Le silence guérit tout
LE SILENCE GUÉRIT TOUT
Elle avait toujours fui la chose la plus impensable pour elle :
Le fait qu'il n'y avait eu personne pour prendre soin d'elle.
Elle tournait donc toujours en rond depuis,
Pour ne pas faire face à ce qu'elle avait enfoui.
Elle comblait ce vide par des palliatifs nombreux et variés,
Et avait fait de sa vie une mascarade digne d'une mauvaise série B.
Tout était bon pour éviter de sentir ce qui était caché,
Et pour se faire croire que tout était parfait.
Elle avait donc beaucoup entassé de nombreux signes extérieurs de richesse,
Pour masquer son immense faiblesse.
Elle enfermait même tous les hommes qui l'approchaient
Pour éviter de se sentir de nouveau délaissé.
Et, ces derniers finissaient tous irrémédiablement par partir et par fuir,
Car il ne pouvait réussir à la chérir.
Elle mendiait ce qu'elle n'arrivait pas à se donner.
Et plus elle amassait hommes et argent, pour ne pas faire face à son vide béant ; et plus elle déprimait,
Car rien de cela vraiment ne la nourrissait.
Rien ne pouvait donc venir rassasier les démons de son ventre qui l'avaient squatté.
Elle finit un beau jour déprimée, affalée sur son canapé.
Il y avait forcément quelque chose à changer, cela ne pouvait plus durer !
Elle arrêta donc toute action,
Et plongea dans son gouffre profond ...
Elle se laissa glisser,
Et arrêta de lutter.
À sa grande surprise ce qu'elle comprit, c'est qu'il y avait toujours eu quelqu'un pour l'accompagner et l'aider.
Mais elle n'avait pas pris le temps de le sentir et de le regarder.
Ce qui avait toujours était là depuis le début, c'était quoi vous croyez ?
C'était elle qui était à ses côtés !
Sa douce présence,
Qu'elle se mit enfin à sentir dans le silence.
Jusqu'à présent, elle n'avait juste pas eu le temps de s'arrêter,
Pour l'écouter ce silence immaculé ...
Et comme un paradoxe, dans son vide qu'elle croyait être chagrin, Elle sentit du plein !
Dans cet espace où plus rien ne bougeait,
Elle entrevit le sacré ...
Et elle se mit tous les jours à écouter l'espace de silence entre les notes, entre son inspir et son expir, entre son état de veille et de sommeil , entre la nuit et le matin,
Pour entrevoir le souffle divin.
Elle comprit que sans ce silence habité, il n'y aurait pas de lumière dans ses journées.
Sans ce silence à ses côtés, elle resterait possédée.
Car c’était lui qui la nourrissait.
Sans la conscience et sa douce présence, elle resterait ce qu'elle avait été : un objet.
L'objet de son manque et de ses désirs inhabités,
L'objet de ses impatiences et de ses vides à combler.
Sa présence consciente grâce au silence et à ses pauses répétées l'avait maintenant délivré.
Elle était aujourd'hui pleine et entière de son silence immaculé,
Qui la nourrissait quand elle marchait.
Caroline Gauthier
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