Où en est la culture Maya aujourd’hui ?

Indéniablement, aujourd’hui, la culture Maya refait surface. Peut-être profite-t-elle de la dynamique de changement autour de 2012 qui lui confère une renommée certaine, mais le profit est bien maigre car les représentations de la culture Maya véhiculées par certains médias ne sont pas des plus justes. Au moins permettent-elles de prendre quelque peu conscience que le peuple et la tradition Maya existent toujours.

La culture Maya est d’une richesse exceptionnelle sous bien des angles, tels que, la géométrie sacrée en lien avec les anciens sites archéologiques; sa grande précision mathématique sur le discernement des cycles de l’univers qui a permis de déterminer les calendriers et une importante cosmologie ; son art, aussi multiple que varié qui témoigne de la connaissance sacrée à jamais gravée et peinte sur les poteries ; son langage complexe comprenant différents niveaux de compréhension. Ainsi, la culture Maya à l’instar de celles de l’ancienne Egypte, de Sumer ou de la Grèce antique constitue une des plus grandes cultures de l’humanité.

La voie Blanche ou le Sacbé. Qu’est ce que la voie Blanche ou le Sacbé ?

Suivre le Sacbé, chemin de la tradition Maya, c’est se rendre au temple sacré et cheminer intérieurement pour atteindre la part divine en Soi et être en harmonie avec la Terre Mère et le cosmos. Nous pourrions dire que la voie Blanche Maya est une association de la voie rouge Amérindienne traditionnelle, reliée principalement aux esprits de la nature et à une approche scientifique complexe qui peut être retrouvée dans l’antique Egypte.

Le Sacbé Maya met en lumière notamment les énergies de la création, les esprits des animaux, des plantes et des minéraux. Quant à la vision scientifique Maya, c’est la compréhension du mouvement et de la mesure de l’Univers, qui se retrouve dans les calendriers astronomiques, dans  la géométrie sacrée, les mathématiques, l’art et qu’on peut observer également sur tous les sites archéologiques.

Il existe une grande similitude avec les enseignements antiques inspirés par Pythagore et les sept arts libéraux, qui ont été répartis dans le Trivium (les trois chemins du pouvoir de la langue) constitué de la grammaire, de la dialectique et de la rhétorique puis le Quadrivium qui se rapporte au nombre (les quatre chemins du pouvoir des nombres) avec l’arithmétique, la géométrie, l’astronomie et la musique. Il est évident que la sagesse et la connaissance Maya font partie des plus grandes civilisations de notre histoire.

Nous retrouvons la manifestation du Sacbé dans un chemin réel, arpenté par les anciens Mayas, alors recouvert de blanc pour se rendre au temple que les touristes peuvent fouler encore aujourd’hui lors de leurs visites des sites. Nous observons aussi cette voie blanche quant nous levons la tête en regardant le ciel nocturne, loin des éclairages artificiels des grandes villes ; c’est   notre voie lactée. La terre et le ciel se font miroir.

La culture Maya abonde également en légendes et prophéties anciennes, dont la fameuse légende des crânes de cristal.

Ce que nous révèle la légende des crânes de cristal Maya. Que nous révèle la légende des crânes de cristal Maya ?

On peut entrevoir plusieurs niveaux de compréhensions et plusieurs énergies dans cette légende. Tout d’abord la légende la plus répandue dans le monde est celle racontée par les anciens maîtres Mayas eux-mêmes : «Il existe treize Crânes de Cristal, de taille humaine, dans le monde entier et quand ils seront ensemble, ils révéleront toute la Connaissance Sacrée Maya de la Vie, mais seulement si nous sommes prêts, seulement si nous retournons à l’innocence et la pureté de notre Esprit ». Ces paroles qui, selon Hunbatz Men le président du Council des Mayas Itza dans le Yucatan, s’appuient sur un écrit, qui rappelle une autre prophétie, inscrite dans le livre sacré du Chilam Balam de Chumayel : « Lorsque les crânes de cristal seront de retour dans les terres sacrées Mayas, le cycle du temps pour le retour de la conscience cosmique Maya aura été accompli ».

 

Cette première lecture de la Légende a été médiatisée et vulgarisée par le film : « Indiana Jones et la légende de cristal ». Le voyage du héros semble être toujours d’actualité ! Il met en exergue l’aventurier dissimulé en soi, qui en compagnie d’un groupe de personnes, va apprendre à cheminer et franchira les épreuves, pour accéder ensemble à une autre conscience, voir un autre monde.

Il existe un second niveau de compréhension de la légende, qui s’avère être également un point important dans la tradition Maya, c’est le sens symbolique du crâne et de la matière cristalline. De fait, les Mayas sont plutôt exaspérés par la version officielle que prônent les archéologues, concernant l’explication de toutes les représentations des crânes sur les sites et des liens qu’ils font avec la mort.

Dans le discours officiel des guides touristiques, il est dit que les crânes représentés sur les monuments des anciens sites archéologiques sont uniquement reliés avec les sacrifices que proféraient les Mayas et que ces derniers vénéraient la mort. Voilà bien une vision particulièrement restreinte et en grande partie influencée par une interprétation judéo-chrétienne; Or le crâne n’est-il pas un attribut de Marie Madeleine, et Jésus n’a t-il pas été crucifié sur la colline appelée Mont Golgotha, qui signifie Crâne en hébreu ?

Le crâne est le symbole de la co-naissance, ce qu’on peut retrouver chez Shakespeare avec Hamlet qui tient le crâne dans sa main, « be or not to be », être ou ne pas être là est la question. La question est alors, que veut devenir l’être humain ? Le sens symbolique du crâne détaché du corps est de « se couper la tête » pour mieux se relier à la dimension du cœur. Se défaire de l’égo pour mieux vivre au niveau du cœur est un des enseignements majeurs de la sagesse Maya encore aujourd’hui dispensée au Mexique.

Quant au cristal par essence, il absorbe la lumière et l’information; aussi les crânes de cristal utilisés pour des cérémonies sacrées en des lieux chargés d’histoire et de sagesse activent une énergie considérable. Lumière et sagesse sont portés par le cristal, qui est relié au « christ-haut ».

Le chemin de compréhension du sens caché des rites de la civilisation de l’Egypte antique a déjà été fait. Aujourd’hui, sa grande sœur Maya, attend à son tour la reconnaissance officielle, pour passer de la dimension matérialiste à la vision symbolique.

 

Ce que les mayas peuvent nous apprendre aujourd’hui

Dans toute civilisation, il y a une période émergeante, où par sa culture elle se structure, s’organise socialement et spirituellement. Puis la civilisation arrive à son sommet grâce à ses pratiques sophistiquées, (l’art, l’architecture,…)  c’est le temps où la vision du cosmos est reliée à la vie terrestre et humaine. Il survient finalement la période du déclin de la civilisation, c’est le temps où il y a une perte de sens et la désacralisation de ses pratiques. La civilisation Maya fait partie des nombreuses civilisations Solaires, comme les Incas, les Amérindiens ou l’Egypte ancienne.

Tel le Soleil de notre galaxie, qui apparaît à l’aube monte vers son zénith puis redescend pour arriver à son crépuscule et disparait. Chaque civilisation en fait de même et il se peut que nous arrivions nous aussi à la fin de notre modèle. N’est-ce pas ce que vit actuellement notre civilisation occidentale, même si nous sommes toujours dans une évolution technologique et de compréhension de la nature de l’univers ?  La structure sociale, économique et financière est en véritable déclin. Ce qui, d’autant plus, peut nourrir le mythe du 21 décembre 2012,  avec ses peurs et ses espoirs de créer de nouveaux paradigmes.

Les peurs sont créées dans une interprétation de la fin du calendrier avec une vision négative et catastrophique de l’apocalypse (en oubliant le véritable sens de la révélation de l’apocalypse !), or notre culture occidentale se nourrit tellement de peurs, qui ne sont autre que le reflet de son déclin. Il est important de préciser que la date du 21 décembre 2012, ne vient pas des Mayas, mais de Eric Thompson, archéologue anglais, qui selon ses calculs du calendrier s’arrête à cette date. Le discours officiel des archéologues s’appuie énormément sur tous les travaux de cet homme.

La tradition orale maya, qui s’est perpétuée dans toute histoire n’est tout simplement pas suffisamment considérée. Des personnalités comme Hunbatz Men, continuent à enseigner la tradition telle qu’il l’a reçue de ses ancêtres.

Il est grand temps que le monde ancien et le monde moderne puissent partager leurs connaissances pour continuer d’ouvrir la conscience de l’humanité, afin d’être éduqués à la sagesse Cosmique

In lak’ Ech ( je suis un autre toi)

Franck Echardour

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