En cette période de Noel où l'on ne parle que d'Amour du prochain, de charité qui sont de saints espoirs par rapport à la triste réalité, que ce soit autour de nous ou dans le vaste Monde, il est bon de réfléchir un peu à cette réalité que nous côtoyons chaque jour et dont nous sommes informés par la mondialisation des médias.

Hubert Reeves, ce remarquable astrophysicien, véritable passeur de Connaissance grâce à la vulgarisation de la Science vis-à-vis du grand public a donc permis à ce public une approche plus simple de l'Univers. Lors de la publication en France de son livre Poussière d'étoiles, il fut reçu par une radio de Radio-France.

Il raconta alors une expérience personnelle. Il fut invité aux Etats-Unis pour une série de conférences dans différentes Universités de recherches. A l'occasion de l'une d'elles, il fut reçu par un vieil ami à lui, également astrophysicien  ; le soir, après la conférence, par un beau soir d'été, ils se reposaient tous deux sur la terrasse de son hôte. Cet ami était passionné par une étoile précise et en était devenu le spécialiste, il en connaissait tous les détails, la trajectoire, l'apogée, la périgée, la densité, la masse, la composition gazeuse, etc...

Il exposa donc tous ces éléments dans leur conversation et ils en discutèrent pendant longtemps. A la fin , au moment d'aller se coucher, Hubert Reeves montra à son ami un point précis du ciel et lui dit : "tu vois, ton étoile, et bien c'est celle-là". Et cela à la grande surprise de son collègue.

Il n'avait jamais imaginé que cette étoile, dont il connaissait tout, pour laquelle il avait passé une grande partie de ses recherches et études, et bien il pouvait la voir, lui-même, à l'oeil nu !

Quelle belle leçon de sagesse nous recevons-là, nous recherchons très souvent bien loin et avec des complications ce qui est là, simplement, devant nous et que nous ne savons pas voir...

Joyeux Noel à tous et à tous les autres.