La vie, ce sont des milliers de routes. Il est parfois difficile de savoir laquelle prendre. A chaque fois que quelqu’un ou quelque chose nous fait changer de d...irection, nous fait abandonner une voie, notre chemin se simplifie, l’horizon s’éclaircit. Quand nous en prenons conscience, nous pouvons remercier, pas forcément les mauvaises expériences en tant que telles, mais l’intelligence de la vie qui nous aide à aller vers l’essentiel.
Honorer ses pertes, c’est se mettre en résonance avec la saison de l’hiver, où les forces de vies semblent englouties, où la mort semble prendre le dessus. En nous aussi, nous pouvons sentir la mort, la mort de toutes ces parties qui appartiennent au passé, ces parts qui ne servent plus à rien, qui nous encombrent, tout ce que nous sommes obligés de laisser derrière nous et qui ne reviendra jamais comme l’enfance, la jeunesse, des étapes de vie, une personne disparue, tout ce que le temps emporte avec lui.
Cela demande du temps et de l’espace pour pleurer toutes ces pertes. Si on ne le fait pas, nous portons alors en nous de multiples deuils jamais aboutis, jamais soldés, jamais terminés, qui se reportent d’année en année, de relation en relation et qui contaminent notre vie.
En laissant derrière soi l’inutile nous allons donner plus de forces à nos valeurs profondes, peut-être même que de nouvelles valeurs mises en sommeil vont émerger.
Si nous disons adieu au mensonge, au parasitage, à l’irrespect, à la trahison, la maltraitance, au malheur, etc. alors nous allons pouvoir valider et accueillir l’authenticité, le partage, le respect, la fidélité à soi-même, la bienveillance, la délicatesse, la lumière, la chaleur, la vérité intérieure, la compréhension et l’accueil mutuel, tout ce qui nous nourrit réellement et nous permet d’être en accord profond avec notre vraie nature.
C'est le temps aussi pour glaner tous les cadeaux reçus, quelle que soit leur forme : nous avons été épaulé, soutenu, nous avons reçu un sourire, du temps, de la compréhension, des petits cadeaux imprévus, une invitation, des messages, des pensées, des fleurs, de la présence, tous ces souvenirs constituent notre cagnotte d'abondance qui garde notre coeur ouvert, rempli de gratitude.
Dans ce passage qui ressemble au vide, où rien ne semble en action, faisons confiance au processus. La nature reprend toujours son cours après l’hiver et les tempêtes, et chaque printemps voit refleurir la vie et ses possibles. Il nous appartient de ne pas perdre espoir jusqu’au moment du grand retournement, cet instant où tout rebascule de la mort vers le vivant. Dans les passages de pertes, de déconstruction, nous n’avons pas beaucoup de pouvoir, sinon celui d’accepter et de lâcher prise.
Notre seule force est de continuer, même dans cette mise à nu de notre vulnérabilité, à croire avec une totale confiance en demain et ses forces de transformation.
Je vous souhaite de pouvoir descendre vos racines profondément dans la terre, pour fleurir bientôt au plus haut vers le ciel.
Michèle Therron
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