COEUR EN NOCTURNE
Dans la rêverie bleue, tu jouais du piano,
Et tes doigts s'envolaient sur la touche maîtresse.
Sur la toile blanche tu jouais du pinceau
De ton œuvre naissait tant de délicatesse.
Une jeune fille, prélude à l' amour,
Légère « fantaisie » défiant toute harmonie,
Majestueuse enfant romancée de velours,
« Nocturne en fa mineur », troublante symphonie,
Se donne au poète dans l'ombre de Chopin.
Dans la joie et la douleur, « Impromptu » en tendresse
La douce remonte les draps sur le matin,
S'endort dans les couleurs, laissant là ,sa détresse.
La blanche et la noire se jouent de mon bonheur,
Tout tourne en ma tête, mon âme vagabonde
Dérive et s'envole vers la romance d'un cœur;
La toile et le piano me sculptent comme une onde.
Je ne sais qui je suis, l'harmonie ou l'accord ?..
Et vous ,beauté du soir,quand s'incline ma vie,
Dites-moi, ce rêve qui se peint sur mon corps
N'est-ce-pas cet espoir naissant de vous, ma mie ?
Moi j'ai peur de mourir si la couleur du temps
Reste sur la toile ; si la note en sa touche
Ne devient que bruit sourd ; partira dans le vent
Petit prince dormant, « nocturne » en sa couche.
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