Le bonheur c’est les autres
Reste calme au milieu du bruit et de l’impatience
et souviens-toi de la paix qui découle du silence.
Autant que tu le peux, mais sans te renier,
sois en bons termes avec tout le monde.
Dis ce que tu penses, clairement, simplement;
et écoute les autres, même les sots et les ignorants;
eux aussi ont quelque chose à dire.
Évite les gens grossiers et violents
ils ne sont que tourments pour l’esprit.
Si tu te compares aux autres,
tu risques de devenir vaniteux ou amer,
il y aura toujours quelqu’un de plus grand ou de plus petit que toi.
Sois fier de ce que tu as fait et de ce que tu veux faire.
Aime ton métier, même s’il est humble;
c’est un bien précieux en notre époque trouble.
Sois prudent dans tes affaires,
car on pourrait te jouer de vilains tours.
Mais que ceci ne te rende pas aveugle à ce qu’il y a de beau;
bien des gens luttent pour un idéal et,
partout sur la Terre, on fait preuve de courage.
Sois toi-même, surtout dans tes affections.
Fuis par-dessus tout le cynisme en amour,
car il persiste
même après avoir desséché ton cœur et désenchanté ton âme.
Permets-toi de t’enrichir de l’expérience des ans,
te défaisant progressivement de tes puérilités.
Affermis-toi pour faire face aux malheurs de la vie.
Mais ne te détruis pas par une imagination maladive;
bien des peurs prennent naissance dans la fatigue et la solitude.
Malgré la saine discipline qui s’impose, sois bon envers toi-même.
Tu es un enfant de l’univers,
tout comme les arbres et les étoiles:
tu as le droit d’être ici.
Et même si cela n’est pas clair en toi,
sois assuré que tout se passe dans l’univers
selon ses règles propres.
Par conséquent,
sois en paix avec ton Dieu,
quelle que soit en toi son image.
Et par-delà tes peines et tes aspirations,
au milieu de la confusion de la vie,
sois en paix avec ton âme.
Dis-toi qu’en dépit de ses faussetés,
de ses ingratitudes,
de ses rêves brisés,
le monde est tout de même merveilleux.
Répands la bonne humeur.
Et tâche d’être heureux.
-DESIDERATA - Max Ehrmann
(*) Dans les années 1950-1970, aux Etats-Unis d'Amérique et en Europe, le texte suivant circulait dans les différents groupes constituant les réseaux de contre-culture.
Il était supposé avoir été trouvé dans la Cathédrale Saint Paul de Baltimore (USA) en 1692 et sans nom d'auteur.
Cette origine mystérieuse lui conférait une aura quelque peu "sacrée". Mais, une sociologue Véronique Campion-Vincent, qui travaillait sur les légendes urbaines 1, a montré qu'il s'agissait, en fait, d'une page poétique de Max Ehrmann (1872-1945) extrait de recueil composé par l'auteur en 1927. Désirs
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