Questionner, est-ce agresser ?
Quand nous questionnons, la plupart du temps nous obtenons au pire une réaction de rejet et au mieux une réponse partielle.
Entre les deux se situe la non-réponse ou l’évitement classique.
Dès lors il est légitime de se poser la question de la violence inhérente à toute question.
En effet, une question est une triple exigence envers autrui : exigence qu’il fournisse une réponse, que la réponse réponde à la question et pas à une autre, et enfin que cette réponse contienne un argument qui permette de lui donner une certaine assise, un fondement.
Face à cette exigence, les stratégies sont nombreuses pour échapper à la question, terme qui réfère ironiquement à une ancienne technique de torture pratiquée par l’Inquisition.
Pourtant, depuis Socrate, le questionnement en tant qu’art est le meilleur moyen pour mettre les âmes (esprits) à l’épreuve d’elles-mêmes et tester leur cohérence interne et externe, pour élaborer le sens commun, travailler l’universalité et découvrir autrui.
Commentaires bienvenus
Je le vois dans les deux sens !
Bonjour à Tou(te)s
"S'exposer" : prendre un risque, voire subir.
Voyez vous, en ce cas, le questionneur comme étant en situation de redouter les réponses, plutôt qu'être avide de réponses ?
Parfois, il y a des questions qui dérangent, qui nous dérangent...Et c'est bien, dans le sens de :"mettre les âmes (esprits) à l’épreuve d’elles-mêmes et tester leur cohérence interne et externe". Cela pousse à nous poser des questions quant à ce que l'on émet,et ce, sans se sentir ni blessé(e), ni critiqué(e),ni agressé(e).
Il est juste, également, comme le souligne Nuit, que "le questionneur s'expose aux réponses".
“Quand on pose les questions, on s'expose aux réponses.”
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