Jour 1 : Motivation ! Mais gaffe aux erreurs d’inattention

7h15 : Nous sommes Lundi. Le jour des bonnes résolutions.

Vous ouvrez les yeux, confiant, et pressée de récolter les résultats de votre labeur.

Vous fredonnez sous la douche, chantonnez dans votre voiture, arrivez au boulot, saluez vos collègues en claironnant et vous dirigez machinalement vers le distributeur Non non non…

→ Le bon réflexe : ne rechutez pas par surprise, ne sous estimez pas la force d’une habitude

Elles sont d’autant plus tenaces qu’on y pense jamais. Corriger ses travers nécessite une attention perpétuelle. Il est préférable de choisir une période « calme » de sa vie pour prendre de nouvelles bonnes résolutions.

Les actions concrètes débutent. Soyez vigilants et restez conscients de ce qui se passe. Le premier jour est celui où l’on doit prendre le pli. Restez concentrés.

Le piège du jour 2 : le doute

10h : Pause clope des collègues. Et comme vous ne fumez pas, vous profitez généralement de leur absence pour une pause Twix.

Seul face à vous-même, vous prenez la mesure de votre automatisme. Vous pesez le pour et le contre de persévérer dans votre effort…

Il se peut même qu’une sourde angoisse commence à pointer le bout de son nez : si vous renoncez à ce petit plaisir, qu’allez vous faire à la place ? Comment allez vous obtenir ces 5 petites minutes de satisfaction si vous éliminez les Twix de votre vie ?

Cette petite angoisse passagère, ne l’écoutez pas. Dans le trou laissé par cette mauvaise habitude, vous mettrez autre chose, tout simplement (et de préférence : quelque chose qui ne vous fera pas prendre 7kilos par an).

→ Le bon réflexe : Établir une liste des bénéfices de notre nouvelle habitude :

Qu’il s’agisse de poids en moins, de souffle en plus, de gain de temps, de productivité, listez tous les avantages directs et indirects (Des abdos en béton= plus séduisant etc…).

Puis projetez-vous. Imaginez le moment tant attendu ou vos efforts auront payés.  Et utilisez cette image  au moment ou vous aurez envie de retomber dans vos vieux travers…

Jour 4 : La crise qui vous pousse à bout

15h37 : Échange musclé au téléphone avec un client, vous négociez ferme et tentez de garder tant bien que mal votre sang froid.

Votre réflexe après une émotion forte : vous calmer avec une douceur. Vous êtes désemparés. Chaque fibre de votre corps vous réclame une récompense sucrée. Vous résistez.

C’est le moment qu’a choisi votre collègue pour tapoter frénétiquement son stylo sur son bureau. Une violente envie de l’éborgner avec ce maudit stylo vous saisi. Vous lui criez dessus.

→ Le bon réflexe : Ne pas laisser l’extérieur vous détourner de vos objectifs

La vie est sacrément perverse, et fait tout pour vous renvoyer dans les griffes de vos mauvaises habitudes, vous verrez.

Une mauvaise nouvelle, un surcroît d’émotion, peut vous pousser à mettre de coté vos objectifs. Mais la vie est, et sera toujours un petit Space Mountain, et ce n’est pas une raison pour perdre le nord…

Ne vous laissez pas niquer !

Sortez vous calmer, prenez 5 minutes pour respirer si vous ne pouvez sortir, formalisez avec des mots ou par écrit ce que vous ressentez. Occupez vous l’esprit.

C’est le moment le plus inconfortable de votre périple. Le carrefour déterminant de l’expérience. Si vous vous faites violence, vous pourrez être fiers de vous. Si vous replongez, vous vous détesterez.

Jour 8 : Une première victoire sur laquelle rebondir..

Lundi suivant, vous attaquez la semaine avec une force supplémentaire : vous avez su vous prouver que vous êtes capables de tenir un objectif. Joie.

→ Le bon réflexe : se féliciter, et prendre le temps de bien ressentir la satisfaction

Se tenir à une bonne habitude, normalement, c’est source de fierté et de satisfaction, et il faut en profiter.

Prenez le temps de savourer votre (début) de victoire, de ressentir la fierté, la satisfaction. Si vous vous sentez physiquement mieux, dites-le (à vous même, et pourquoi pas, à vos proches, pour ancrer et officialiser cette victoire). Si vous sentez que vous faites des progrès, idem.

Une nouvelle habitude qui s’ancre, c’est un peu comme si vous meniez une guerre contre la difficulté, et vous devez célébrer chaque victoire pour vous motiver toujours davantage.

Mais attention, célébrez de façon productive : si la récompense de 10 pompes, c’est un double cheese-burger supplément cheddar, le rendement ne sera pas vraiment efficace.

Jour 13 : Envie de craquer

Parce que la vie est une connasse, elle a décidé que ces 21 jours de défi seraient également ceux ou :

• Votre ordinateur va vous planter. Et votre caisse va suivre le mouvement,
• Votre copine va décréter que vous ne l’aimez pas assez, que vous lui donnez l’impression de ne pas vouloir vous engager, et que vous passez trop de temps avec X ou Y
• Votre collègue José, pensant bien faire, va offrir sa tournée de bonbecs (niaaaah……)
• Votre patron va vouloir « vous parler », mais avant, vous laissera poireauter trois quart d’heure avec  une boule au ventre et cette putain de machine à sucreries sous le nez …

Autant de situation ou vous serez tentés d’aller vous réfugier dans le chocolat.

→ Le bon réflexe : vous souvenir que le pire est derrière vous

Regardez derrière vous : tout le chemin que vous avez parcouru. Les petits challenges que vous avez surmontés, les petites batailles que vous avez remportées. Ne sacrifiez pas tout ça bêtement. Tenez bon.

Ces contrariétés ne sont ni les premières, ni les dernières que vous affronterez sans votre palliatif habituel. Et c’est en vous faisant violence que vous gagnez en endurance et en force de caractère.

Encore une fois, félicitez-vous et soyez fiers de l’effort fourni, et prenez le temps de réfléchir et de ressentir à tous les bienfaits du changement que vous êtes en train de mener dans votre vie.

Et sinon : En cas de rechute, ne vous détestez pas

Beaucoup d’habitudes nécessitent plusieurs tentatives. Un fumeur s’y reprends en moyenne 4 à 5 fois avant de pouvoir définitivement arrêter de fumer.

Et si votre challenge, c’est de vous mettre sérieusement au jogging, il est probable que vous n’y alliez pas TOUS LES JOURS (du moins au début). Mais essayez au moins de maintenir votre rythme naturel. Si vous avez réussi à y aller tous les deux jours depuis deux semaines, essayez de ne plus déroger à cette « règle ».

Et sinon, en cas d’écart, vous débuterez la journée de demain et la nommerez « Jour 1 ». Et vous reprendrez cet article depuis le début…

Jour 25 : J’y pense et puis j’oublie…

Et puis un jour, vos collègues sont partis fumer, votre bureau est envahi de dossier tous plus urgents les uns que les autres et… Et l’idée de vous ruer sur le distributeur ne vous effleure même pas l’esprit.

Vous vous demandez même comment vous avez pu avoir autant de mal à vous détacher d’une habitude si insignifiante. C’est pourtant vous, qui, quelques semaines auparavant, étiez à deux doigts de pactiser avec le diable pour un bout de caramel enrobé de chocolat….

→ Le bon réflexe : Une bonne habitude à la fois : Si vous décidez dans le même temps d’arrêter de fumer, de grignoter et de prendre l’ascenseur, vous risquez de vous éparpiller.  Si vous avez plusieurs choses sur lesquelles travailler, attendez d’avoir bien ancrée la première habitude avant de vous attaquer à la seconde.

Sources : French Touch séduction via Zen en soi

→ Un Sniker, ça va, c’est quand y en a plusieurs qu’il y a des problèmes…

Vous pourrez, de temps en temps, vous autoriser un écart, mais cet écart doit être maîtrisé, et surtout pas répété plusieurs jours de suite.

Le but, c’est de rendre exceptionnel un comportement qui par le passé était limite compulsif et automatique. Si vous avez réussi à désamorcer ça, alors un petit écart exceptionnel ne vous fera pas de mal… à condition que vous ne perdiez pas le contrôle.

Et je vous conseille, par mesure de précaution, de pousser le défi à 30 jours, afin de s’assurer du bon ancrage de de votre nouveau bon réflexe. Puis, de pousser le défi, par simple amour du défi, sans vous donner de date précise. Jusqu’à ce que le défi n’en soit plus un, et que la mauvaise habitude soit oubliée.

Je dirais pour résumer que se débarrasser ou mettre en place une bonne habitude nécessite beaucoup de constance, de rigueur et de self-control. Mais surtout, d’implication intellectuelle : vous devez en avoir ENVIE. Vous devez ressentir le besoin, être convaincu de son utilité et des bienfaits que ça vous apportera.

Les petites mauvaises manies étant les plus tenaces, puisse qu’elle paraissent inoffensives, et ne semblent pas nécessiter un trop grand investissement. Erreur. Le quotidien pousse au comportement le plus confortable, celui que l’on répète de façon mécanique.

Mais c’est à vous de retourner le pouvoir de l’habitude en votre faveur…

Bon courage, et ne lâchez rien !