Je l'appelle le saboteur intérieur.

Afin de mieux le cerner, faisons l'exercice de le voir comme un corps étranger, comme quelque chose d'implanté secrètement en chacun de nous.

Comme un parasite il utilise nos ressources pour assurer sa subsistance. En réalité le saboteur se nourrit de notre malheur, de toutes ces émotions cultivées malgré nous : culpabilité, anxiété, colère, ressentiment, mal-être, insatisfaction chronique...

Son truc est tout simple, terriblement ingénieux: il glisse ses pensées parmi les nôtres en nous laissant croire qu'elles viennent de nous. Alors nous réagissons le plus normalement du monde: nous sommes indignés, en colère... et tout de suite après survient la culpabilité d'avoir de telles pensées, de telles émotions...

C'est ainsi que le saboteur intérieur obtient ce qu'il désire, tout en demeurant invisible et en nous faisant porter le chapeau.

La solution est simple... Il faut être conscient et prendre le temps d'analyser ses processus mentaux. Quand une pensée survient, une simple question :

"Quel est son but, me servir ou servir le saboteur?"

Avec un peu d'attention, de présence, on s'aperçoit rapidement que d'innombrables pensées n'ont qu'un seul but, nous faire perdre notre calme intérieur et nous plonger dans les émotions de basses fréquences... nourriture de l'intrus.

À partir de cette prise de conscience nous avons le choix :
tomber dans le piège ou pas.

Jean-Philippe Ruette

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