La genèse du projet "Princesses sanglantes" part de l'histoire de l'une de ses amies. Deux semaines plus tôt, celle-ci s'était présentée à un rendez vous amoureux avec une jupe légèrement tachée de sang.  Après n'avoir plus eu aucune nouvelle du garçon, elle avait envoyé un message pour s'excuser de cette situation gênante. "Comment pourrais-je sortir avec une fille qui ne sait même pas ce qu'est un tampon ? " lui répond t-il alors. "Ces princesses Disney sont ma réponse à son histoire", explique Saint Hoax.

"Boody Princess" - Saint Hoax

Contre la honte et l'ignorance

"Il y a beaucoup d'ignorance et de honte qui entoure ce sujet" ajoute-t-il. "Le fait qu'une fille se sente obligée de s'excuser pour quelque chose d'aussi naturel est beaucoup plus effrayant qu'une tache de sang", souligne l'artiste, dont l'identité reste soigneusement protégée.

Saint Hoax n'en est pas à son coup d'essai… Il y a quelques mois, il peignait des héros de dessins animés anorexiques pour sensibiliser les plus jeunes à cette maladie. En juillet 2014 encore, Saint Hoax détournait l'image policée des princesses Disney pour dénoncer les violences conjugales et l'inceste. Un seul but l'anime : "créer de beaux mensonges visuels, qui racontent une réalité laide".

"Boody Princess" - Saint Hoax

Source : Léa Galanopoulo  journaliste à la rédaction d'Allodocteurs.fr via Francetvinfo