Nos rides sont riches comme nos histoires,
Que nous écrivons sans savoir,
Sans un faux pli de notre mémoire,
Sur notre corps, notre grimoire.
Les larmes, les rires ou les bleus noires,
Coulent en sculptant de longs sillons,
Des mandalas, des réservoirs,
Au creux desquels les anges vont boire,
Nos souvenirs à l'unisson.
Comme des cadavres dans nos armoires,
Nos secrets percent comme des poinçons,
Courbant notre peau pour entrevoir,
L'intrigue au coeur que nous cachons.
Nos rides soulignent nos jeux de miroirs,
Sourient aux autres de ses sillons,
Comme une vague qui, sans un son,
Conte aux enfants toutes nos histoires.
Nos lignes sont nos mantras du soir,
Ondulent au vent nos airs de gloire,
Et plissent pour dire: adieu, pardon,
Traçant les lettres de nos chansons.
A l'encre bleue, c'est nos victoires,
Que nous peignons, comme des saphirs,
Peau contre peau, nos douces mémoires,
Enveloppent nos corps pour les sertir.
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