la vie

par Juan Charrier, dimanche 1 novembre 2009, 17:26

La prise de conscience collective n'est ni une utopie, ni une nouvelle théorie. Elle doit être appréhendée par chacun d'entre nous, afin d'agir ensemble pour la protection de notre planète ».

Une déforestation galopante
Même si l’année dernière la déforestation était moins importante que le record 1994-1995 (29 050 km²), les niveaux de déboisements de ces trois dernières années n’ont jamais été si uniformément élevés, dépassant tous les 20 000 km².
Ainsi, le 18 mai 2005, les autorités brésiliennes ont confirmé que la déforestation avait atteint dans la période 2003-2004, son second plus haut niveau, avec des pertes couvrant une superficie de 26 130 kilomètres carrés, une zone équivalent à la taille de la Belgique et plus grande que l’état américain du New Hampshire.
Au final, près de 20 % de la plus grande forêt tropicale de la planète, qui abrite environ 30 % des espèces animales et végétales du monde, a maintenant été perdue au profit notamment des activités agricoles (élevage surtout)
"Ces coupes ont un impact négatif sur l'équilibre écologique fragile de la forêt amazonienne en provoquant la destruction de nombre d'arbres, de plantes et d'animaux",
Avec un panel de 40 000 espèces végétales et de 14 000 espèces animales, cette forêt est un sanctuaire de la biodiversité. Elle abrite 23 écosystèmes différents et renferme la plus grande concentration d'organismes biologiques de la planète. Les scientifiques estiment qu'ils représentent entre 15 et 30% de l'ensemble des espèces connues dans le monde.
Environ 3000 espèces de poissons d'eau douce ont été répertoriées dans les fleuves et les lacs d'Amazonie
La déforestation affecte le climat
Les tropiques reçoivent les deux tiers des précipitations mondiales et sont sources d'une évaporation importante qui entraîne des échanges de chaleur. Avec de telles précipitations, une quantité colossale de chaleur est relâchée dans l'atmosphère, faisant des tropiques la première source de redistribution de la chaleur sur Terre. Et, en raison de la localisation de l'Amazonie, une modification de son taux de boisement et donc de la chaleur redistribuée, peut entraîner de sérieux changements météorologiques dans le reste du monde comme des tempêtes violentes ou des sécheresses. Le reboisement reste la seule solution pour stopper l'effet de serre.

L'excès actuel de gaz carbonique est estimé à 3 milliards de tonnes. Les estimations actuelles indiquent la destruction de 40 à 50 ha à la minute soit près d'un hectare à la seconde soit 13000 arbres abattus à la minute , 793000 par heure et 19 millions par jour ! Il

existe près de 500 arbres de plus de 10 cm de diamètre à l'hectare en forêt tropicale humide. 2 millions de km2 de plantes en croissance fixeraient 1 milliard de tonnes de carbone par an jusqu'à complète maturité Il faudrait replanter 6 millions de km2 pour absorber les 3 milliards de tonnes de carbone en excès chaque année soit 348 milliards d'arbres. On en abat 7 milliards par an
Une exploitation forestière de type minier sans aucun contrôle
Selon Greenpeace, "un grand nombre de compagnies exploitent sans permis, coupent du bois dans des zones protégées, exportent illégalement. Même les compagnies forestières transnationales qui auraient les capacités pour gérer durablement la forêt amazonienne profitent de ce marché illégal et ne font aucun investissement qui irait dans le sens d'une gestion durable."
Au total, 80% du bois exploité au Brésil est illégal.
Le premier contact pacifique du peuple amazonien Suruí avec la « civilisation » a attendu 1969. La moitié de la population Suruí est décédée par des maladies apportées par ces défricheurs, jusqu’à ce que cette ethnie se réduise à 300 individus, dix ans après. Commence alors l’exploitation du bois dés 1987 suggérée par des hommes sans scrupules qui incitaient les Indiens à mener cette activité illégale contre une maigre rétribution. Un chef Surui s’est alors engagé, en sensibilisant d’autres ethnies concernées, dans la protection de leur territoire saccagé. Avec le Projet PAMINE : Plantation 2007, les indiens Surui du clan Gamebey ont créé une pépinière et planté 80.000 graines d'essences variées dans des petits sacs. En 2007, des plantules ont été remises à d’autres clans Surui, pour une reforestation sur leur territoire. Des graines d’espoir pour la reforestation de l’Amazonie.

La solution : concilier cultures et forêts

La solution pour tenter de préserver la forêt tout en développant l'agriculture a été élaborée par une équipe de chercheurs dont nous ne pouvons qu'admirer la tenacité et la détermination. Il s'agit de l'agro-sylviculture (en anglais agroforestry). Cette technique agroforestière est considérée par les experts agronomes comme une solution d’avenir parfaitement adaptée à la forêt d’Amazonie, bien qu’elle soit difficile à mettre en œuvre auprès des agriculteurs plus habitués à abandonner la terre épuisée après 3 ou 4 ans de cultures qu’ à entretenir l’humus et à replanter des arbres à croissance lente. La recherche entreprise depuis quelques années par les chercheurs de l’I.N.P.A. (Instituto National de Pesquisas da Amazonia) est riche d’espoir.

CURUPIRA : le Curupira est une figure du folklore brésilien. C'est une entité des bois, un nain aux cheveux longs et roux, dont la caractéristique principale est que ses pieds sont à l'envers. C'est un mythe ancien du Brésil, déjà cité par José de Achieta en 1560.
Il protège la forêt et les animaux, terrifiant les chasseurs qui ne respectent pas les lois de la nature. C’est-à-dire ceux qui ne respectent pas la période de reproduction et de l'allaitement des animaux, ainsi que ceux qui chassent plus que de nécessité pour leur survie et encore les coupeurs d'arbres qui abattent des arbres de façon prodatoire.

Le Curupira pousse des cris stridents pour effrayer chasseurs et bûcherons, et en plus de créer des illusions, jusqu'à ce que les malfaiteurs se perdent ou deviennent fous, au milieu de la forêt. Ses pieds tournés vers l'arrière servent pour dérouter les chasseurs, qui suivant ses empreintes vont dans la direction opposée.
Pour que ceci n'arrive pas, chasseurs et bûcherons prirent l'habitude de l'attirer avec des friandises laissées dans des lieux stratégiques. Le Curupira, distrait par de telles offrandes, oublie son art et cesse de laisser de fausses pistes et des appels trompeurs.
Replanter le grand jardin tropical

Une surface de 2.000.000 de km2 de forêt tropicale , soit trois fois 1/2 la surface de la France est à reboiser d'urgence non seulement dans le but de protéger les sols de la stérilisation définitive, mais aussi pour éviter la poursuite de la déforestation en plantant dans les plus brefs délais des végétaux fournissant le bois de construction, la pâte à papier et le combustible nécessaires aux besoins de l’industrie. Il faut savoir qu’un grand arbre d’ Amazonie comme le Bois de Rose met 35 ans pour devenir un arbre adulte et 100 ans pour un Copaïba.

L’impact écologique du projet de reforestation doit être positif, donc aider à la lutte contre la désertification
Améliorer la biodiversité locale comme la réintroduction d’espèces végétales menacées et le développement d’une faune plus diversifiée
Garantir le développement économique des populations locales car si elles ne peuvent vivre convenablement de l’exploitation des projets, ceux-ci ne pourront rester dans la durée.

Ces critères nous apportent des garanties sur la qualité des projets financés et sur leurs nombreux apports pour l’environnement et les populations locales.

Quand on est une entreprise, savoir proposer un produit ou une offre respectueuse de l’environnement, c’est aujourd’hui très porteur. Beaucoup de gens l’ont compris et l’on voit donc fleurir des produits bio, citoyens ou encore éthiques.
On peut critiquer cette tendance, car elle est parfois intéressée, ou l’accueillir à bras ouverts car elle va dans le bon sens. Nous avons choisi de la promouvoir, de la renforcer, de la rendre encore plus pertinente et positive pour l’environnement.
Imaginez : vous êtes patron d’une société qui propose un produit ou un service dit « vert» . Vous le positionnez comme tel et vos clients l’achètent en partie parce qu’il répond à ce besoin de mieux consommer. C’est un vrai succès à la fois commercial et environnemental.
Et maintenant, considérez que pour chaque produit vendu, vous proposiez à vos clients de replanter un arbre, de reforester la planète ! Soit vous leur offrez, soit vous leur proposez de le financer pour 2 ou 3 euros de plus. A vous de voir. Ca confirme votre positionnement écologique de façon concrête et indiscutable.
Mais vous pouvez aller encore plus loin ! Vous pouvez considérer vos clients comme des acteurs du développement durable et non simplement comme des consommateurs. Vous leur laissez le choix de l’endroit où sera replanté leur arbre et leur donnez ainsi la possibilité d’agir à vos côtés de façon concrète pour l’environnement. Si vous souhaitiez créer une relation de confiance et unique avec vos clients, c’est réussi !

Les peuples indigènes ne sont pas des phénomènes exotiques faisant partie d'un paysage.
Ce sont des milliers de communautés dans le monde
qui ont su rester tout près de l'essentiel car très proches de la Nature.
Leur existence a un véritable sens pour l'Humanité.
Apprenez au cours de vos voyages à les connaître et découvrez leurs valeurs sociales et humaines.
Respectez leurs connaissances ancestrales, leurs acquis traditionnels et leur territoire.
- Combien et qui sont-ils ?
Les Nations unies estiment que cinq mille groupes indigènes, du cercle polaire à l'Amérique latine, l'Afrique et l'Asie, sont environ à ce jour 300 millions, aujourd'hui répartis dans plus de 70 pays de cinq continents.
Ils sont là depuis des temps immémoriaux et leurs cultures et leurs modes de vie
les placent à l'écart de la voie empruntée par leur pays. Ils appartiennent souvent aux catégories les plus vulnérables et les plus marginalisées de ces pays. L'exclusion sociale et économique les a souvent relégués
au plus bas degré de l'échelle dans tous les domaines, y compris la santé et le travail, et les expose à une souffrance démesurée en cas de catastrophe naturelle et de guerre.
À leurs yeux, un mode de développement qui ne tient pas compte des cultures, des langues ni des coutumes qui leur sont propres, n'est adapté ni à leurs besoins ni à leurs priorités et représente même
une menace s'il les déplace de leurs terres ancestrales, au mépris de liens économiques, spirituels et culturels qui sont pour eux d'une importance vitale.
Aucune information sur les peuples indigènes n'est diffusée dans les manuels scolaires
Qui sont les Kogis ?
Habitants du centre du monde

De la Sierra Nevada de Santa Marta, ceux qui l’ont connue disent qu’elle est étrange, mystérieuse, attachante. Sans doute est-elle un peu tout cela. Sa localisation à seulement 45 km de la mer, sa forme, une pyramide aux parois vertigineuses, la variété de ses climats, font de cette île montagneuse, cernée par la mer et les déserts, un monde à part . C’est là que vivent les Kogis, les Aruacos et les Arsarios, derniers héritiers de l’une des plus brillantes civilisations du continent sud-américain, les Tayronas .
Des 500.000 habitants approximativement dénombrés au XVIème siècle, on ne compte plus aujourd’hui que 25.000 représentants. Plus qu’une simple montagne, la Sierra Nevada représente à leurs yeux, le centre du monde, la mère terre qui leur a transmis le code moral et spirituel qui régit leur civilisation. Peuple de sages et de philosophes, ils connaissent une vie spirituelle intense. Privilégiant les choses de l’esprit, très tôt, ils initient certains de leurs enfants aux mystères de leur religion, selon un rite et une éthique particulièrement rigoureuse.
L’acquisition de ce savoir n’a qu’un but, s’efforcer d’être en harmonie avec soi-même et avec le monde. Au centre de cet univers,les Mamus- prêtres et philosophes - règlent l’ordre social et spirituel de la communauté. Grands observateurs des phénomènes naturels, assurant les fonctions de juges et de médecins, ils veillent au bien-être de leur communauté et à l’équilibre de l’univers. Menant une existence secrète et isolée, les Indiens Kogis, derniers héritiers de l’une des plus brillantes civilisations du Continent sud-américain, les Tayronas, pratiquent une immuable transhumance entre leurs fermes et les villages où ils se retrouvent lors de cérémonies religieuses.
L'agriculture et la Terre Mère


« L'agriculture, un thermomètre privilégié pour mesurer l'état d'harmonie des Kogis avec la mère terre » par Gentil Cruz
Situation géographique : Plus de 17 ans passés auprès et avec les Kogis permettent à Gentil Cruz de porter un regard objectif sur les pratiques agricoles mises en oeuvre dans la Sierra, où l'on découvre que les Kogis sont de grands biologistes, qu'ils maîtrisent parfaitement l'aléopathie, "science" des complémentarités végétales, mais que ce savoir est menacé par notre vision du vivant et notamment la mise en place des OGM dans la Sierra.
Pour les Kogis, l'agriculture est une sorte de "thermomètre" qui leur permet d'apprécier l'état de leurs relations, bonnes ou mauvaises, avec la "mère" nature. Une bonne récolte sera interprétée comme une réponse positive de la terre au travail de préparation et d'ensemencement réalisé au préalable. De telles relations ne permettent en aucun cas, l'usage d'engrais, de pesticides ou la mise en place d'une relation "mécanique" avec les sols. Celui qui va travailler la terre doit pouvoir "dialoguer" directement avec elle, s'excuser pour les blessures "spirituelles" qu'il va lui causer. Comme les êtres humains, plantes et animaux ont un esprit et des "maîtres" aussi dignes de respect que ceux des êtres humains. Il faut les identifier, les connaître et les respecter, leur faire des offrandes. Si, malgré tout, la récolte s'avère insuffisante, mauvaise, ils vont chercher les causes de cette relation insatisfaisante et mettre en place un processus spécifique qui permette de rétablir l'équilibre avec le vivant.
Une polyculture basée sur des savoirs millénaires
Les Kogis sont polycultivateurs. Ils produisent ce dont ils ont strictement besoin pour survivre. Leurs techniques agricoles sont basées sur "l'aléopathie", à savoir la valorisation et l'association des spécificités, perçues comme complémentaires (cycle de vie, propriétés...) de chacune des plantes cultivées, un système millénaire de pilotage et de contrôle biologique.
Lorsqu'ils redémarrent leurs systèmes de culture, ils procèdent de façon échelonnée, en accord avec leurs besoins alimentaires (nature et quantité). En règle générale, ils commencent par les tubercules, puis viennent les céréales comme le maïs, rapidement associés à des légumineuses dont les lianes prennent appui sur les plants de maïs. Bananes plantain et arbres fruitiers vont ensuite être répartis de façon à ne pas générer trop d'ombres tout en protégeant d'une brise parfois excessive.
Peu à peu, les champs se convertissent en véritable "silos" sur pied, sorte de "supermarchés naturels" dans lesquels chaque famille vient puiser en fonction de ses besoins quotidiens. Certains produits frais sont consommés, peuvent être conditionnés et emportés vers d'autres étages thermiques, où ils seront échangés contre des produits alimentaires d'altitude. Tailles et brûlis font largement partie de leurs pratiques agricoles, mais à la différence des paysans ou des colons, les Kogis commencent les brûlis, avant que la végétation ne soit trop sèche et que les feuilles ne soient tombées. De fait, les flammes brûlent plutôt les parties hautes des branches, et épargnent la micro-flore et la micro-faune (micro-organismes) qui se développent près du sol. une pratique qui favorise la décomposition des matières organiques et la formation d'humus. Autre avantage, les plus gros troncs ne brûlent totalement, ils forment des barrières de contention qui permettent de limiter les effets de l'érosion, puis ils se décomposent, augmentant les capacités de fertilisation du sol.
La connaissance et l'utilisation des semences est une autre des composantes importantes de leur savoir. Ainsi pour fertiliser le sol, les Kogis ont pour habitude de semer certaines variétés de légumineuses, des haricots notamment, qui ont une triple fonction. Capter le nitrogène et le fixer au sol, produire des récoltes et favoriser la fertilisation des terres cultiviées. De fait, les semences utilisées sont des semences traditionnelles qui ont des caractéristiques très précises. Elles bénéficient d'une importante longévité. Elles s'avèrent aussi très résistantes aux maladies pendant la période de culture et aux attaques d'insectes en période de stockage. Après avoir été "baptisées", les graines sont stockées à l'intérieur même des maisons, dans des lieux secs, souvent exposés à la fumée du foyer. Après une période de 4 à 5 ans, les zones de cultured sont entièrement abandonnées et remplacées par d'autres, ce qui permet à la forêt de se régénérer et de se récupérer pour les générations futures.


  

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Commentaire de Mamie Turbo le 12 Janvier 2012 à 13:08

merci de ce partage.

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