LE BAL DES PRECIEUSES
Au seuil du grand palais
Quand l'axe soleil naît,
La main gantée de moire
Change la trajectoire
D'un lumineux rosaire
Où brille un solitaire.
La dame d'émeraude
Orchestre encore son ode
Avant d'ouvrir le bal
Sur Venise hivernale.
La harpe au bois d'opale
Pincée d'une main pâle,
Épouse le violon
Sur la voûte d'Orion.
Collier sans artifice
Au divin sacrifice
Libère sa topaze
En rougissant d'extase.
Le bal à commencé,
Et tout masque arraché
Révèle l'améthyste
Rivale sur la piste
Du lapis-lazuli
Marginal ahuri.
Rayonnant de beauté,
L'agate chevauchée
Avance d'un pas lourd
Au bras de l'onyx sourd
Rêvant de colombine
La dite tourmaline.
Arrive le diamant
Au pas incandescent,
Noble, sans pacotille,
Juste un carat qui brille
Laissant la malachite
Avec la jadéite
Faire leur numéro
Au rythme d'un tango.
Sourit l'aigue-marine
Belle ,encore plus divine
Que jade au bras de l'or.
Tard, le grenat s'endort
Il attendait sa perle
De culture et sans aile.
Une poudre d'argent
S'épanche lentement
Faisant sa révérence
Au saphir en partance.
La nuit rend son collier
Au maître cristallier.
Au seuil du grand palais
Le jour pointe son nez
Et seul demeurera
L'empreinte d'un carat.
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