Il était une fois un petit ruisseau qui coulait lentement. Des écrevisses nageaient gaiement dans son eau. Tout près de ce ruisseau se trouvait un terrain broussailleux habité par des renards.
Par une belle journée d’été bien chaude un renard eut très soif. Il descendit boire au bord du ruisseau. En buvant tranquillement, gorgée après gorgée de l’eau fraîche, il aperçut tout à coup une écrevisse. Elle ne nageait pas comme les autres animaux, vers l’avant, mais bien vers l’arrière. Le renard dit:
«Dis donc, heureusement que le bon Dieu n’a pas créé d’autre animal aussi incapable que toi, qui n’avance jamais vers l’avant mais vers l’arrière!»
L’écrevisse s’approcha du bord de l’eau et lui répondit:
«Peut-être, mais je cours quand même plus vite que toi, espèce de crâneur! Regarde là-bas, il y a un vieux chêne. Celui qui y arrivera le premier, gagnera la course. En plus, je te permets de commencer avec trois pas d’avance. Quand je dirai un, deux, trois, partez! cours autant que tu le peux, car de toute façon j' arriverai avant toi.»
Le renard rit de bon cœur.
«Marché conclu! dit-il en souriant. On verra qui sera le vainqueur!»
Pendant ce temps, sans se faire remarquer, l’écrevisse s’accrocha à la queue du renard avec ses pinces. Puis, elle donna le signal du départ:
«Un, deux, trois … Partez!»
Le renard s’élança. Après avoir fait un bon bout de chemin, il se dit:
«Elle m’a bien eu, celle-là. Il se peut qu’elle ne soit même pas sortie de l’eau et qu'elle m’ait quand même bien fait courir. Tant pis, je vais continuer le chemin qui me reste encore à parcourir!»
Il arriva au chêne, se retourna et à ce moment-là l’écrevisse lâcha rapidement la queue du renard. Elle se planta devant lui et dit:
«Ce n’est que maintenant que tu arrives? Moi, je suis là depuis longtemps. Qu’est-ce que tu as fait jusqu’ici? Tu vois, tu étais présomptueux et finalement c’est moi qui ai dû t’attendre!»
Le renard eut honte et devint tout rouge. C’est depuis ce temps-là que le renard a un pelage roux.
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