Note de l'auteur : Cet article a été écrit en juillet 2009, mais il semble être toujours d'actualité puisque la vidéo
"Le principe du vide" que j'ai mise en ligne le mois dernier approche de son dix millième visionnage sur YouTube.
La plupart des êtres humains ont une fausse idée de ce qu’est la liberté.
Ils s’imaginent qu’être libre c’est faire ce que l’on veut, donner libre cours à ses désirs, à ses envies. Pour beaucoup, être libre signifie avoir de l’argent à dépenser sans compter, ne pas avoir de contraintes ni d’attaches.
En France, tout particulièrement, le mot « liberté » est devenu le symbole de la civilisation, de la modernité, de l’homme évolué. C’est dans ce pays que sont nés les « Droits de l’homme », dont la Constitution des Etats-Unis s’est largement inspirée pour bâtir son « rêve américain ». Certes, c’est parti d’une bonne intention car cela aura permis de régler de nombreux problèmes tels que l’abolition de l’esclavage et la séparation de l’Eglise d’avec l’Etat, mais ne dit-on pas « L’enfer est pavé de bonnes intentions » ? En prônant une liberté inconditionnelle, les Etats ont mis au pilori des valeurs essentielles comme le respect, la morale, le savoir vivre ou le simple bon sens. Ainsi, l’être humain du XXIè siècle se retrouve-t-il enchaîné à ce qu’il pensait lui offrir et lui garantir plus de liberté : l’argent.
D’ailleurs le mot « libéralisme » issu d’une école de pensée du siècle des Lumières, n’a-t-il pas eu des effets pervers sur l’économie de marché ?
Cela ne date pas d’hier, mais la dépendance au système monétaire international pour survivre est de plus en plus forte. Ce sont désormais les cotations boursières qui mènent le monde, au gré des fluctuations, des spéculations et des investissements. La récente crise financière en est l’illustration la plus frappante.
Autres dépendances : le tabac, l’alcool, les drogues et les médicaments.
C’est en France « pays des libertés » que l’on consomme le plus de médicaments, des anxiolytiques principalement (trois millions de français en consomment régulièrement, selon une récente étude).
Or, comment peut-on se considérer comme libre si l’on est dépendant d’un produit dont on n’arrive pas à se passer ? La réelle liberté commence donc au niveau physiologique. Se libérer des dépendances – au tabac, à l’alcool, aux drogues et aux médicaments – devient une nécessité absolue pour celui ou celle qui souhaite retrouver sa liberté.
Une fois libéré de ces chaînes, on constate cependant que l’on reste dépendant à beaucoup de choses : au téléphone portable, à l’ordinateur, à la télévision, aux jeux vidéos, etc. Ces dépendances-là ne sont pas physiologiques mais psychologiques. Certes, peu de personnes pensent être « accros » à la télévision ou à leur portable, mais si elles essaient de s’en passer totalement pendant une semaine, elles prennent conscience du manque qui les affecte.
Les dépendances les plus fortes sont toutefois celles qui enchaînent aux jeux vidéos, aux jeux d’argent sur Internet et aux sites pornographiques. Là, elles sont plus vives car elles entraînent, en plus de la dépendance psychologique, une dépendance émotionnelle. Identiques sur plusieurs points à l’addiction aux drogues dures comme l’héroïne, ces dépendances sont très difficiles à traiter. Le seul moyen de s’en affranchir est le sevrage, accompagné d’un sérieux travail sur soi et d’une aide psychologique.
Enfin libéré des dépendances physiologiques, des dépendances psychologiques et des dépendances émotionnelles, l’être humain commence à se sentir libre. Et il l’est, puisqu’il n’est attaché qu’à ses besoins vitaux : manger, boire et dormir. Mais s’il reste quelque zone d’ombre en lui-même, si sa conscience n’est pas tranquille ou si son âme est en peine, alors sa liberté est toute relative.
Un travail sur soi s’avère donc nécessaire, un travail qui peut durer des années tant il demande de remises en question, de lâcher prise, de temps pour « digérer » et surtout pour intégrer…
C’est donc sur le plan spirituel que l’être humain peut atteindre la véritable liberté : celle de l’esprit et du cœur. Libéré de ses fausses croyances, de ses doutes et de ses peurs, il peut enfin goûter à la félicité, à la grâce et à la sérénité.
L’Eveil de Bouddha et le Salut de Jésus-Christ tendent vers le même but : la libération de l’ego et l’aspiration à la Divinité.
Le chemin du retour vers la Source peut être long, mais l’important est de l’avoir trouvé et… de continuer à avancer.
Vous trouverez d'autres articles de Patrick Giani sur son site :
Commentaires bienvenus
Bonjour à Tou(te)s
Patrick à commenté le 21 Août 2011 à 17 06
"Je vois que ce texte fait, comme à sa création, grincer des dents et je le comprends. Pas facile pour l'ego de reconnaître qu'il a des dépendances, aussi est-il parfois tenté de les justifier grâce à son copain le mental et ses nombreuses circonvolutions philosophiques ou mystiques. Et pourtant, quand on a goûté à la vraie liberté, on SAIT faire la différence entre ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas. L'Amour en est témoin. "
Peut être que je me trompe, mais mon ego, me dit que c'est pour moi !!
Eh bien, oui j'ai des "dépendances" et tant que je serais vivant, je les entretiens !
Quand je serai mort, je n'aurais plus de dépendances, surement, j'aurais une demeure !
Et, là il me restera les dents pour grincer, en attendant je ris de mes dépendances, car elles me font vivre !
Je mange, bois, aime (aime beaucoup qu'on me chatouille) !
Et vous ?
Etes vous sans domicile fixe !?
je vous propose une "home" où tous les Hommes sont dépendants de ce qui les lie : l'amour !
c'est, presque, une mise en demeure !
Et, bonne errance à Tou(te)s en ce jour, indépendamment des faits divers et encore d'été.
Bonjour à Tou(te)s
Peut être que "la vraie liberté" est de :
Regarder l'espace de liberté (réelle) à l'intérieur de notre prison, plutôt que de regarder l'espace de liberté (fictive)à l'extérieur de notre prison".
Ce qui rend plus beau ... notre dépendance !!!
Oui, rires !
Ce n'est "vendre (plein)", c'est ventre plein peut .. lire et corriger ses fautes de frappe (clavier) !
La liberté de Charybde en Scylla !
Ou plutôt de l'illusion de liberté en illusion de liberté.
Fausse liberté, vraie liberté.
Fausse croyance, vraie croyance.
Tout est illusion, faux, surtout ce qui est considéré comme vrai.
Une fausse croyance, tout le monde sait qu'elle est fausse, mais une vraie croyance, tout le monde veut qu'elle soit vraie; mais la vérité est, peut être, dans la fausse croyance admisse.
Tout corps vivant ne peut pas être libre.
Sade avait développé à un haut point la liberté de ses désirs.
Tout en étant dans des illusions, peut être que Sade nous a montré que nous nous privions, par coutumes, morales religieuses et civiles, d'un certain nombre de nos libertés; les désirs ne sont pas des besoins.
Les besoins physiologiques, impossible de s'en libérer tant que l'on est vivant.
Cependant on peut techniquement se libérer des contraintes de la production et de l'approvisionnement (en partie) de ces besoins.. maigre consolation !
Vendre plein peut réfléchir, penser, méditer.
Les addictions aux drogues... légales, illégales, il n'est pas question de positives ou négatives, non de légales ou illégales !?
Les enfants sont "drogués" aux jeux vidéo, il y a mieux, possible; mais pendant ce temps là .. ils ne défilent pas le 11 novembre, pas "drogués" à la beauté de la "boucherie" .. de la Lybie, aussi !!!
Peut on vivre en liberté dans une société où certains produits sont légaux, non en fonction de bénéfices, mais du bénéfice de la fiscalité et autres fadaises !?
Et l'amour ne serait il pas une drogue... charnel, certainement, puisque ce sont les hormones comme premier déclencheur; mais le vrai, le grand, le beau, l'inconditionnel amour! Une drogue dure !?
Mais, oui, bien sûr, une évidence !
L'amour drogue, addiction et libérateur, est ce possible ?
Bien sur que oui.
La dépendance, n'est pas un problème, une prison, un manque de liberté !
C'est à quoi sommes nous dépendant qui est important !
Prisonnier de l'amour, de la l'empathie, des émotions positives !
Ou est la prison !?
Dans les conventions, les coutumes et les morales là est la prison.
Si l'amour est la liberté, alors "au diable" (je lui demande pardon) les conventions, coutumes et morales.
La spiritualité, n'a pas de frontières, pas de religions et autres fadaises.
Que le "chemin", le "travail libérateur" seront longs... là est, très certainement, la prison, sans barreaux, la prison inconsciente.
Qui peut être conscient de l'empreinte de nos croyances judéo chrétiennes, en particulier.
Il faut souffrir, pour te libérer, souffrir longuement pour gagner le paradis.
Pour gagner la "carotte" des illusions, demain "on rasera gratis", croyez mes frères vous serez libérés.. demain, ailleurs, au-delà.
Non, la liberté, mentale et spirituelle, puisque le physique est hors de notre portée (encore présentement), est ici maintenant, seulement ici maintenant, l'infiniment court instant du présent, tout le reste : des illusions de liberté.
Avec l'ici et maintenant je n'aspire à rien, je suis ... la divinité, si vous voulez !
N'avez vous jamais médités?
Etiez vous en "travail" pendant la méditation ?
Peut être que non, alors que votre journée soit une méditation (liberté) permanente.
" Enfin libéré des dépendances physiologiques, des dépendances psychologiques et des dépendances émotionnelles, l’être humain commence à se sentir libre. Et il l’est, puisqu’il n’est attaché qu’à ses besoins vitaux : manger, boire et dormir. Mais s’il reste quelque zone d’ombre en lui-même, si sa conscience n’est pas tranquille ou si son âme est en peine, alors sa liberté est toute relative.
Cher Patrick,
L'humain n'a pas seulement besoin de manger, de boire et de dormir.
Son besoin le plus vital, c'est l'Amour!
C'est cela sa dépendance.
Ses zones d'ombre.
Heureux ceux qui arrivent à s'en libérer!
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