J'omets volontairement le cas des désirs malsains en provenance de psychés non équilibrées pour ne pas dévier la réflexion et rester ainsi concentrée sur les désirs sains. 

Il semble que le conflit qui règne ne réside pas dans le désir lui-même mais dans l'interprétation que les humains s'en font.

Par leur jugement, ils se battent non seulement les uns contre les autres avec le clan des 'pour' face au clan des 'contre', ce qui peut animer débats et soirées de façon plus ou moins sympathique, mais ils luttent aussi contre eux-mêmes.

En observant un peu plus loin ce qui se passe lorsque je lutte contre le désir, deux cas de figure semblent se présenter:

- Premier cas, je juge le désir donc je juge la source du désir donc je me juge moi-même - nous sommes créateurs de notre monde ! 

- Second cas, je crains le désir, alors je me crains moi-même...

Je pense pouvoir avancer que ne pas reconnaitre ou fuir ses désirs provoquent enfermement, frustration et donc souffrance. 

A l'inverse, reconnaitre et assouvir ses désirs est un moteur puissant vers la réalisation de soi et l'accès à sa vérité. C'est honorer les créations du monde dans leur richesse, leur variété, leur saveur, leur apport énergétique et créatif. C'est se découvrir spirituellement à travers la matérialité.

Le danger consiste peut-être ici à s'attacher à un désir en particulier et à stopper l'élan évolutif vers d'autres horizons.

Je conclurai en proposant d'ouvrir la voie des désirs pour retrouver la joie de vivre.