Beaucoup de nos concitoyens et notamment des jeunes ne comprennent pas, selon moi, le sens du mot « liberté ». Ils s’imaginent que cela signifie être libres et faire n’importe quoi. En se comportant ainsi, ils ne pourront jamais être civilisés et finiront comme des esclaves, prisonniers de leurs vices. La photo ci-dessus, bien que caricaturale, nous montre à quel point, un être humain peut se laisser aller et finir sa vie de façon misérable.
En d’autres termes, la notion de liberté est souvent tronquée. De plus en plus d'individus agissent sans penser aux autres et utilisent la violence pour parvenir à satisfaire leurs désirs égocentriques.
Malgré un arsenal impressionnant de lois, on constate une augmentation de la criminalité, de la délinquance et des actes d’incivilité. Ainsi, le monde se transforme en une prison.
Un état dont le système juridique est très développé est en réalité un état peu civilisé.
Il est clair que la liberté telle que les hommes d’aujourd’hui la conçoivent n’existe pas dans l’univers.
Prenons plusieurs exemples :
Les ours polaires ne vivent pas en Afrique.
Il existe une dorade rouge au Japon qui vit à 1000 mètres de profondeur. Dès qu’on la sort de l’eau, ses yeux sortent de leurs orbites et son ventre éclate. Il en est de même pour toutes les espèces d’oiseaux et d’animaux.
Chacun a un milieu de vie différent. La terre fait un tour complet à 365 jours, pas un jour de plus, pas un jour de moins.
La véritable liberté consiste à vivre selon sa propre nature.
Il est nécessaire, d’autre part, d’être sévère avec soi même et indulgent avec les autres.
En réalité, il apparaitra clairement dans l’avenir que l’égocentrisme est la cause réelle de tous les évènements malheureux que les hommes ont à affronter.
Si les jeunes, en particulier, parviennent à « tuer » leur nature égocentrique, l’amour et la sincérité se répandront au-delà des frontières. Le gaspillage, les conflits, les guerres, disparaitront et le monde connaitra la véritable liberté.
En abandonnant sa nature égocentrique, on ne disparait pas pour autant mais on existe à un niveau plus élevé.
L’être humain n’a pas la sagesse nécessaire pour juger ce qui est bon ou mauvais en ayant pour référence ses préjugés, son éducation et ce qui est prôné par les institutions humaines.
Cependant, sans juger, on doit pouvoir établir une distinction entre ce qui nous semble bien et ce qui nous semble mal. Plus le niveau spirituel monte et plus notre degré de discernement augmente.
D’une façon puérile, on pense être libres en agissant comme il nous plait et on juge toute chose selon nos propres commodités. Tout cela a pour conséquence une vie indisciplinée où aucun perfectionnement n’est possible. A force de réclamer à tout prix la liberté, on finit par en être privés totalement.
Commentaires bienvenus
Merci Shanti pour vos références qui en effet mettent en avant le thème de cet article. Qui se charge d'écrire le poème : "Tu seras une femme, ma fille" ?
Merci Liouba pour votre commentaire très enrichissant. Très profond aussi. Vous avez vraiment un esprit de synthèse très développé qui met en avant l'auteur de l'article que je suis. Toute ma reconnaissance pour cette très belle réflexion qui va dans le sens du partage. Une belle leçon de liberté !
merci à Patrick d'avoir choisi ce thème et à vous tous pour vos commentaires ,vos photos et vos partages . Les poètes comme La Fontaine dans sa fable le Loup et le Chien ont illustré et developpé cette idée de Liberté . Ce trés joli conte de L'éléphant enchainé y ajoute la dimension psychologique . Comme le dit Liouba dans le poème INVICTUS ."je suis le maitre de mon destin ,je suis le capitaine de mon ame " demande force et confiance en soi . j'aime également beaucoup le poème "TU SERAS UN HOMME MON FILS."Enfin Merci à Terre de Cosmos pour ses photos toujours trés belles et cette citation de Matthieu Ricard "Nous sommes à chaque instant à la croisée des chemins et il nous appartient de choisir la direction à prendre " Nous avons donc la liberté et la responsabillité de notre chemin de vie . PAS toujours simple ni facile mais certainement à méditer !!!!
Bonjour et particulièrement à Patrick !
La liberté est un sujet délicat. Effectivement "la véritable liberté consiste à vivre selon sa propre nature" et du coup, on peut aussi se demander ce qu'est la propre nature de l'humain... Souvent l'individu que nous sommes est en difficulté pour trouver sa propre nature puisque élevé au sein d'une communauté il en aura le formatage et les empreintes de notre vie d'apprentissage.
Tous les humains partagent une nature commune comme chaque espèce mais elle se décline sur tellement de critères qu'il semble difficile d'en établir une liste précise, mais pas impossible.
Il y a bien sûr le classique "ma liberté s'arrête là où commence celle des autres". Classique mais élémentaire, cela fait partie des choses dont on ne peut s'affranchir. Après, on subit des contraintes dont on ne peut s'affranchir, les contraintes physiques, et celles contre lesquelles on peut lutter, les contraintes psychiques, pour trouver SA nature au milieu de tous les autres.
Cela demande la confiance et la force (que l'on ne nous apprend pas) qui est si joliment décrite dans le poème INVICTUS : "je suis le maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme". Et même si cela n'est pas facile tous les jours...
Le poème préféré de Nelson Mandela s'appelle : INVICTUS
C’est un court poème de l’écrivain William Ernest Henley qui fut cité à de très nombreuses reprises dans la culture populaire et qui contribua à le rendre célèbre.
« Dans la nuit qui m’environne,
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Je loue les Dieux qui me donnent
Une âme, à la fois noble et fière.
Prisonnier de ma situation,
Je ne veux pas me rebeller.
Meurtri par les tribulations,
Je suis debout bien que blessé.
En ce lieu d’opprobres et de pleurs,
Je ne vois qu’horreur et ombres
Les années s’annoncent sombres
Mais je ne connaîtrai pas la peur.
Aussi étroit soit le chemin,
Bien qu’on m’accuse et qu’on me blâme
Je suis le maître de mon destin,
Le capitaine de mon âme
Et pourtant la menace du temps
Me trouve et me trouvera, sans peur.
Peu importe l’étroitesse de la porte,
Le nombre des punitions sur le parchemin,
Je suis le maître de mon destin :
Je suis le capitaine de mon âme.
Depuis l’obscurité qui m’envahit,
Noire comme le royaume de l’enfer,
Je remercie les dieux quels qu’ils soient
Pour mon âme indomptable
Dans l’étreinte féroce des circonstances,
Je n’ai ni bronché ni pleuré
Sous les coups de l’adversité.
Mon esprit est ensanglanté mais inflexible.
.Et pourtant face à la grande menace
Je me trouve et je reste sans peur.
Peu importe combien le voyage sera dur,
Et combien la liste des châtiments sera lourde,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme. »
Encore quelques points de réflexion :
L’éléphant enchaîné, un conte de Jorge Bucay
« Quand j’étais petit, j’adorais le cirque et ce que j’aimais par-dessus tout, au cirque, c’étaient les animaux.
L’éléphant en particulier me fascinait ; comme je l’appris par la suite, c’était l’animal préféré de tous les enfants.
Pendant son numéro, l’énorme bête exhibait un poids, une taille et une force extraordinaires… Mais tout de suite après et jusqu’à la représentation suivante, l’éléphant restait toujours attaché à un petit pieu fiché en terre par une chaîne qui retenait une de ses pattes prisonnière.
Mais ce pieu n’était qu’un minuscule morceau de bois à peine enfoncé de quelques centimètres dans le sol. Et bien que la chaîne fût épaisse et résistante, il me semblait évident qu’un animal capable de déraciner un arbre devrait facilement pouvoir se libérer et s’en aller. Le mystère reste entier à mes yeux.
Alors, qu’est ce qui le retient ?
Pourquoi ne s’échappe-t-il pas ?
A cinq ou 6 ans, j’avais encore une confiance absolue dans la science des adultes. J’interrogeai donc un maître, un père ou un oncle sur le mystère du pachyderme. L’un d’eux m’expliqua que l’éléphant ne s’échappait pas parce qu’il était dressé.
Je posais alors la question qui tombe sous le sens :
S’il est dressé, pourquoi l’enchaîne-t-on ?
Je ne me rappelle pas qu’on m’ait fait une réponse cohérente. Le temps passant, j’oubliai le mystère de l’éléphant et de son pieu, ne m’en souvenant que lorsque je rencontrais d’autres personnes qui, un jour, elles aussi, s’étaient posé la même question.
Il y a quelques années, j’eus la chance de tomber sur quelqu’un d’assez savant pour connaître la réponse :
L’éléphant du cirque ne se détache pas, parce que, dès tout petit, il a été attaché à un pieu semblable.
Je fermai les yeux et j’imaginai l’éléphant nouveau-né sans défense, attaché à ce piquet. Je suis sûr qu’à ce moment l’éléphanteau a poussé, tiré et transpiré pour essayer de se libérer, mais que, le piquet étant trop solide pour lui, il n’y est pas arrivé malgré tous ses efforts.
Je l’imaginai qui s’endormait épuisé et, le lendemain, essayait à nouveau, et le surlendemain… et les jours suivants… Jusqu’à ce qu’un jour, un jour terrible pour son histoire, l’animal finisse par accepter son impuissance et se résigner à son sort.
Cet énorme et puissant pachyderme que nous voyons au cirque ne s’échappe pas, le pauvre, parce qu’il croit en être incapable. Il garde le souvenir gravé de l’impuissance qui fut la sienne après sa naissance. Et le pire, c’est que jamais il n’a tenté d’éprouver à nouveau sa force ».
Ne sommes-nous pas tous un peu comme l’éléphant du cirque ? Ne sommes-nous pas tous plus ou moins attachés à un pieu qui nous retire une partie de notre liberté ?
Nous vivons avec l’idée que nous ne pouvons pas faire des tas de choses, pour la simple et bonne raison qu’une fois il y a bien longtemps, quand nous étions petits, nous avons essayé de faire quelque chose et n’y sommes pas parvenus.
Mon cher Terre du Cosmos, mon blog est ouvert à tous (toutes) et tous les commentaires sont les bienvenus. C'est ma liberté ! Encore quelques éléments de réflexion :
Un auteur qui m'est inconnu nous parle de la véritable liberté en ces termes :
« Parce qu’ils ne sont pas obligés de servir un tyran, parce qu’ils ne sont pas emprisonnés ou esclaves, les gens se croient libres. Oui, mais intérieurement, qu’en est-il exactement ? Ils sont souvent comme ces animaux retenus à un pieu par une corde de quelques mètres : ils s’imaginent être libres parce que la corde qui les attache les laisse se mouvoir un peu ; mais s’ils veulent aller plus loin, ils découvrent que c’est impossible. Bien sûr, celui qui n’a pas d’autre ambition que de satisfaire ses appétits matériels ou ses désirs grossiers ne se sent pas limité. Mais le jour où il voudra atteindre des régions plus subtiles, plus spirituelles, il ne le pourra pas, et c’est là qu’il sera obligé de constater combien il est esclave, impuissant. La véritable liberté, c’est de n’être retenu par aucune attache, qu’elle soit physique ou, surtout, psychique ».
T inquiètes pas Patrick bientôt il n y aura plus que LUI sur Epanews Alors ce qu il écrit est ce important ???
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