La résilience est un processus entre des caractéristiques individuelles et l’environnement dans lequel l’individu évolue. On peut voir le concept de résilience comme une balance entre les expériences positives et les expériences négatives avec les gênes en guise de pivot. Les gênes peuvent rendre plus ou moins vulnérables au stress : le pivot peut donc être déplacé à gauche ou à droite selon les personnes.
Les expériences positives ou négatives peuvent recouvrir plusieurs formes :
Le cumul d’expériences de même nature va faire pencher la balance à droite ou à gauche. Les expériences de nature opposée vont en contre balancer les effets.
Quand les expériences positives s’accumulent et que les enfants apprennent des compétences de résilience telles que la régulation du stress, la résolution de problèmes, la gestion des émotions ou encore la capacité à prévoir et à anticiper, le pivot bouge et la capacité de résilience croit.
De plus en plus d’études scientifiques mettent l’accent sur un facteur clé de résilience : Chaque enfant qui a réussi à rebondir après un malheur a connu au moins une relation stable et engagée avec un adulte encourageant et bienveillant.
D’après le National Scientific Council on the Developing Child, le pouvoir de cette relation forte entre un enfant et un adulte est un élément indispensable dans la résilience.
La résilience dépend de relations encourageantes et ouvertes ainsi que de la maîrise d’un ensemble de compétences qui nous aident à répondre et à s’adapter à l’adversité de manière saine. Ce sont ces compétences et ces relations qui peuvent transformer un stress toxique en stress tolérable. – Jack Shonkoff, directeur du Center on the Developing Child at Harvard
Le bon développement du cerveau compte sur des interactions cohérentes d’attachement qui ont lieu entre un jeune enfant et sa figure primaire d’attachement. Quand ces interactions sont régulières, elles offrent les bases pour la construction de capacités clés, comme la capacité à planifier, à contrôler, à réguler son propre comportement et à s’adapter aux changements de conditions. Ces capacités permettent aux enfants de faire face à l’adversité et de s’épanouir.
En l’absence d’une relation soutenante, le cerveau ne se développe pas de manière optimale. Le corps perçoit cette absence comme une menace et active les hormones du stress dont la sécrétion prolongée entraîne des changements physiologiques qui affectent le cerveau et le fonctionnement de l’organisme d’un point de vue physique et mental. Dans ce cas, le stress devient toxique et les enfants auront plus de mal à s’adapter ou à rebondir après des difficultés.
L’éducation bienveillante est un point central pour favoriser la capacité de résilience des enfants. Voici quelques ressources sur le sujet :
> 12 outils d’éducation bienveillante
> Les grands principes de l’éducation bienveillante en une vidéo simp...
Pour aller plus loin : Quand le manque de risque et d’encouragement provoque l’anxiété des...
La psychologie positive peut favoriser la capacité de résilience des enfants. Voici quelques activités de psychologie positive pour les enfants :
> 3 exercices faciles de psychologie positive pour les enfants
> Un jeu pour des enfants heureux : la roue de la psychologie positive
Pour aller plus loin su, lire le dossier spécial stress des enfants : Dossier spécial stress chez les enfants : causes, conséquences, pré...
Si le sujet de la résilience vous intéresse, voici un lien pour accéder à une formation complète Wee Learn par Boris Cyrulnik : Comment guérir de ses traumatismes et de ses blessures ?
Sources : The science of resilience via Apprendre à éduquer photo vidéo InBrief: The Science of Resilience
Commentaires bienvenus
De bonnes pistes ou liens dans cet article.
Je ne sais pas si on peut apprendre la résilience mais c'est clair que l'on est bien inégaux face à la résilience et elle ne se décide pas d'autorité.
Je suis d'accord Katy que vouloir "aller plus vite que la musique" ne sert parfois qu'à retomber plus bas. Cela dit, on peut se croire sorti vraiment et rechuter parce qu'il fallait y revenir encore pour mieux guérir.
Les blessures laissent des cicatrices, il y a ceux qui voudraient les assumer, ne les cachent pas, mais les voit se ré-ouvrir à chaque interaction avec autrui, où il en est question.
Et ceux qui les cachent sous un épais maquillage.
Ces ceux attitudes ne sont pas si opposées en apparence, mais celui qui les cache, ne semble pas les assumer, mais celui qui les montre, mais ne supporte pas, les attitudes d'intolérance, ne les assume pas plus, il se force à atteindre une étape, en étant encore trop loin.
La résilience, est soit instantanée ou sur du long terme (ou pas du tout), permet de ne plus voir ses blessures se ré-ouvrir à chaque fois qu'une interaction, un sujet abordé, se rapproche de la source des blessures et lorsque la colère est encore présente au fond de la personne à l'encontre du ou des auteurs (ou des gens en général qui n'ont pas vécu cela) des blessures.
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