De tous temps, la femme a été le sujet des plus grands questionnements, des plus grandes fascinations, mais aussi des plus grands abus, et la victime des plus grandes tyrannies et oppressions (encore d’actualité dans beaucoup de pays). En fonction des pays, des cultures, des civilisations, des modes, des croyances, des époques, la femme est soit adulée soit rejetée, doit soit se montrer soit se cacher, doit soit s’exprimer soit ne pas exister, doit soit plaire soit être punie de sa sensualité, doit soit être hypersexualisée soit asexuée. Elle est montrée du doigt si elle travaille, et elle est montrée du doigt si elle ne travaille pas. Elle est montrée du doigt si elle est attirante sexuellement, et elle est montrée du doigt si elle ne l’est pas. Elle est montrée du doigt si elle est belle, elle est montrée du doigt si elle ne l’est pas. En clair, il est impossible pour quiconque, de naître femme et ne pas vivre un certain malaise voire traumatisme. La femme le ressentira très vite dès son enfance et surtout adolescence, et cela persistera ou non en fonction du pays (et de la religion) où elle se trouve et de sa capacité à s’être libérée des pressions extérieures exercées en permanence sur la Femme, par les Hommes (qui ne sont pas dans leur masculin sacré), par les autres femmes (qui ne sont pas dans leur féminin sacré), et par la société.


Le message envoyé à la femme à l’heure actuelle dans nos sociétés modernes est confus. D’un côté, on l’encourage très clairement à son hypersexualisation, à travers la pub, les médias, la pornographie, les clips vidéos, et toutes les images que chaque jeune fille aura vu depuis sa plus tendre enfance. Depuis qu’elle est toute petite, elle grandira en ayant reçu le message que pour avoir l’attention des hommes, du succès, et donc être « aimée » (attention, cet amour n’a rien de profond et d’authentique mais on lui fait croire que cela va la combler), il faudra qu’elle devienne un être fortement sexuel, et qu’elle plaise aux hommes (peu importe le reste, on lui montre bien que ces deux seuls critères permettent d’accéder à un mari, un travail, à la popularité et au succès financier). Cela aura également comme conséquence, que dès toute petite, la compétition entre femmes sera enclenchée, pour ce fameux regard des hommes, compétition qui s’avère forcément très malsaine et nocive pour sa santé mentale.
De l’autre côté, une fois que ces femmes ont été encouragées voire même poussées par la société à devenir ainsi (ouvertement sexuelles), on les montre ensuite du doigt, on les ridiculise, ou on s’en sert à des tristes fins et même à certaines formes d’abus. Bien sûr tout cela est bien souvent caché, la société et les médias préférant laisser planer l’illusion que c’est cela qui rend heureux (être belle et sexy si l’on est une femme, ou être entouré de femmes belles et sexy si l’on est un homme) encourageant ainsi les hommes et les femmes à continuer encore et toujours à consommer toujours plus, en courant après un bonheur qu’ils ne semblent jamais pouvoir atteindre.
Chaque jeune fille grandit en voyant ce qui a le plus de succès auprès des hommes et dans la société, et inconsciemment va petit à petit se calquer à cela, son estime d’elle-même devenant peu à peu basée sur le regard des hommes (est-elle « désirable » ou non). Il faut se rendre à cette évidence, toute femme, dans nos sociétés modernes, est avant tout jugée sur le fait d’être « sexuellement attirante » ou non. Raison pour laquelle tant de femmes se perdent, et ont même complètement perdu leur identité et leur estime d’elles-mêmes, dans cette course effrénée à l’attention, et à l’approbation du sexe opposé.
A l’inverse, beaucoup d’autres femmes, ne voulant pas tomber dans ce modèle, refuseront complètement leur féminité, et rejetteront tout ce qui peut s’apparenter à la séduction, à la sexualité et aux côtés féminins. Certaines feront même un rejet des femmes féminines et des hommes en général, par dégoût de ce modèle de société, ne souhaitant pas en être soumises, vivant ainsi dans la perpétuelle résistance et conflit interne.
Enfin, la femme ne comprend pas pourquoi d’un côté on l’encourage à son hypersexualisation, mais de l’autre, dès qu’elle est en couple, l’homme ne supporte plus qu’elle le soit (tout en continuant à l’apprécier chez les autres). La femme ne comprend pas et devient frustrée : « pourquoi mon homme aime-t-il chez les autres femmes ce qu’il ne voudrait jamais que je sois ? », ce qui provoque de sérieux troubles chez la femme, frustrations, malaises intérieurs, troubles dans le couple, crises associées à la « jalousie » alors qu’en fait il ne s’agit bien souvent que de ce même problème : la femme ne sent pas honorée comme elle le devrait, elle se sent bafouée, elle ne sait plus qui elle doit être, quand elle doit l’être, elle suffoque, comme tenue en laisse par le regard des autres et le modèle de la société qui lui a été imposée.
Alors, qu’est ce que le « Féminin Sacré » ? (Ou le féminin divin – « divine feminine » en anglais). C’est la véritable essence féminine. Pas la féminité comme on tente de la définir avec les critères précédemment cités. Tant que la femme n’est pas dans son féminin sacré, elle ne peut être pleinement heureuse, épanouie, détenir sa pleine puissance et surtout être LIBRE.


La femme qui n’est pas dans son féminin sacré est dans la compétition permanente avec les autres femmes, en particulier si des hommes sont en jeu. Si c’est le cas, elle n’hésitera pas à se ranger du côté des hommes, n’hésitant pas à humilier d’autres femmes, et à se sentir supérieure simplement parce qu’un homme la préfère à une autre. Encore une fois, sa valeur n’est déterminée que par l’attention des hommes envers elle, peu importe la qualité de cette attention.

La femme qui n’est pas dans son féminin sacré pense que pour se faire respecter, elle doit devenir comme les hommes, et donc par conséquent rejette volontairement toute qualité de son essence féminine. Soit elle rejette même toute forme de féminité physique (cheveux longs, maquillage, robes, etc), soit elle n’a plus justement que la féminité physique, souvent même exagérée (aboutissant parfois à la vulgarité), mais avec une absence de féminité intérieure. Elle recherche les rapports de force, elle rejette la sensibilité, elle prend le fait de s’occuper des autres comme une soumission ou une faiblesse de caractère, elle confond sensualité et vulgarité, et elle fait tout pour se rapprocher au maximum du comportement masculin, pensant que c’est ainsi qu’elle va récupérer son « pouvoir ». Ainsi, elle est bien souvent dans le conflit, les relations de force, et l’échec dans ses relations, pensant que s’endurcir encore plus est la solution, après chaque « déception » qu’elle vivra. Elle vit dans la résistance ce qui l’empêche d’acquérir toute forme de paix intérieure et d’harmonie dans sa vie.
La femme qui est dans son féminin sacré cultive ses qualités féminines qui font son essence même. L’énergie féminine comporte, entre autres, les qualités suivantes : la compassion, la sensibilité, l’écoute, l’empathie, la douceur, l’intelligence émotionnelle, la sensualité, la recherche de l’harmonie, la créativité, la capacité à soigner, à prendre soin de, à s’occuper des autres. Elle est fière de ces qualités et ne cherche pas à les rejeter. Elle ne cherche pas à devenir comme les hommes. Elle a bien compris que le pouvoir ne résidait ni dans la force physique, ni dans la force de la voix, ni dans la manipulation, mais dans la paix intérieure, l’harmonie intérieure, la confiance, l’Amour, et la liberté.
La femme qui n’est pas dans son féminin sacré ne se préoccupe pas de l’impact négatif qu’elle pourrait avoir sur les hommes, sur les autres femmes, sur les enfants, et sur le monde. Elle vit au jour le jour et ne recherche que la validation extérieure et la gratification instantanée. Elle ne pense pas aux conséquences de ses actes, auprès des enfants qui la regardent, des hommes qui la regardent, ou des autres femmes qui la regardent. Elle ne pense qu’à elle-même, contrôlée par son égo. Elle n’a pas compris qu’elle faisait partie d’un tout et donc que tout ce qu’elle faisait agissait sur le reste du monde. Elle n’a pas de valeurs, pas d’intégrité, elle saisit la moindre occasion pour plus d’attention ou de succès extérieur, on peut facilement la corrompre et l’influencer, tant qu’on lui promet plus de succès et d’attention.

La femme qui n’est pas dans son féminin sacré est victime de la société et est souvent en combat avec son propre corps, recherchant sans cesse la perfection. Elle reproduit ce qu’elle voit dans les médias ou « ce qui plait aux hommes », en se mentant souvent à elle-même, ou alors en s’étant tellement identifiée à ces codes de conduite qu’elle s’en est même totalement oubliée. Elle ne sait plus qui elle est, sans le regard des autres ou sans les modes.
La femme qui est dans son féminin sacré aime son corps et n’a pas besoin de la validation des hommes pour s’aimer. Elle a compris que son corps était son temple sacré, qu’il fallait le mériter pour qu’elle laisse quelqu’un y entrer, et qu’elle ne souhaite pas être définie par des modes ou des codes de société. Sa beauté est avant tout intérieure, et elle n’a pas peur d’exprimer également qui elle est réellement et ses propres goûts à travers son physique et son style, représentatif de la propre image personnelle qu’elle se fait de la femme qu’elle veut être.
La femme qui n’est pas dans son féminin sacré, est attirée par les hommes qui ne sont pas dans leur masculin sacré. Puisqu’elle ne se respecte pas elle-même, elle n’attire à elle que des relations avec des hommes qui ne la respectent pas non plus. Dans cette course effrénée à la validation extérieure, elle se perd, s’abîme, se déchire, se terni, bien souvent en rejetant la faute sur les autres, sur « les hommes », n’ayant pas compris que tant qu’elle ne changera pas sa vision d’elle-même et de la femme, à l’intérieur, elle ne pourra pas manifester d’autres réalités pour elle….
La femme qui est dans son féminin sacré a une vision très précise de l’homme qu’elle veut à ses côtés, et n’est pas d’accord pour se rabaisser à accepter moins que ce qu’elle mérite. Dans l’absolu, elle n’a besoin de personne pour se sentir complète, elle a ses propres passions, son propre monde, mais dans sa parfaite harmonie intérieure, elle souhaite s’allier à l’énergie masculine sacrée, afin de donner naissance à une union puissante entre deux êtres tous deux désireux de monter l’autre vers le haut, vers l’évolution mutuelle et l’extase physique, émotionnelle et spirituelle.(Lire mon article ici sur le but spirituel des relations amoureuses)
La femme qui n’est pas dans son féminin sacré ne fait pas de travail intérieur et n’est pas éveillée spirituellement. Elle n’a pas conscience qu’elle fait partie d’un tout, dans cet univers peuplé de millions d’autres planètes. Elle vit dans une illusion, ne mettant pas ses priorités et centres d’intérêts à ce qui pourrait au mieux la servir et servir le Monde. Plus les années passent, plus elle devient ternie, sa beauté intérieure n’ayant jamais été cultivée, le poids des années se font sentir, et la lumière interne inexistante ne peut malheureusement pas illuminer son visage et son corps éteint. Son désespoir et sa frustration grandit, elle blâme les hommes et la société, sans savoir que nous sommes tous responsables de la réalité que nous nous créons.
La femme qui est dans son féminin sacré a conscience de sa place dans le monde, de son rôle et de son impact. Elle est en progression et remise en question permanente. Elle se pose des questions sur la vie et cherche continuellement à devenir une meilleure personne, chaque jour qui passe. Sa beauté intérieure rayonne chaque année de plus en plus, étant donné qu’elle devient de plus en plus sage. Même en vieillissant, sa beauté continue de transparaître, car la beauté est avant tout énergie, et cette énergie invisible est avant tout intérieure, chose qu’elle a bien compris. Il s’agit de la beauté du coeur, de l’amour, de la compassion, et de la douceur. Sa lumière continue d’illuminer chacun et le Monde, même si elle n’a plus les mêmes attributs physiques que dans sa jeunesse, son pouvoir n’est pas diminué, au contraire, elle continue d’inspirer à travers son infinie sagesse et lumière.
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