Le poids fait partir des mensurations indicatrices d’un état de santé. Il est courant d’associer d’ailleurs les mensurations les plus extrêmes à des maladies, la plus connue étant l’obésité et son corollaire de maladies.
Associé à la taille, le poids permet le calcul de l’Indice de Masse Corporelle (IMC) qui est ordinairement utilisé pour établir l’obésité d’une personne. Le poids dont il est question ici est le poids idéal, celui auquel se réfère la médecine et qui serait révélateur d’un état de santé.
Aux Etats-Unis où l’obésité est devenue un réel fléau avec 55% d’américains en surpoids, d’après l’Institut de métrologie et d'évaluation de la santé (IHME), un sondage de l’institut Gallup a révélé qu’autant d’américains, c’est à dire 55%, ne recherchaient pas à perdre du poids parce que s’estimant être dans une forme adéquate. Ce poids des américains qui leur convient sans correspondre à l’idéal médical est appelé poids de forme, c’est le poids « auquel nous nous sentons bien physiquement et psychologiquement ». Le poids de forme peut donc selon le sentiment personnel du bien-être corporel, être éloigné de quelques kilos du poids idéal.
Cependant, lorsque le poids de forme s’éloigne trop du poids idéal, il peut devenir d’un impératif sanitaire de savoir calculer son poids idéal et de lui faire correspondre, dans la mesure du possible, son poids de forme.
Poids de forme entre norme individuelle et sociétale
La perception que nous avons de notre propre personne dépend grandement des standards édités par la société. Ainsi, alors que la société occidentale par exemple fait des femmes aux petites mensurations les plus belles, d’autres sociétés telles que celles africaines préfèrent les formes généreuses. Nous pouvons donc accepter ou refuser de nous conformer à schéma de pensée, quoi qu’il en soit, notre sentiment de bonheur naîtra de ce que nous aurons choisi de faire ce qui nous convient personnellement. Le poids de forme appelé encore “poids du bonheur”, répond à notre jugement personnel. Il ne peut être défini préalablement, mais peut se constater. Nous nous accommodons de notre poids de forme tant qu’il ne nous pose aucun souci de santé.
Comme pour tout ce qui se mesure par consensus dans une société, il existe plusieurs niveaux de poids qui pourrait traduire plusieurs niveaux de bonheur.
Le poids standard de la société peut être influencé par les recommandations du milieu de la santé. C’est pourquoi depuis plus d’une dizaine d’années, il est communément admis que le surpoids dont la forme la plus aiguë est l’obésité, est malsain.
Le surpoids est associé à de très nombreuses maladies dont le diabète, l’hypertension et certaines formes de cancer. La diététiste Rachel Brandeis explique à ce propos que les maladies occasionnées par le surpoids «sont des maladies que vous devez gérer non pour quelques mois, mais pour le reste de votre vie». Ces maladies naissent généralement du fait de notre qualité de vie et la modifient en retour, car elles ont un impact sur notre santé, nos finances et activités quotidiennes.
Calculer son poids idéal avec les indices de santé
Nous le disions au début de cet article, la médecine intègre le poids dans ses données d’évaluation d’un bon état de santé. Pour calculer son poids idéal, l’indicateur le plus utilisé est l’Indice de Masse Corporelle (IMC). Hugo Blanc, un expert en nutrition, propose des outils de mesure sur son site https://sagessesante.fr
Encore appelé “poids de santé”, le poids idéal, est déterminé selon l’IMC.
On calcule l’IMC en divisant le poids X en kg par la taille h au carré soit (X kg / h²).
Selon le résultat, vous vous retrouverez dans l’une ou l’autre des catégories ci-dessous définies par l’OMS, l’Organisation mondiale de la santé (OMS):
Cet indicateur n’est pas toutefois infaillible puisqu’il n’intègre pas tous les aspects susceptibles d’influer sur le développement corporel normal d’un individu dont l’âge, la masse osseuse, ou encore la masse musculaire. Ainsi, pour les personnes avec moins de muscles, l’IMC peut minimiser votre masse de graisse alors que pour les personnes musclées, l’IMC pourrait surestimer leur masse de graisse.
En raison de ces lacunes constatées, l’IMC n’est plus utilisé que comme première étape dans un processus de diagnostic d’une surcharge pondérale. Il est souvent associé à l’échelle d'Edmonton quand il n’est pas purement remplacé par les indices de Creff, Lorentz, Broca, ou encore Monnerot-Dumaine.
Tous ces indices ont en commun d’établir un poids jugé idéal en prenant en considération d’autres facteurs morphométriques.
L’échelle d’Edmonton n’étant pas un indice à part entière, nous voudrions la présenter en même temps que l’IMC avec lequel il est souvent utilisé. Elle associe à l’IMC, des symptômes afin d’établir ou infirmer la condition de surpoids.
- Étape 0 : Vous n'avez aucun problème de santé lié à votre poids.
- Étape 1 : Tout problème de santé lié au poids est léger (comme une éphémère hypertension artérielle ou des douleurs occasionnelles).
- Étape 2 : Vous souffrez d'une maladie chronique liée à l'obésité, comme l'hypertension artérielle, le diabète de type 2, l'arthrose ou l'apnée du sommeil...
- Étape 3 : Vous avez de graves problèmes de poids, comme une crise cardiaque, une insuffisance cardiaque, un accident vasculo cérébral...
- Étape 4 : C'est le niveau le plus grave de problèmes de santé chroniques liés au poids, qui sont extrêmes et mettent la vie en danger.
Cet indice est de plus en plus utilisé en remplacement de l’IMC pour calculer son poids.
Il a l’avantage d’intégrer la taille et le sexe de l’individu mais ne tient pas compte des différences morphométriques propres aux gènes et à l’âge.
Pour le calcul du poids idéal selon Lorentz, il faut considérer la taille ou hauteur H en centimètres (cm) de l’individu:
Ainsi selon cet indice, une femme de 1m65 et un homme de 1m75 auront respectivement pour poids idéal 59 kg et 69 kg.
L’indice de Creff est l’un des 4 principaux indices utilisés pour mesurer son poids idéal. Il intègre à la différence de tous les autres la morphologie de l’individu et son âge. La détermination de la morphologie étant laissée à la libre appréciation de chacun, calculer l’indice de Creff ne servirait pas à grand-chose s’il n’est pas fait avec objectivité.
Pour le calcul de l’indice de Creff, on doit au préalable choisir entre 3 catégories la morphologie de l’individu : classique - gracile - et large. Pour les formules, considérer H comme étant la taille en centimètres et A étant l’âge.
Poids idéal pour une morphologie classique :
Poids idéal = [H−100+(A/10)]∗0,9
Poids idéal pour une morphologie dite gracile :
Poids idéal = [H−100+(A/10)]∗0,9∗0,9
Poids idéal pour une morphologie dite large :
Poids idéal = [H−100+(A/10)]∗0,9∗1,1
Ainsi, il est possible d’avoir différents poids idéaux pour un même âge, une même taille mais des morphologies différentes. Pour par exemple 3 individus de même âge et de même taille, ils pourraient donc avoir pour poids idéal environ, 66 cm, 60 cm, et 73 cm selon qu’ils ont une corpulence classique, gracile ou large.
C’est l’un des plus anciens indices par lesquels l’homme tente depuis d’instituer une idéale norme pour son poids. Cet indice a été inventé en 1871 par le docteur du même nom. Son calcul est relativement simple et ne tient compte que du sexe et de la taille de l’individu. Contrairement aux autres indices, la formule de Broca définit un intervalle d’acceptabilité pour le poids idéal.
Ainsi, pour un homme et une femme de même taille, 170 cm par exemple, le poids idéal de l’homme serait compris entre 63 kg et 77 kg alors qu’il serait compris entre 55,5 kg et 80,5 kg pour la femme.
Cet indice est unisexe, tout comme l’IMC. Son calcul ne requiert que la taille (H) et la longueur du tour de poignet (TP), toutes deux en centimètres (cm).
Poids idéal = (T−100+(4∗TP))/2
Ainsi selon la formule de Monnerot-Dumaine, un homme et une femme de corpulence similaire pourraient avoir un même poids idéal.
Poids et Obésité : la guerre entre menu et régime
Au-delà de ces indices qui définissent une norme sur la base d’un idéal de santé, la distribution des graisses à l'intérieur du corps traduit également deux types de surcharge pondérale et d’un état de santé. Cette surcharge peut soit relever de la génétique, soit d’une mauvaise hygiène de vie. Il s’agit de l’obésité androïde et celle gynoïde.
Dans le cas de l’obésité androïde les graisses sont stockées essentiellement dans le haut du corps (abdomen, torse). C’est une obésité que l’on rencontre souvent chez l’homme.
Dans le cas de l’obésité gynoïde les graisses sont stockées plutôt dans le bas du corps (cuisses et fesses). C’est une obésité que l’on rencontre souvent chez la femme.
Quel que soit le niveau de la surcharge pondérale dans les différentes échelles ci-dessus présentées, qu’elle se révèle être de la génétique, d’un conditionnement de l’organisme dû à un vaccin, un médicament (comme souvent dans le cas des porteurs de VIH), ou simplement d’une mauvaise hygiène de vie, l’enrayement de l’obésité passe le plus souvent par un menu minceur, un rééquilibrage alimentaire et un changement de routine impliquant de quitter ses habitudes sédentaires et à augmenter son activité physique quotidienne.
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