"On ne résout pas les problèmes avec les modes de pensée qui les ont engendrés." Albert Einstein
Que faire lorsqu’une situation nous semble bloquée, lorsque nous avons l’impression de nous heurter à un mur, lorsque nous avons tout essayé et que rien ne fonctionne ?
Remplis de bonne volonté, nous faisons tout ce que nous pouvons, nous essayons mais rien n’y fait.
Sans doute avons-nous envie de tout envoyer balader, d’écrire un mail d’insultes à notre patron, à un collègue, à notre amant ou à celui ou celle qui semble être la cause de tous nos maux ?
Peut-être sommes-nous dans le combat, dans la dureté, dans la fuite ou le déni ? Toutes ces réactions pour éviter d’aller voir ce qui est en souffrance à l’intérieur.
Qu’il est difficile, en effet, de se confronter à une situation douloureuse et qui nous paraît sans issue.
Et si l’impasse était justement dans notre façon de voir cette situation ? La voie sans issue ne serait-elle pas dans notre regard impitoyable de bourreau ou de victime ?
Tant de fois je me suis trouvée (et je me trouve encore) dans cette situation où j’essaie de régler les choses avec toute ma bonne volonté. Mais même dans cette posture qui semble positive, cela ne marche pas.
Combien de fois prenons-nous pour argent comptant tout ce que l’autre nous dit et pense de nous ? Combien de fois oublions-nous que nous ne sommes qu’un rôle dans une situation donnée et à un moment donné ? Et que l’autre nous définit et nous juge seulement en fonction du rôle que nous jouons.
Pendant de longues années nous restons avec des blessures non pardonnées qui, à long terme, provoquent des épuisements, des maladies et des cancers.
Une année, j’ai ainsi été en proie à de grandes souffrances lorsque j’étais professeur. Une élève considérée comme difficile s’est mis à faire la loi dans ma classe. J’ai alors tout essayé : la fermeté, le dialogue, la rencontre avec sa maman… mais rien ne semblait fonctionner. Cela me hantait comme une ombre me poursuivant jour et nuit.
Alors j’ai prié de tout mon cœur pour être aidée. Et je ne sais par quel heureux hasard, le destin m’a guidée vers le livre « Zéro limite » de Joe Vitale. C’était un long week-end férié du mois de mai et j’ai consacré pratiquement tout mon temps à lire cet ouvrage.
J’y ai découvert l’histoire d’un guérisseur hawaïen qui a aidé de nombreuses personnes internées dans un hôpital psychiatrique pour avoir commis des faits de violence grave et des meurtres. Le personnel soignant changeait sans cesse car personne ne pouvait rester dans cet endroit où les malades étaient très agressifs.
Sans voir ces personnes, le guérisseur a nettement amélioré les conditions de vie de cet hôpital et le comportement des malades s’est modifié. Ce guérisseur s’est contenté d’étudier leur dossier en prenant l’entière responsabilité de leur trouble et en répétant les phrases suivantes :
« Je suis désolé, s’il te plaît, pardonne-moi, je t’aime et merci. »
Il s’agit de la méthode de pardon « hoponopono’o » qui est très puissante si nous l’utilisons à un niveau profond.
Ce livre m’a fascinée. En le lisant, j’ai prié, j’ai pleuré et j’ai beaucoup pensé à mon élève. (Lire l'article "La puissance de la prière")
J’ai alors essayé de faire ce qu’avait fait le guérisseur hawaïen en prenant l’entière responsabilité de la situation, en pensant à la personne et en m’adressant à la Divinité en ces termes :
« Je suis désolée, s’il te plait, pardonne-moi, je t’aime. Merci »
J’y ai mis tout mon cœur, je me suis abandonnée à Dieu et j’ai remis entre ses mains mes difficultés avec cette élève. Même s’il était difficile d’aller à la rencontre de cette partie hostile, je me rappelle y avoir mis toute ma sincérité, ma force et mon pardon. Je sentais que quelque chose était en train de changer en moi mais je n’avais pas idée à quel point mon énergie s’était transformée…
Lorsque je suis revenue au collège deux jours après, le principal m’a dit « Mme Faget, vous ne reverrez plus S….(mon élève) car elle a été renvoyée. »
Elle était arrivée saoule au collège et cela lui avait valu une exclusion définitive jusqu’à la fin de l’année. Je n’ai plus jamais revu cette élève.
Lorsque le principal m’a fait part de son renvoi, je suis restée abasourdie. C’était un véritable coup de théâtre car bien qu’il s’agissait d’une élève qui posait problème, l’exclusion était un fait rarissime. Je me souviens alors que je ne me suis pas réjouie de son départ mais que j’ai seulement ressenti le miracle de la situation.
Je me rappelle ensuite avoir déjeuné dans la nature et avoir regardé l’herbe comme jamais auparavant. C’était comme si je la voyais pour la première fois. Elle se balançait dans le vent légère et magnifique. Chaque brindille semblait vivante, plus verte et plus lumineuse que jamais. J’avais l’impression qu’elle respirait. Mon regard s’était transformé. J’étais dans un état de gratitude et de plénitude car j’avais réalisé la puissance du pardon à l’intérieur comme à l’extérieur.
Et pour la première fois de ma vie, j’ai compris comment fonctionnaient les miracles. (Lire l'article "La vibration des miracles")
Lorsque le principal a prononcé ces mots qui n’ont duré que quelques secondes, j’ai eu l’impression que le temps s’était arrêté. J’ai réalisé que le miracle avait d’abord eu lieu à l’intérieur de moi car j’avais entièrement pardonné à cette élève pour tout le mal qu’elle m’avait fait. J’avais pris la totale responsabilité de la situation et je m’ étais abandonnée à Dieu en demandant au plus profond de mon cœur à être pardonnée pour cette situation.
Et alors la transformation s’était produite à l’extérieur comme une conséquence logique de mon changement de regard et d’énergie.
Ce jour-là, j’ai vraiment pris conscience de l’importance de nettoyer en nous tout ce qui nous pose problème afin de ne plus le vivre à l’extérieur.
La plupart du temps nous nous déresponsabilisons de nos maux et nous gaspillons notre énergie à rendre les autres responsables de notre situation. Nous ne sommes pas coupables mais responsables. A partir du moment où nous sommes touchés par une situation que nous vivons, c’est qu’il y a une résonance avec nous-même. Cette sensation très désagréable et inconfortable que nous voudrions vite oublier demande au contraire à être intégrée à l’intérieur de nous. Et ce n’est qu’après avoir fait la paix avec cette blessure qu’elle peut être libérée. C’est un travail très concret, physique et énergétique.
Il y a donc d’abord un mouvement d’accueil inconditionnel de la situation afin de l’intégrer entièrement. Et dans cette union totale, dans cette osmose avec ce qui se reconnaît, s’embrasse et s’unit, la libération peut ensuite survenir par la grâce de Dieu.
Mais il est nécessaire d’intégrer d’abord totalement la situation douloureuse comme un enfant blessé car ainsi nous la reconnaissons comme faisant entièrement partie de nous. Lorsque la fusion se produit, c’est comme si Dieu prenait alors le relais en nous bénissant nous et la situation.
Notre vibration se transforme et alors le miracle se produit...
« Ô Lumière infinie je reconnais cette personne (ou cette situation) comme étant le miroir de moi-même. Je reconnais mon entière et totale responsabilité.
Je cesse de résister et au contraire je fusionne avec elle car c’est une partie de moi-même qui m’invite à guérir et à aimer.
Toi, moi et …( la personne) nous sommes Un. Nous sommes à présent un seul et même être réunis par la grâce divine.
Je suis désolé(e) pour mon ignorance et pour ma dureté.
Ô Esprit infini, s’il te plait pardonne-moi pour mon aveuglement et mon inconscience.
Je te remercie de tout mon cœur de t’occuper de cette situation. Je m’en remets entièrement à toi et je m’abandonne à ton infinie sagesse. Merci. Je t'aime. »
D | L | M | M | J | V | S |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | 2 | |||||
3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 |
10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 |
17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 |
24 | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 |
Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de ‘épanews’.
Rejoindre épanews (c'est gratuit)