Ce texte nous donne une clé pour comprendre un peu mieux ce qui se passe en nous, à ces moments-là.
Article publié sur OSHO INTERNATIONAL - NOVEMBRE 2010
Vos réponses en questions... Braver l'Abîme |
Méditez, parce que ce moment aura du sens pour vous. Chaque fois que quelqu'un meurt, quelqu'un avec qui vous avez été profondément proche, quelqu'un avec qui vous avez été très intime, avec qui vous avez été heureux et malheureux, triste et fâché, quelqu'un avec qui vous avez connu toutes les saisons de la vie et qui est d'une façon ou d'une autre devenu une part de vous et dont vous êtes devenu une part de lui ou d'elle, lorsque quelqu'un comme cela meurt, c'est non seulement une mort qui arrive à l'extérieur, c'est aussi une mort qui arrive à l'intérieur. Cette personne habitait une part de votre être, ainsi lorsqu'elle meurt, cette part dans votre être meurt aussi. Elle accomplissait quelque chose en vous, elle disparaît et des blessures restent. Nous avons beaucoup de vides dans notre être. À cause de ces vides nous cherchons la compagnie de l'autre, l'amour de l'autre. Par la présence de l'autre nous réussissons d'une façon ou d'une autre à remplir ces vides. Lorsque l'autre disparaît, ces vides sont de nouveau là… grand ouverts comme des abîmes. Vous les avez peut-être oubliés, mais vous les sentirez et en souffrirez. Utilisez donc ces moments pour une méditation profonde, parce que tôt ou tard ces vides seront remplis de nouveau. Ces vides disparaîtront de nouveau. Avant que cela n'arrive, il est bon d'entrer dans ces vides; entrez dans ce vide qu'elle laisse derrière elle.Ainsi utilisez ces moments. Asseyez-vous silencieusement, fermez les yeux, tournez-vous vers l'intérieur et regardez simplement ce qui s'est passé. Ne pensez pas à l'avenir, ne pensez pas au passé. N'entrez pas dans les souvenirs parce que c'est futile, entrez simplement en vous. Que vous est-il arrivé ? Elle est morte; maintenant que vous est-il arrivé ? Que vous arrive-t-il ? Entrez juste dans ce processus, cela révélera beaucoup de choses en vous. Vous serez complètement transformé si vous pouvez pénétrer dans ces vides. Vous n'essayerez pas de les remplir de nouveau, mais garderez néanmoins votre capacité à aimer. L'on peut aimer sans du tout prendre l'autre à l'intérieur de soi et ainsi remplir un certain besoin profond en soi. L'on peut aimer comme un luxe... parce que l'on doit partager et l'on veut partager. Alors l'amour n'est plus un besoin; vous ne cachez plus vos blessures derrière un besoin. Aussi, entrez dans ces blessures, entrez dans ce vide, pénétrez dans cette absence et regardez; c'est une première chose.La deuxième chose, rappelez-vous que cette vie est vraiment passagère, vous échappe... est si momentanée. Nous vivons dans un monde magique, nous continuons à nous illusionner. À maintes reprises les illusions s'effondrent, à maintes reprises la réalité éclate. À maintes reprises quelqu'un meurt et cela vous rappelle que la vie n'est pas fiable, qu'il ne faudrait pas dépendre trop de la vie. Un moment elle est là, un autre moment elle est partie. C'est une bulle de savon, juste une petite piqûre et elle a disparu. En fait plus vous comprenez la vie, plus étonné vous êtes qu'elle puisse exister. La mort n'est alors plus le problème; la vie devient le problème. La Mort semble naturelle. C'est un miracle que la vie existe, une chose si provisoire, une chose si momentanée. Et non seulement elle existe, mais les gens lui font confiance, les gens en dépendent, les gens comptent dessus. Ils mettent leur tout être à ses pieds et pourtant c'est juste une illusion, un rêve. À n'importe quel moment elle disparaît et l'on est laissé en pleurs. Avec elle disparaissent tous les efforts et tous les sacrifices que vous aviez faits pour cette vie. Soudain tout disparaît; aussi observez cela, cette vie momentanée, illusoire comme un rêve. Et la mort vient à chacun. Nous sommes tous debout dans la file d'attente et la file d'attente vient continuellement plus près de la mort. Cette femme a disparue, la file d'attente diminue, elle a fait de la place pour une personne de plus. Chaque personne qui meurt vous rapproche plus près de votre propre mort, ainsi chaque mort est essentiellement votre mort. A chaque mort, l'on meurt et s'approche un peu plus près de l'arrêt complet. Avant que cela n'arrive, l'on doit devenir aussi conscient que possible. Si nous avons trop confiance en la vie, nous avons tendance à devenir inconscients. Si nous commençons à douter de la vie, cette prétendue vie qui aboutit toujours à la mort, alors nous devenons plus conscients. Et par cette conscience une nouvelle qualité de vie commence, ses portes s'ouvrent; sur la vie qui est immortelle, la vie qui est éternelle, la vie qui est au-delà du temps. |
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Osho, Extrait de: The Passion for the Impossible |
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