La reine Malika et le roi Kosala étaient des contemporains de Bouddha. La reine s'était récemment convertie au bouddhisme. Le roi ne l'avait pas fait.

Cependant, il respectait les convictions religieuses de son épouse. Or, au cours d'une soirée très romantique, le roi se pencha sur la reine, la regarda tendrement et lui demanda: «Qui aimes-tu le plus au monde?» Il s'attendait à ce que la reine lui dise: «C'est toi!» La reine répondit plutôt: «Eh bien, c'est moi que j'aime le plus au monde».

Surpris de cette réponse, le roi réfléchit un moment et il lui dit: «Je dois t'avouer que c'est moi aussi que j'aime le plus au monde.»

Restés quelque peu consternés par l'allure de leur conversation, ils allèrent consulter Bouddha pour se faire éclairer. Bouddha les félicita de s'être posé une question aussi importante. Il leur déclara qu'en fait chacun s'aime lui-même le plus au monde. Il ajouta: «Si vous comprenez cette vérité, vous cesserez de vous manipuler l'un l'autre ou de vous exploiter. Si vous pratiquez l'amour de vous-même, la compétition entre vous n'aura plus sa place. Vous n'aurez pas à défendre votre valeur personnelle et, par le fait même, il n'y aura pas lieu de vous disputer. Si vous vous aimez vous-même, vous vous libérerez du piège d'exiger que les autres vous aiment. Pour ma part, j'ai besoin de l'amour des autres, mais je ne peux pas le commander. Si mon besoin d'amour n'est pas comblé par les autres, je m'assure de pouvoir m'aimer moi-même. Ainsi je laisse les autres libres de me donner ou non leur amour.»

Bouddha poursuivit ainsi son enseignement: "Pour atteindre cet idéal d'estime de vous-même, vous devrez abandonner l'idée de vous croire meilleur ou inférieur aux autres ou même leur égal. Quel choix vous reste-t-il si vous n'êtes ni supérieur, ni inférieur, ni égal? L'idéal est de rester vous-même. Si vous êtes vous-même sans chercher à vous comparer aux autres gens, vous aurez le loisir d'entretenir avec eux une parfaite communion.»

Visites : 226

Commentaires bienvenus

Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de ‘épanews’.

Rejoindre épanews (c'est gratuit)

Commentaire de Laëtitia Ludivine le 6 Février 2012 à 22:08

 «Pour que le nous existe, il faut d'abord privilégier le "je". S'écouter soi, ses envies par rapport à l'autre, se faire plaisir au travers de l'autre. Si mon envie consiste à offrir une boîte de ravioli à celle que je "postule", c'est cette envie qu'il faut suivre sans se soucier de la réaction de l'autre. A trop "se mettre à la place de l'autre", à chercher à comprendre comment va réagir l'autre, on en oublie le principal : soi. Soi et sa propre existence peuplée de désirs de l'autre. Or si l'on raisonne avec ce phénomène de miroir, si je fais en fonction de l'autre je ne renvoie aucune image, celle susceptible justement de "convenir" à l'autre, de plaire. La démarche doit être entièrement personnelle, ne penser qu'à soi parce que précisément l'autre entreprend la même démarche, et ce sont ces deux combinés qui permettent le rapprochement. Le nous est une addition de deux je et non pas chacun des je faisant en fonction de l'autre. Chacun doit garder sa personnalité propre ! Le "je" ne doit pas devenir un jeu censé séduire voire capturer l'autre. Ce type de relation ne mène en général guère loin.»

James & Jongeward

Communauté

Rejoignez notre communauté pour partager textes, photos et vidéos sur le thème du développement personnel.

À découvrir

Stages, formations, etc.

Annonces gratuites

© 2024   ↑ Menu | Créé par l'association épanews    

Liens  |  Signaler un problème  |  Conditions d'utilisation