Même avec le plus grand désir du monde d'aider une personne que l'on aime à sortir de ses difficultés, ou de son deuil, nous devons accepter nos limites et parfois, notre impuissance.
Bien sûr, avec notre affection pour la personne qui souffre, on voudrait tellement la décharger son fardeau, lui donner la solution miracle, guérir ses douleurs, et sa peine, lui changer les idées, avoir une baguette magique pour effacer sa souffrance, faire revenir l'être aimé, lui trouver un job là, tout de suite, régler ses dettes avec l'argent qu'on n'a pas, ressusciter un défunt qu'elle aimait tant....
Mais voilà, on ne peut pas vivre l'épreuve à sa place. Ni effacer ce qui s'est passé.
On voudrait éviter à nos enfants toute difficulté, tout obstacle, toute déception.
En oubliant que nous avons, nous aussi, souffert, été frustrés, avons pleuré...
Et que c'est cela qui nous a appris la vie, et renforcé notre caractère, et obligé à développer nos ressources.
On ne peut pas porter le fardeau des autres, ni solutionner le problème à sa place.
On ne peut qu'offrir notre écoute, notre réconfort, notre présence, notre amour.
La personne qui vit une épreuve a son propre chemin à suivre, ses leçons à apprendre, ses ressources à connaître et à apprendre à y puiser.
Il faut l'accepter, et admettre que ça fait partie de son évolution.
Parfois, on conseille, on suggère, on a l'impression que NOUS, on saurait quoi faire et on ferait autrement!
C'est tellement plus facile de voir les solutions, pour les autres, n'est-ce pas?
Quand on est à l'extérieur du problème, c'est tout différent, on a l'impression que la voie à suivre saute aux yeux...
Pour nous.
Avec ce que nous sommes et ce que nous avons vécu...
Mais pas toujours pour la personne qui est DANS le problème..
Acceptez que vous ne pouvez pas TOUT faire pour les autres et acceptez aussi qu'ils ne suivent pas toujours vos conseils.
C'est souvent en EXPÉRIMENTANT qu'ils vont comprendre quelle est la meilleure voie pour eux.
Et parfois aussi en se trompant que le déclic leur viendra.
Aider, oui, mais sans attente, et dans le détachement : en laissant l'autre libre de gérer à sa façon l'aide que nous apportons. C'est cela la véritable aide.
Nous croyons aimer les autres en tentant de les rendre conformes à notre idéal ou en essayant de les aider malgré eux... Ce faisant, nous leur nuisons. Eux seuls connaissent le chemin que leur âme a choisi. Vouloir le bien des autres, c'est leur permettre de naviguer sur les eaux et dans l'embarcation qu'ils ont choisies.
" Je laisse mes proches apprendre de leurs expérience; je cesse de vouloir les protéger des outils de croissances dont ils ont besoin."
Josette Sauthier
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