«Venez jusqu’au bord. Nous ne pouvons pas, nous avons peur. Venez jusqu’au bord. Nous ne pouvons pas, nous allons tomber. Venez jusqu’au bord. Et ils y sont allés. Et il les a poussés. Et ils se sont envolés.»
– Guillaume Apollinaire
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Le moment juste avant l'envol est toujours le plus difficile. On sait ce que l’on a à perdre, mais on n’a qu’une vague idée de ce que l’on peut gagner, n’y ayant encore jamais goûté. Aucune garantie... aucune certitude... aucune expérience sur laquelle s’appuyer. On n’a qu’une chose, en réalité – oh, mais une chose encore plus vraie, encore plus puissante que tout ce que l’on peut craindre ou s’imaginer : cet élan parfois un peu fou, mais toujours infiniment sage qui nous pousse à s'élancer. :-)
(Parlant d’envol, je vous invite à lire ma délicieuse petite histoire en P.-S... )
Tout plein de soleil!
P.-S.: J’ai la plus jolie petite histoire pour vous, aujourd’hui... Elle trotte joyeusement dans mon esprit depuis que mon ami me l’a racontée!
Un petit oiseau-mouche d’Alaska a manqué le grand départ migratoire vers le Mexique, cet automne. Dans le dénouement le plus cocasse et mignon qui soit, la société Audubon de Californie a demandé à mon ami Dave (qui vit en Alaska, mais voyage très souvent en Californie) de transporter la petite créature avec lui en avion jusqu’à Los Angeles – qui est, bien sûr, à quelques battements d’ailes du Mexique! C’est ce qu’on appelle une migration facile, non? Surtout qu’on leur a offert des sièges (O.K., un siège) en première classe...;-)
Le Centre des rapaces d’Alaska (qui s’occupe normalement d’aigles à tête blanche, de grands-ducs, et autres!) a préparé le transport... Ils ont conçu une petite boîte avec une perche et trois seringues remplies de nourriture à colibri. Dave l’a d’ailleurs nourri plusieurs fois en vol. (Imaginez la scène... Mignon! Mignon! Mignon! D’ailleurs, il dit que son petit compagnon lui a valu beaucoup d’attention de la gent féminine... Messieurs, vous prenez des notes?).
Une fois arrivé à Los Angeles, Dave a confié le colibri à la société Audubon – qui a confirmé que l’oiseau était en très bonne santé, pour ensuite le relâcher. Il semblait apparemment ravi de retrouver son chemin. En fait, il est probablement en train de siroter une margarita quelque part au Mexique aujourd’hui (je dois donner le crédit de cette blague à mon ami...). ;-)
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