Pourquoi la graisse, s’accumule-t-elle plus particulièrement à certains endroits du corps ?

 

La signature hormonale

Le plus souvent, un mauvais équilibre hormonal est dû à une mauvaise hygiène de vie ou à un environnement défavorable. On peut intervenir sur la graisse localisée en excès en comprenant la signature hormonale de telle ou telle partie du corps.

 

Huit sites sont susceptibles d’informer sur divers problèmes hormonaux de l’organisme. On peut examiner rapidement à l’œil nu ou bien de façon plus précise, en pinçant le pli cutané, ce qui renseigne sur l’épaisseur du tissu adipeux.

 

Joue et cou : ce sont les premières zones où l’excès de graisse diminue avec un régime, car elles ne sont pas particulièrement liées à un déséquilibre hormonal.

 

Quadriceps et triceps : un excès de graisse dans les cuisses et les triceps est corrélé à un taux élevé d’œstrogènes.

 

Supra-iliaque et sub-scapulaire : les fameuses « poignées d’amour » et le gras dans le milieu du haut du dos reflètent une sensibilité médiocre à l’insuline et une intolérance aux hydrates de carbone. Cette anomalie hormonale d’insulinorésistance diminue de surcroît l’effet de l’hormone de croissance dont un des rôles est de contribuer au déstockage des cellules adipocytes ou cellules graisseuses.

 

Sous ombilicale : la petite poche de graisse au-dessous du nombril et l’abdomen hypertrophié, comme dans le syndrome métabolique, signent un excès de cortisol, l’hormone du stress. Un taux élevé de cette hormone dans le sang diminue fortement les hormones lipolytiques (qui détruisent la graisse), comme l’hormone de croissance et la testostérone. Et pour couronner le tout, elle augmente de façon considérable l’insulinorésistance. La clef est de réduire l’excès de cortisol en limitant la consommation de caféine et de sucre (choisir des sucres à indice glycémique peu élevé : voir chapitre sur les sucres).

 

On peut avoir recours à des plantes adaptogènes. La gestion du stress est impérative. Une déficience en testostérone chez l’homme et un excès chez la femme peuvent également se rencontrer dans ce dérèglement hormonal.

 

Pectoraux et triceps : un excès de graisse dans cette région est le signe soit d’un manque de testostérone, soit d’un excès d’œstradiol (hormone féminine de la famille des œstrogènes) chez l’homme.

 

Mi-axillaire : (qui se rapporte à l’aisselle), cette zone est corrélée à l’hormone thyroïdienne.

 

Genou : l’excès de tissu adipeux dans cette région est lié à un déficit en hormone de croissance.

 

Autres influences des hormones

Lorsqu’une femme est un peu trop sous l’influence de la testostérone ou des androgènes, le haut du corps est un peu plus développé que la moitié inférieure. Le rapport graisse/muscle est augmenté à l’avantage des muscles.

Lorsqu’une femme est un peu trop sous l’influence des œstrogènes, elle a tendance à prendre des fesses, des hanches et des cuisses. Il en est de même pour certains hommes.

L’influence excessive des œstrogènes se traduit par une tendance congestive, des problèmes veineux, l’apparition d’une cellulite précoce et tenace dans la région du bassin, des cuisses et des genoux, et cela dès la puberté si l’alimentation n’est pas surveillée, surtout dans la seconde phase du cycle.

L’influence excessive de la progestérone va provoquer un développement de la partie supérieure du corps par de la graisse et de l’eau à ce niveau.

 

Chez la femme ménopausée, les œstrogènes sont produits et stockés au niveau de l’abdomen. Ainsi à la cinquantaine, même certaines femmes minces ont un peu de ventre, et cela n’est pas néfaste à la santé. Par contre en cas d’excès, c’est là le signe d’une résistance à l’insuline et/ou d’un taux élevé de cortisol. Le ventre d’une personne résistante à l’insuline est nettement disproportionné par rapport au reste du corps ; excès de sucres et de glucides raffinés au niveau de l’alimentation, exercice physique insuffisant. 

 

Un ventre proéminent (à ne pas confondre avec la prise de poids au niveau de la ceinture abdominale et avec le ventre tombant lié à une grossesse) peut être dû à un excès de cortisol (stress) et/ou à une carence en œstrogène et/ou à la constipation.

 

La rétention d’eau, les ballonnements et les bouffissures peuvent être en relation avec une dominance en œstrogène en relation avec un manque de progestérone ou encore un réel excès d’œstrogène.

L’excès d’œstrogène peut être provoqué par la pilule contraceptive ou les traitements hormonaux de substitution. Une femme sur cinq grossit, après avoir pris la pilule pendant quelques mois. Chez 20 % des femmes, les œstrogènes augmentent l’activité des enzymes hépatiques, entraînant une surproduction de triglycérides et de lipoprotéines, ce qui favorise la prise de poids et la formation de « mauvais » cholestérol LDL. Un déséquilibre dans le système de régulation hormonal (le cortex cérébral, l’hypothalamus, la thyroïde), peut être à l’origine d’une sécrétion excessive d’œstrogène, en cas de stress chronique, important.

Les œstrogènes sont fabriqués à partir des ovaires, du placenta, des surrénales, des cellules graisseuses, de la transformation de la testostérone. Dans certains cas, le processus d’aromatisation qui correspond à la conversion des corps gras des cellules graisseuses en œstrogène, peut s’emballer et favoriser une production excessive d’œstrogène et être à l’origine de la prise de poids excessive.

Les régimes alimentaires déséquilibrés vont contribuer à façonner le corps d’une certaine manière. En effet, une alimentation déséquilibrée comme le régime « pomme/salade/yaourt » à dominante végétale, riche en fruits, en légumes et en sels minéraux, va participer à la rétention d’eau et la prise du volume des fesses et/ou des hanches. Différents mécanismes peuvent expliquer un tel résultat :

Lorsqu’un régime est carencé en corps gras, comme on l’a déjà étudié, l’organisme va tenter de remplacer les graisses par de l’eau, car le corps cherche quelque chose pour nous protéger du chaud et du froid et il garde ce qu’il trouve. Malheureusement l’eau n’est pas un isolant thermique, mais un conducteur. Cela sera à l’origine d’œdèmes, de cellulite et de prise de poids.

D’autre part un excès de légumes non compensé en rapport par d’autres classes alimentaires peut apporter une quantité non négligeable d’œstrogène, car beaucoup de plantes et de légumes sont œstrogènes like, c’est-à-dire qu’elles apportent des phytohormones qui miment l’action des hormones de l’organisme.

En principe elles sont faiblement dosées en précurseur hormonal, mais la dose répétée et excessive peut influencer l’organisme. Le lait, les fromages, les yaourts favorisent aussi l’élaboration des œstrogènes, il est donc recommandé de ne pas en consommer de manière excessive. Chez les femmes, les hanches, et les fesses sont très sensibles à l’excès d’œstrogènes. Le déséquilibre hormonal en faveur des œstrogènes favorise la rétention hydro sodée et donc la prise de poids.

Une consommation excessive d’aliments riches en fruits, en légumes et en sels minéraux « hydrophiles » peut favoriser la rétention d’eau et les gonflements. Dès que la circulation sanguine et lymphatique est ralentie pour une raison ou une autre, alors l’eau peut s’infiltrer dans les tissus conjonctifs et favorise les œdèmes ou rétention d’eau. Bien que les fruits et les légumes soient bénéfiques à la santé, leurs excès et l’absence concomitante des autres classes alimentaires peuvent être à l’origine de divers troubles de santé comme la cellulite et la rétention de poids.

Pour autant, il n’est pas souhaitable d’éliminer les fruits et légumes de l’alimentation. Tout est question d’équilibre, de juste milieu. Un repas équilibré devrait contenir des crudités, des féculents ou céréales, des protéines et un peu de lipides de première pression à froid vierge et d’origine biologique de préférence. Pour se convaincre de l’intérêt primordial de consommer des crudités quotidiennement, il suffit de s’intéresser aux travaux du Docteur Richard Béliveau et du Docteur Denis Gringas qui démontrent étude à l’appui toute la richesse en nutriments divers et variés qu’ils contiennent. Ces travaux ont été largement repris dans les ouvrages du Docteur David Servan-Schreiber dans le traitement du cancer entre autres.

Les crudités sont riches en eau mais contiennent aussi beaucoup de potassium qui favorise l’expulsion des excédents d’eau vers l’extérieur du corps.

Extrait du livre d'Eric Darche : Pourquoi je n'arrive pas à maigrir ?

 

Eric Darche

Naturopathe spécialisé en nutrition

Auteur, Conférencier, Formatteur.

www.ericdarche.com

 

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Tel : 04 42 96 33 18.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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