie en danger ; en effet, elles ne savent pas jusqu’où elles vont, combien de temps s’écoule, … elle n’ont pas conscience de ce qu’elles font.

En plus, se blesser peut causer un état de dissociation. Quand une victime est très triste, fâchée ou stressée, elle sait (l’ayant appris enfant) que dissocier peut, en lui faisant quitter son corps, faire disparaître ces sentiments ; elle peut donc se blesser dans ce but (pour se soulager).

Un moyen de sortir de cet état est de, dès qu’on en prend conscience, chercher 6 choses rouges et bleues dans la pièce (pour nous faire revenir à la réalité), ou chercher des 3 choses à entendre, toucher ou renifler. Il s’agit ici de nous reconnecter à notre corps par nos sens.

Source : bonheur et amour

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