Le pouvoir de l'esprit - Fin : D'où proviennent nos comportements ?

Dans l'article précédent, vous avez vu l'importance de l'apprentissage et surtout la puissance de votre subconscient par rapport à votre conscience. Vous avez pu comprendre aussi l'importance de vivre dans la "pleine conscience" pour éviter d'être en "pilotage automatique" du subconscient. Aujourd'hui, dans cette dernière partie, vous allez découvrir d'où proviennent ces comportements et découvrir les secrets de l'activité de votre cerveau. Bonne lecture

 

Il existe 3 sources de perceptions qui contrôlent notre biologie et nos comportements.

1ère source de perception

Les perceptions les plus primitives sont celles que nous acquérons avec notre génome. Construit dans nos gènes, il y a des programmes qui fournissent des comportements fondamentaux réflexes communément appelés instincts.


Retirer sa main nue d'une flamme est un comportement génétiquement dérivée qui n'a pas besoin d'être appris.


Des instincts plus complexes incluent la capacité des nouveaux-nés à nager comme un dauphin ou à activer des processus innés de guérison pour réparer un système endommagé ou éliminer une tumeur cancéreuse. Ces instincts sont hérités génétiquement de perceptions acquises de la nature.

 

2ème source de perception

La seconde source de perception contrôlant nos vies est téléchargée depuis les souvenirs issus d'expériences de vie enregistrées dans le subconscient.

 

Ces sensations profondément puissantes apprises représentent la contribution de l'éducation (de l'acquis).

Parmi les premières perceptions de vie enregistrées, sont les émotions et les sensations éprouvées par la mère quand elle réagit à son environnement.

 

En plus de la nutrition, les réactions chimiques liés aux émotions, les hormones et les facteurs de stress contrôlant les réponses de la mère à ses diverses expériences de vie traversent la barrière placentaire et influence la physiologie et le développement du fœtus.


Quand la mère est heureuse, le fœtus l'est aussi. Quand la mère a peur, le fœtus aussi. Quand la mère "rejette" son fœtus car il représente une menace potentielle à la survie de sa famille, le système nerveux du fœtus est préprogrammé avec l'émotion de rejet.


Le livre très précieux de Sue Gearhardt "why love matters" (pourquoi l'amour compte), révèle que le système nerveux  du fœtus enregistre les souvenirs des expériences vécues in-utero.
Au moment de la naissance du bébé, l'information émotionnelle enregistrée à partir des expériences de vie in-utero ont déjà influé sur la moitié de sa personnalité.

 

 

Cependant, la programmation la plus influente des perceptions dans le subconscient se produit dans la période allant de l'accouchement jusqu'au 6 ans de l'enfant.


Pendant cette période, le cerveau de l'enfant enregistre toutes les expériences sensorielles, ainsi que les programmes complexes d'apprentissage moteur et de la parole, et pour apprendre en tout premier lieu, comment ramper, puis comment se tenir debout, et, finalement, courir et sauter. Dans le même temps, le subconscient acquiert la perception de ses parents : qui sont-ils et que font-ils. Puis, en observant la régularité de comportement des personnes faisant partie de leur environnement immédiat (généralement les parents, frères, sœurs, grand-parents, cousins/cousines etc), l'enfant apprend la perception des comportements acceptables et inacceptables socialement qui deviennent des programmes inconscient qui établiront ses "règles " de vie.

 

La nature facilite le processus d'enculturation c'est à dire les processus d'assimilation des valeurs sociales et des traditions culturelles, en augmentant la capacité de l'esprit subconscient liée au développement à enregistrer des quantités massives d'informations.


Des lectures de l'E.E.G. (Electro Encephalogramme) du cerveau d'un adulte, révèlent que l'activité électrique des neurones est en corrélation avec différents états de conscience.

L'EEG d'un adulte montrent que le cerveau humain fonctionne au moins avec 5 niveaux de fréquences différentes, chacune associée à un état du cerveau différent

 

 

Activité

Fréquences Etat du cerveau
Delta 0,5 à 4 Hz

Sommeil / Etat Inconscient

 

Thêta 4 à 8 Hz

Mémorisation/ Hypnose/Somnolence/ Rêverie

 

Alpha 8 à 12 Hz

Rythme dit de "repos", conscience tranquille

 

Beta 12 à 35 Hz

Concentration ou Anxiété

 

Gamma > 35 Hz

Performance maximale

 

L'EEG varie d'une façon continue pour passer d'un état à un autre utilisant toute la gamme de fréquences au cours du traitement normal des informations par un cerveau adulte.

 

Cependant, les fréquences cérébrales chez les enfants en plein développement présentent un comportement radicalement différent.

Les niveaux de vibration de l'EEG et les états correspondants, évoluent par étapes successives au fil du temps.

 

L'activité cérébrale prédominante pendant les 2 premières années de l'enfant  est la plage de fréquence la plus basse delta.

 

Dans le cerveau d'un adulte, la plage de fréquence delta est associée au sommeil ou à l'inconscience.

Entre 2 et 6 ans, l'activité cérébrale de l'enfant augmente et il fonctionne principalement dans la gamme de thêta. Chez l'adulte, l'activité thêta est associée à des états de rêverie ou d'imagination. Alors que dans l'état thêta, les enfants passent beaucoup de leur temps en mêlant le monde imaginaire au monde réel.
La conscience tranquille associée à une activité alpha émerge et ne devient prédominant qu'à partir de l'âge de 6 ans.

 

A 12 ans, le cerveau exprime toutes les gammes de fréquences, bien que son activité principale reste dans l'état bêta de conscience focalisée. A cet âge là, les enfants quittent l'enseignement primaire pour entrer dans les programmes académiques plus intenses du secondaire.

Il y a un fait extrêmement important dans la chronologie ci-dessus auquel vous n'avez peut-être pas porté attention, c'est que les enfants n'expriment les fréquences alpha sur leur EEG, en tant que principal état du cerveau, qu'à partir de leur 6 ans.


La prédominance des fréquences d'activité cérébrale delta et thêta des enfants de moins de 6 ans, signifient que leur cerveau fonctionne à des niveaux inférieurs de conscience.


Les fréquences cérébrales Delta et Thêta définissent un cerveau en état de transe hypnotique, le même état neuronal qui est utilisé par les hypnothérapeutes pour reprogrammer directement le subconscient de leurs clients avec de nouveaux comportements,

Les 6 premières années de la vie d'un enfant sont donc passées en état de transe hypnotique. Ses perceptions du monde sont donc enregistrées directement dans leur subconscient au cours de cette période, sans le discernement liée au fait de se sentir mal à l'aise, sentiment qui en encore en sommeil.

 

Par conséquent, nos perceptions fondamentales sur la vie et notre rôle dans celui-ci sont appris avant même que nous exprimions la capacité à choisir ou à rejeter ces croyances. Nous avons été tout simplement "programmés".

 

Les Jésuites étaient au courant de cet état "programmable"  et s'en étaient fièrement vantés : "donnez nous un enfant jusqu'à ces 6 ou 7 ans, et il appartiendra à l'Eglise pour le restant de sa vie". Ils savaient qu'une fois que le dogme de l'Eglise a été implanté dans le subconscient d'un enfant, cette information aurait inévitablement une influence sur 95 % du comportement de cette personne pour le reste de sa vie

 

L'inhibition du traitement conscient (activité Alpha sur l'EEG) et l'engagement simultané d'une transe hypnotique au cours des 1ères phases de la vie d'un enfant sont une nécessité logique. Les processus cognitifs associés à la transformation de la conscience de soi ne peut fonctionner qu'avec une ardoise vierge.


La conscience du comportement nécessite une base de données de travail constituée par des perceptions acquises. Par conséquent, avant que la conscience de soi ne soit exprimée, la tâche principale du cerveau consiste à prendre une conscience active du monde directement en enregistrant dans le subconscient des expériences et des observations.

 

CEPENDANT, il y a un inconvénient très très grave à l'acquisition de la conscience par cette méthode. La conséquence en est si profonde qu'elle n'a pas seulement un impact sur la vie de l'individu, il peut également modifier toute une civilisation.


La question porte sur le fait que nous enregistrons nos perceptions et nos croyances sur la vie bien avant que nous acquérions la capacité de la réflexion critique. Nos perceptions primaires sont littéralement gravées dans le subconscient, comme des vérités sans équivoque possible seraient gravées dans la pierre, dans lequel elles fonctionnent habituellement tout au long de la vie, à moins de faire un effort actif pour les reprogrammer.


Lorsque jeunes enfants, nous enregistrons des croyances limitantes ou d'auto-sabotage au sujet de nous-même, ces perceptions deviendront nos vérités et notre subconscient générera automatiquement, des comportements en cohérence avec ces vérités.

Il est important de noter, que l'acquis des perceptions dans le subconscient pourrait même ignorer des instincts génétiquement programmés.


Par exemple, chaque être humain peut instinctivement nager comme un dauphin au moment de leur naissance. Cela pourrait vous inciter à vous demander "pourquoi est-ce que nous avons à travailler si dur pour que nos enfants apprennent à nager ?". La réponse réside dans le fait que chaque fois que l'enfant se trouve au bord d'une piscine ou d'une rivière, voire même d'une baignoire, les parents paniquent pour la sécurité de leur(s) enfant(s).


Cependant, dans l'esprit de l'enfant, le comportement du parent l'amène à assimiler l'eau comme quelque chose qu'il faut craindre. cette perception acquise de l'étendue d'eau pouvant être dangereuse ou mortelle, l'emporte sur la capacité instinctive de l'enfant à nager, le rendant vulnérable et susceptible de se noyer alors qu'il était apte à nager.


Ce qui suit fait référence au fait que nos croyances culturelles consciemment acquises contrôlent la biologie et le comportement.  Grâce aux expériences vécues pendant notre développement, nous acquérons l'idée que nous sommes des organismes fragiles et vulnérables, soumis aux ravages de germes contagieux et de maladies.


La croyance d'être fragile conduit en fait à la fragilité puisque les perceptions de l'esprit limite la capacité innée du corps à se guérir. Cette influence de l'esprit sur le processus de guérison est au centre de la psycho-neuro-immunologie, domaine qui décrit le mécanisme par lequel nos pensées changent la chimie de notre cerveau, qui à son tour régule les fonctions du système immunitaire.

Alors que les croyances négatives peuvent précipiter la  maladie (effet nocebo), la maladie résultant de cet état peut être atténuée par l'effet de "guérison" des pensées positives (effet placebo).

 

La 3ème source de perception

Enfin, la troisième source de perceptions qui façonnent nos vies est dérivée de la conscience de soi.


Contrairement à la programmation réflexe du subconscient, la conscience est une plate-forme créative qui prévoit le mélange et la métamorphose d'une variété de perceptions avec l'imagination, processus qui génère un nombre illimité de croyances et de variations de comportement.

La qualité de la conscience est qu'elle dote les organismes d'une des forces les plus puissantes de l'Univers : l'occasion d'exprimer le libre arbitre.

 

Prendre ses responsabilités

Les conclusions de la "nouvelle" biologie fournissent un changement radical de nos croyances traditionnelles sur la façon dont fonctionne la vie.

Contrairement à l'idée que nous sommes des automates biochimiques parcourus par des gènes, les idées nouvelles sont que c'est l'esprit qui contrôle les gènes, qui a leur tour façonnent notre biologie et notre comportement.

La conscience de soi associée à notre identité individuelle et à la manifestation de la pensée, sont guidés par nos propres désirs personnels ainsi que leurs intentions.

Même si nous percevons que notre conscience est entrain de contrôler le spectacle, les neurosciences ont établi le fait que 95 % de notre comportement est sous le contrôle du puissant esprit subconscient.


La plupart de nos problèmes personnels et culturels proviennent du fait que les comportements issus de notre inconscient sont essentiellement invisibles pour nous, nous n'observons que très rarement nos comportements automatisés.

Ce problème est aggravé par le fait que les programmes fondamentaux de notre subconscient sont dérivés des autres, des gens qui généralement ne partagent pas nos objectifs personnels et nos aspirations.


Alors que l'esprit conscient essaye de nous rapprocher de nos rêves, à notre insu,  nos programmes subconscients sont simultanément entrain de nous tirer une balle dans le pied et nous empêchent de progresser.

L'esprit inconscient est tout simplement un mécanisme "d'enregistrement-reproduction" téléchargées depuis nos expériences en "bandes de comportements". Alors que l'esprit conscient est associé à la créativité, la fonction de l'inconscient est de déclencher des programmes préalablement enregistrés. Contrairement à la conscience de soi qui est supervisé par une entité (vous), le subconscient ressemble plus étroitement à une machine, ce qui signifie qu'il n'y a pas de pensée, ni d'entité consciente pour contrôler ces programmes inconscients.

 

Conclusion

Nous avons tous été entravés avec des chaînons émotionnels provoqués par les comportements eux mêmes provoqués par les comportements dysfonctionnels issus des histoires du passé. Cependant, la prochaine fois que vous parlerez de "vous" avec l'espoir de changer les programmes inconscients qui sont à l'origine de votre auto-sabotage, il est important de comprendre les informations suivantes : 

 

Utiliser la raison pour communiquer avec votre inconscient dans un effort pour changer son comportement aura essentiellement la même influence que si vous parliez au lecteur de cassette.
Ni dans un cas ni dans l'autre il y aura une entité dans ce mécanisme qui répondra à votre dialogue.

 

Les programmes inconscients ne sont pas fixes, les comportements ne sont pas immuables.

Nous avons tous la possibilité de réécrire nos croyances limitantes et de reprendre le contrôle de nos vies.

Toutefois, la modification des programmes inconscients nécessite l'activation d'un processus autre que le simple fait d'entamer un dialogue contant avec notre inconscient.

Il existe une grande variété de processus efficaces pour reprogrammer les croyances limitantes, qui comprennent l'hypnothérapie clinique, l'attention bouddhiste et un certain nombre de modalités nouvellement développés et très puissants collectivement dénommés "psychologie de l'énergie", comme l'E.F.T. (Emotionnal Freedom Techniques ou Technique de Liberté des émotions, dont je vous parlerai très bientôt) par exemple.

 

Article américain, traduit par moi même, pris sur le magazine New Dawn.

 

¨Pour en savoir plus sur l'épigénétique, je vous conseille cet article de Médiapart : "la révolution épigénétique"

 

A bientôt !

Bonne lecture

Valérie Madej

 www.quanta-la-vie.com

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