Lever le voile sur nos besoins et nos envies

 

A quoi attachez-vous le plus d’importance; à la satisfaction de vos besoins ou à celle de vos envies ? Les deux, êtes-vous peut-être tenté de répondre!

Du point de vue sémantique la notion d'envie peut parfois se confondre à celle du besoin même si l'une est l'autre assimilées l'un à l'autre interviennent à des niveaux différents de notre développement physique, émotionnel, mental et spirituel.
On reconnaît à chacun de ces deux mots un champ de références distinct. On aura tendance à associer le besoin au manque, à l’obligation, à la nécessité, à l’impératif, à l’utilité, et l’envie au ressenti, au plaisir, au désir, aux sens, à la satisfaction, à la futilité.

Il nous arrive fréquemment d' employer besoin et envie sans distinction, et sans y prêter vraiment attention, mais il nous arrive aussi parfois de faire passer certaines de nos envies pour des besoins , souvent d'ailleurs pour essayer de les 'légitimer' ! Ces petits arrangements avec notre conscience sont sans conséquence tant que nous savons le reconnaître et que nous en ayons conscience. On peut alors se dire que l’envie n’est rien de plus qu’un besoin sublimé par le plaisir ! Il est important néanmoins de savoir déceler lorsque ces petits arrangements prennent un caractère répétitifs car dans ce cas, le besoin de satisfaire nos envies pourraient bien servir à masquer des besoins fondamentaux non satisfaits.

Un homme s’est longuement penché sur l’étude de la motivation, de la satisfaction et des besoins des êtres humains. Il s’agit d’Abraham Maslow1, un des pères de la psychologie humaniste du XXe siècle. Il a consigné le fruit d’une partie de ses travaux dans un outil qui  porte son nom, la Pyramide de Maslow².
Abraham Maslow a défini et hiérarchisé les besoins de l’être humain dans le monde occidental. Selon lui l’ascension permettant à l’individu d’intégrer le processus de développement le conduisant à l’accomplissement de soi,  ne peut se faire qu’en se hissant au sommet de la pyramide après avoir satisfait les besoins des paliers inférieurs, les uns après les autres.

Cette hiérarchisation et cette vision linéaire des besoins  peuvent être discutées. Si l’on considère ce que Maslow nomme  Besoins de sécurité (niveau 2), il suffit de regarder autour de soi pour observer le nombre de personnes pour lesquelles ce besoin n’est pas satisfait ; personnes sans domicile fixe, sans  emplois, sans ressources, sans accès aux soins. La majorité de ces personnes n’ont pas toujours vécu dans cette précarité, beaucoup s’y sont retrouvées suite à des circonstances de la Vie. Il est donc difficile de considérer pour acquis la satisfaction de nos besoins. Ne dit-on pas d’ailleurs que rien n’est jamais acquis, que nous ne possédons rien et que tout nous est prêté.
Ne peut-on par ailleurs imaginer qu’une personne privée de son emploi ne puisse conserver l’estime d’elle-même et se sentir utile aux autres (Besoins d’estime de soi – niveau 3) dans le milieu associatif par exemple, ou bien qu’elle puisse employer ses talents et sa créativité dans un projet qui deviendra peut-être la plus belle réalisation de sa Vie. Tout obstacle rencontré sur le chemin ne signifie pas qu’il faille renoncer à avancer.

La verticalité et le sens unique induits par la pyramide laissent à penser que le processus de développement de l’individu est inscrit dans un modèle unique d’évolution possible.
Pour en avoir fait personnellement l’expérience, je sais à quel point la perte d’une certaine forme de sécurité peut se révéler être une puissante force motrice, libératrice et révélatrice du potentiel qui est en chacun de nous, et réserver de belles surprises. Peut-être avez-vous eu vous aussi l’occasion de faire la même observation au travers de situations vécues.
Voici donc les principales raisons pour lesquelles je vous propose ici une version libre de la pyramide, dans laquelle les besoins sont interconnectés les uns aux autres, sans hiérarchie ni priorité. Vous observerez l’ajout d’un 6ème niveau de besoin, que je nomme Besoin de Spiritualité et dont vous comprendrez tout le sens dans la lecture de ce qui suit.

 
BESOINS 

 

Les dessous cachés de nos envies.

Comme nous l’avons vu précédemment, la satisfaction de nos besoins s’accompagne quasi toujours d’une recherche de plaisir, de bien-être, de confort, d’esthétisme que nous désirons optimal et ceci, quelle que soit la nature des besoins.

Voici deux exemples simples pour illustrer le fait que besoins et envies ne sont ni inconciliables ni antinomiques, bien au contraire.
Lorsque nous satisfaisons un de nos besoins de survie qui est celui de s’alimenter, nous veillons en général à nous faire plaisir en choisissant des aliments que nous aimons, qui nous font envie et contribuent aussi à notre bonne santé. Besoin et envie sont ainsi simultanément satisfaits.
Prenons un second exemple et imaginons que vous ayez besoin de remplacer votre véhicule. Selon votre goût plus ou moins prononcé pour les voitures, vous pouvez être tenté de vous faire plaisir et de vous offrir le véhicule qui vous fait le plus envie sur le moment,  le dernier Porshe Cayenne par exemple ! Là encore le besoin est couvert et l’envie de vous faire plaisir est satisfaite dans le même temps.

L’observation de nos envies nous aide à comprendre nos besoins.

Imaginons à présent que vous n’ayez pas de passion particulière pour les voitures, mais avez bien conscience que dans notre société la voiture est un des signes extérieurs de reconnaissance sociale et d’appartenance à un milieu ou à un groupe parmi d’autres, et tant que tel il vous faut un véhicule qui répondent au standing du groupe auquel vous appartenez. En en respectant ses codes, vous renforcez ainsi l’appartenance à votre groupe, vous êtes reconnu comme un des leurs. Tout est parfait.

En apparence oui. Sauf que cela ne correspond pas du tout à qui vous êtes, ni à vos valeurs y compris  celle de l’argent. Intérieurement vous le savez  mais vous faites semblant de l’ignorer. Vous savez au fond de vous que ces signes d’appartenance et de reconnaissance ne vous enrichissent ni personnellement ni humainement, au contraire même ils vous coupent des relations et des choses simples et authentiques que vous avez toujours aimées. Vous détestez même cette idée de conformisme dans laquelle vous vous êtes un peu perdu.
Pendant longtemps vous avez mis ceci sous le tapis, et un jour un événement de la Vie, une rencontre, une réflexion entendue, la lecture d’un livre, d’un article vient réveiller votre conscience. Et là, les questions commencent à affluer dans votre tête.

Qu’est-ce que je cherche à prouver et à qui ? Pourquoi ai-je besoin de me conformer à des codes qui ne sont pas les miens? Que se passera-t-il si demain ma situation ne me permet plus de répondre à ces codes d’appartenance ? Où irai-je chercher cette reconnaissance dont j’ai besoin ? Quelle est finalement ma vraie valeur ?

Il est plus facile d’éviter ces questions que de tenter d’y répondre, je vous l’accorde. Mais le jour où elles se présentent à vous, il devient difficile de les ignorer. On sent que quelque chose se met en place en place qui est de l’ordre de la prise de conscience.

Lever le voile sur nos vrais besoins.

Dans bien des cas et sans en avoir pleinement conscience nous cédons à des envies que l’on pourrait nommer envies-compensatoires. Ces envies nous maintiennent dans une forme d’illusion et de compensation, et pendant ce temps nous ne nous occupons pas d’apporter une réponse adaptée à nos vrais besoins, et pour cause nous n’y prêtons même pas attention.
Dans l’exemple cité, le véhicule de standing remplit parfaitement sa fonction ; il satisfait le besoin d’intégration sociale et d’appartenance à un groupe et en passant flatte l’ego. Il servira pour un temps de réponse, jusqu’à ce que la personne interpellée dans sa zone de confort, ouvre les yeux et accepte de voir que son vrai besoin se situe sur un autre plan ; celui de l’estime de soi. Ce besoin que tout être humain a de se sentir aimé pour ce qu’il est, et non pour son image, ou pour ce qu’il représente ou possède.

Malheureusement l’éducation que pour la plupart de nous avons reçue, nous enseigne le respect de certaines valeurs, mais ne nous apprend pas à découvrir et à respecter notre propre valeur. Comment donc avoir de l’estime pour quelqu’un dont je ne connais pas la valeur ? Le fait de ne pas savoir ce qui fait notre valeur,  de ne pas nous en donner, voire même  d’ignorer que l’on en a, n’efface pas pour autant le besoin d’estime de soi. Ce besoin est là bien présent, et faute de trouver en nous les réponses à lui apporter, nous allons les chercher à l’extérieur.

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière d’agir. Toute chose est telle qu’elle doit être à un moment donné, et chacun agit selon ce qu’il considère bon pour lui-même, et en fonction de ses possibilités du moment. Mon propos ici est juste de dire que le risque auquel nous nous exposons en ignorant nos vrais besoins ou en leur apportant des réponses inadaptées, est de laisser monter les enchères de nos envies. Car non satisfait comme il se doit, un besoin se rappellera toujours à nous jusqu’à ce que nous lui apportions une réponse adaptée.

A vivre dans l’ignorance ou le déni  de nos vrais besoins, on s’expose à se laisser dominer par ses envies, sans que celles-ci ne procurent la joie, le bien-être, l'amour, la paix, l'harmonie que l’on espère.

De nos envies-compensatoires à nos besoins Essence-ciel(s).

Reconnaître que la satisfaction de toutes nos envies ne suffit pas à faire de nous une personne pleinement heureuse, n’est pas chose facile. Notre ego n’aimant pas reconnaître ses faiblesses, on préfère se persuader que tous nos besoins sont satisfaits, et mettre la tête dans le sable.
Ne manquer de rien, avoir tout et ne pas atteindre le niveau de bonheur, de satisfaction et d’épanouissement auquel on aspire profondément, est toujours source de souffrance pour celui qui le vit.
A long terme lorsque les envies ne satisfont que les besoins du Moi égotique, lorsqu’elles ne s’intéressent qu’au domaine de l’Avoir et finissent pas aveugler les besoins du domaine de l’Être (Essence-ciel-s), cela crée  les conditions favorables à la manifestation d’un sentiment d’insatisfaction chronique, d’incompréhension, de mal-être, de lassitude, de stress pouvant aller jusqu’à la dépression.

On comprend mieux alors pourquoi certaines personnes plutôt bien gâtées par la Vie sur un plan physique, matériel, affectif, ne semblent jamais heureuses, se plaignent et critiquent en permanence, ne savent pas sourire, paraissent blasées, sans joie, aigries, lassées par tout ce qui les entoure. Ne vous est-il jamais arrivé de dire ou de penser d’une personne « j’échangerai bien son compte en banque contre le mien, mais pas sa Vie » ?; cette phrase résume assez bien ce que nous ressentons d’une personne qui en apparence a tout pour être heureuse et se sentir épanouie, et à qui pourtant il semble manquer quelque chose d’essentiel : la conscience d’Être vivant, la conscience de Soi, la conscience du Sens de sa Vie .
Ces besoins d’Estime de soi, de Réalisation de soi et de Spiritualité font partie de nous, de notre Essence,
on ne peut accéder au plein épanouissement de notre Être profond en feignant d’ignorer leur existence ou en nous contentant de leur apporter des réponses inadaptées, souvent matérielles.

Si je n’identifie pas mon besoin réel, je risque de lui apporter une réponse inadaptée et il ne tardera pas à se manifester à moi à nouveau, pour me rappeler que je dois le reconnaître et lui apporter une réponse juste.

Si la Vie devait se résumer à satisfaire seulement nos besoins, il lui manquerait quelques belles couleurs ; celles du plaisir, de la joie, de l’enthousiasme associées à nos envies. La Vie sans en-vie n’est pas une Vie. Il ne s’agit donc pas de se couper de ses envies, ce qui serait impossible et contraire à notre nature, mais juste d’apprendre à les reconnaître, à les distinguer de nos besoins, et à nous interroger sur ce qui les motive afin de s’assurer que les besoins auxquels elles sont censées répondre, sont bien satisfaits.

Faites parler vos envies.

Rien ni personne en dehors de certaines de vos croyances, ne vous condamne à rouler en Fiat toute votre Vie si vous aimez le confort d’une BMW, ou à passer vos vacances chez beau-papa et belle-maman quand vous  aspirez à découvrir le monde , ou à chiner tous vos meubles sur des brocantes si vous avez un goût prononcé pour le design, ou bien encore à passer toute votre Vie dans un emploi qui ne vous procure ni plaisir, ni satisfaction personnelle, ni valorisation, alors que vous avez en vous tout le potentiel pour réaliser le rêve de votre Vie.

Accueillir ses envies est une manière de montrer de l’attention, de la bienveillance, de l’intérêt, du respect, de l’amour pour soi.  Et cela n’a rien à voir avec un comportement égoïste, ou avec le fait de vivre centré sur son nombril. Si l’un n’empêche pas l’autre, les deux pour autant ne se confondent pas. Laissez donc cette croyance culpabilisante à ceux qu’elle engage !
Accueillez vos envies et amusez-vous à les distinguer : envie-caprice ? envie-plaisir ? envie-besoin-plaisir ? envie-compensatoire ?  Tentez de les associer à vos divers besoins. Vous vous apercevrez  sans doute que certains besoins sont oubliés, ou que les réponses que vous leur apportez ne sont toujours bien adaptées.

La  reconnaissance par exemple est un des besoins qui très souvent est source de frustration et donc de souffrance. Avez-vous remarqué que nous sommes plus souvent enclins à rechercher la reconnaissance pour ce que nous faisons, que pour ce que nous sommes ? Et c’est tout naturellement vers l’extérieur que nous nous tournons pour obtenir réponse à ce besoin. Nous espérons et attendons la reconnaissance de notre employeur, de notre conjoint, de nos enfants, de nos amis, de notre famille au nom de tout ce que nous faisons pour eux ! Mais pourquoi attendre des autres ce que nous pouvons nous donner nous-mêmes.
Lorsque vous accomplissez quelque chose avec passion, plaisir, amour, en y donnant le meilleur de vous-même et que vous êtes dans la joie, dans la satisfaction vis-à-vis de vous, vous renforcez votre valeur en tant que personne et votre propre estime. N’est-il pas de plus belle forme de reconnaissance ?
Lorsque l’on s’emploie à faire de son mieux (en paroles, en actes et en pensées) sans rien attendre en retour, c’est à soi en premier lieu que l’on offre les émotions les plus élevées : la joie, l’amour inconditionnel, la gratitude. C’est alors que sans rien demander, juste parce que vous êtes dans cette vibration élevée, vous attirez à vous des manifestations extérieures de joie, d’amour et de gratitude. La reconnaissance des autres vient à vous sans que vous ayez eu à l’attendre.
Vous accueillerez avec d’autant plus de plaisir les remerciements, les compliments, les mots d’amour,  les encouragements de votre patron, de votre collaborateur, de votre compagnon de Vie, de vos enfants, de vos amis, de vos clients !

Et oui ! pour récolter, il faut commencer par semer en soi. Nous avons en nous toutes les ressources qui nous permettent de répondre à tous nos besoins, y compris ceux que nous pensons inaccessibles. Il nous suffit juste d’apprendre à aller chercher en nous ces ressources.

Lorsque nous attendons de l’extérieur une reconnaissance de nos qualités, de nos compétences, de nos connaissances, de notre gentillesse, de notre efficacité…, nous nous fragilisons et nous nous exposons sans cesse à vivre des émotions basses et souffrantes telles que déception, frustration, colère, jalousie, injustice….Si cette reconnaissance ne nous est pas donnée, notre Moi (l’ego, la personnalité, l’individualité) le perçoit comme une blessure, une trahison, une dévalorisation, une injustice, il se pose en victime et vous inflige de la souffrance.

Vous êtes la personne la plus à 'm-aime' de répondre le mieux à vos besoins.

Tout ce dont nous avons besoin est en nous et autour de nous.

Nous avons en nous l’ami le plus bienveillant qui nous soit donné d’avoir. Il a la pureté du diamant, il nous connaît mieux que personne, c’est la partie la plus aimante de nous-mêmes qui n’attend qu’une chose, que nous lui demandions ce dont nous avons besoin. Si nous nous relions à lui, si nous apprenons à entrer en contact avec lui, il nous répondra. Ce diamant n’est autre que notre Cœur, le temple de notre Âme.

Demandez-lui de vous aider à ressentir en vous tout cet amour, toute cette reconnaissance, toute cette confiance et estime dont vous avez besoin. Vous les recevrez  sans condition et lui offrirez en retour votre gratitude. Votre besoin de reconnaissance sera alors justement satisfait sans que vous ayez besoin de le chercher à l’extérieur.

Cette reliance au Cœur est la voie royale (comprenez divine !) qui permette à chacun de nous d’accéder au plein épanouissement de notre Être et à la réalisation de notre Soi multidimensionnel. Beaucoup de personnes se demandent encore ce que signifie se relier au Cœur et comment parvenir à entendre ses messages ?
L’objet de ce texte n’étant pas directement celui-ci, je ne vais pas développer ici les moyens qui facilitent l’ouverture du Cœur, mais je vais néanmoins faire avec vous un bout de chemin.

Ce qui est important de comprendre dans cette démarche personnelle, c’est que c’est l’intention que vous allez porter qui va déterminer la nature du résultat de votre travail. Demandez-vous : pourquoi ai-je besoin de me sentir davantage relié au Cœur ? Quelle est mon intention ?  A partir de là restez centré(e) sur cette intention.
Le second point qui me semble essentiel pour se relier au Cœur, c’est d’apprendre à regarder en Soi et d’accepter sans jugement ce que l’on va y trouver.

Etre dans l’émotion ce n’est pas toujours être dans le Cœur.

Lorsque je parle de se relier au Cœur, et d’entendre ses messages, je ne suis pas en train de parler des émotions. On pense souvent que les émotions partent du Cœur. Mais non le Cœur  se situe au niveau du 4e chakra, le chakra du Cœur (à hauteur de la poitrine) n’est pas le siège de nos émotions (3e chakra, le chakra solaire-au niveau du plexus) ; comme je l’ai dit plus haut le Cœur est le temple de notre Âme ; il est le gardien de ce qu’il y a de plus profond et de plus Sacré en nous.

L’émotion, elle, est réveillée ou activée par un élément extérieur à nous ; elle est ce qui va générer et  déclencher (ou pas) notre réaction ; celle-ci qui dépendra directement de la nature de l’émotion ressentie. L’émotion en soi est neutre, elle se teinte de la polarité positive ou négative selon notre façon de percevoir l’événement vécu, et influe directement sur la nature de notre réaction.
Mais c’est bien au niveau du Cœur que se prend la décision de réagir ou pas, et que le passage à l’action est possible. En disant que le Cœur est le siège de l’Âme, je pourrai aussi bien dire qu’il est  le temple de l’Amour inconditionnel, de l’Amour divin. Lorsque l’on parvient à faire silence en soi, c’est-à dire à taire notre mental et nos pensées, on accède à ses messages qui tous, sont des messages d’Amour.
La plupart du temps bien sûr nous laissons notre mental s’interposer entre nous et notre Cœur, et brouiller la fréquence d’émission de ces messages;  c’est pourquoi il semble si difficile de se relier au Cœur et donc à son Être profond.
Or c’est bien au niveau de notre Cœur que nous pouvons accéder à la connaissance de nos besoins Essence-ciel(s).

Le « jeu de la vérité »

Oser regarder tous nos besoins en face, c’est un peu comme se regarder dans un miroir droit dans les yeux ; c’est oser la vérité avec Soi (le Moi profond), mais c’est aussi se donner de l’amour à Soi-même. Cela se fait en douceur, par le jeu de questions/réponses sans complaisance, sans jugement, en essayant d’être juste Soi.

Imaginons un dialogue intérieur dans lequel on veillera à ce que les réponses proviennent du Cœur et non du mental.

Pour que mon idéal de Vie se réalise dans la matière, pour que je me sente accompli(e), guéri(e) de certaines blessures, libéré(e) de mes peurs, de mes  croyances limitantes, nettoyé(e) des mémoires qui ne m’appartiennent pas,
Pour que dans mes relations aux autres et dans mes activités quotidiennes je ressente vibrer en moi l’énergie de Vie, de Joie, d’Amour, de Paix,
Pour que j’expérimente la Réalisation de mon Être dans son caractère multidimensionnel,
Pour que je me sente enfin Unifié ( le 1=l’unité  vs 2=séparation, dualité), relié à la Source, au Grand Tout, à l’Univers, au Divin, à la Conscience collective,

Qu’ai-je besoin d’ajouter ou de lâcher, à tout ce que je possède déjà ?
Qu’ai-je besoin de faire de plus ou autrement, que ce que je fais déjà ?
Qu’ai-je besoin de savoir de plus sur moi-même, que ce que je sais déjà ?
Qu’ai-je besoin d’Être de plus ou de moins, que ce que JE SUIS déjà ?

Est-ce que le fait de toujours chercher à avoir plus, plus beau, plus grand, plus tendance, plus performant, plus chic, plus pratique, plus rapide, plus loin, plus haut, plus fort …,augmente mon bien-être?
Est-ce que cela fait de moi une personne durablement plus heureuse, plus alignée, plus épanouie, plus consciente de qui JE SUIS ?
Est-ce que cela répond à ce dont mon Être intérieur (mon Soi) a vraiment besoin ?

Lorsque vous n’êtes pas convaincu que le fait de céder à telle ou telle envie impulsive va vous procurer le plaisir, la satisfaction, le bien-être, la joie dont vous ressentez le besoin, soumettez votre envie au « jeu de la vérité ». Il aide à démasquer les envies compensatoires et laisse émerger les besoins parfois oubliés

Oser cet instant de vérité avec Soi peut être très libérateur et révélateur, même s’il n’est pas toujours facile d’être face à des choses que nous savons déjà, mais que nous n’avons pas toujours envie de voir ou d’entendre. Il est fort possible qu’en le pratiquant vous observiez une diminution naturelle de vos envies compensatoires, et que de nouvelles envies apparaissent, mais celles-ci plus solidement destinées à répondre à vos besoins Essence-ciel !

Revenir à l’Essence-ciel

Toutes les intuitions profondes étaient dans l’enfance.  Christiane Singer

On ne décide pas un beau matin par hasard de s’interroger sur ses besoins et de se demander ce qui manque à son bonheur, et de quelle manière on pourrait y répondre ? La prise de conscience marque toujours la fin et le début de quelque chose  pour la personne qui est prête à prendre sa vie en main. Mais de la prise de conscience à la solution, si tant est qu’on puisse l’appeler ainsi, le chemin est souvent long et dense.
Vous venez de commencer à ouvrir la voie du Cœur, et bien il suffit de continuer à défricher le chemin pour avancer un peu plus loin. Un peu à la façon dont on avance sur un chemin touffu, embroussaillé, il faut observer, écouter, apprendre à vous faire confiance et avancer pas à pas vers la Lumière.

Reprenez le dialogue avec votre Cœur, et cette fois invitez-le à vous parler de l’enfant que vous étiez. Demandez-lui qu’il vous aide à recontacter  l’Enfant intérieur qui est en vous, pour qu’il vous raconte les rêves, les désirs profonds qui étaient les vôtres lorsque enfant tout était alors possible. Il ne les a pas oubliés, il saura vous dire ce que depuis toujours vous aviez envie de faire de votre Vie, de réaliser comme projets, de vivre comme expériences, d’explorer comme chemins. Demandez à votre Enfant intérieur qu’est-ce qui le rendait pleinement heureux, quelles étaient les choses qu’il aimait faire, qu’est-ce le faisait le plus souffrir, qu’est-ce qu’il détestait par-dessus tout. En écoutant ses réponses, vous comprendrez alors quels sont vos besoins Essence-ciel, et vos aspirations les plus profondes.

En redonnant Vie aux  rêves de notre Enfant intérieur, nous nous relions à notre Vérité profonde, à notre Être authentique, nous réveillons des émotions de joie, de liberté, de légèreté, d’amour, de confiance. Nous activons l’énergie de Vie.
Lorsque nous étions enfants, sans savoir le nommer nous avions une vision claire du bonheur, nous savions instinctivement et intuitivement satisfaire tous nos besoins. Mais nous étions à peine sortis de l’enfance que déjà on nous disait qu’il nous fallait devoir renoncer à nos rêves, que la Vie ce n’est pas ça, que rien n’y est facile, que l’on n’y fait pas ce que l’on veut, tout juste ce que l’on peut.
De croyances en principes, de codes en diktats, d’interdits en compromis,  nous sommes entrés dans le rang et avons renoncé à nos rêves, à nos idéaux, sans vraiment les oublier pour autant. Notre Enfant intérieur lui se souvient de ce que nous rêvions de devenir, de réaliser, de découvrir. Il n’a pas oublié, il s’est juste endormi espérant qu’un jour on se souvienne de sa Présence. L’Enfant intérieur qui sommeille en nous ne s’est pas coupé de la Source, toujours connecté à elle il a gardé sa pureté et son innocence. Il n’attend qu’une chose pour se réveiller, que nous laissions entrer la Lumière dans notre Cœur, pour qu’elle illumine notre Vie dans chacune de ses dimensions (physique, émotionnelle, mentale et spirituelle).

Par ce dialogue intérieur avec vous-même vous allez progressivement  recontacter vos besoins Essence-ciel, c’est-à-dire à ceux qui vous permettent de faire l'expérience la plus haute et la plus vibrante de vous-même.


Chaque fois qu'au plus profond de votre Coeur, et dans chacune des cellules de votre corps, vous ressentez  la joie, l’amour, la bienveillance, la compassion, la confiance, l’unité, la paix, la complétude,  vous savez que vous êtes au bon endroit, au bon moment, à la bonne, place, en présence de la bonne personne. Vous savez que votre pensée, votre parole, votre geste sont justes. Vous savez que vous pouvez agir en confiance.  Vous Êtes dans votre Vérité, uni à votre Âme, uni à la part la plus élevée de vous-même.

Lorsque vous êtes dans cet alignement vous répondez à votre besoin d'unité à votre Soi, à votre part divine. Vous êtes dans la réponse juste à apporter à vos besoins essence-ciel ; vous êtes dans votre propre Vérité, celle qui donne Sens à votre Vie.

  1. Abraham Harold Maslow(1er avril 1908 - 8 juin 1970) est un célèbre psychologue américain, considéré comme le père de l'approche humaniste, surtout connu pour son explication de la motivation par la hiérarchie des besoins, qui est souvent représentée par une pyramide des besoins

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Commentaire de Albatros le 12 Avril 2016 à 23:33
Merci Daniele ..

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