Bonjour à tous et toutes.
Savez vous qu’il existe en France une loi qui interdit aux agriculteurs de réutiliser certaines graines issues de leur propre culture. Dans le passé, un agriculteur gardait un pourcentage de sa récolte pour semer à la saison suivante ou pour faire des échanges de semences avec d’autres agriculteurs. Quoi de plus naturel.
Et bien des semenciers ont influencés les politiciens pour obliger les agriculteurs à racheter les semences à chaque saison pour pouvoir contrôler le marché des semences et faire du “blé”. Vous avez entendu parler des graines Hybrides. Elles donnent des plantes dont les graines ne peuvent être utiliser pour replanter car stériles.
Imaginez qu’un jour, la loi vous oblige de passer par une entreprise pour avoir un enfant. En s’arrangeant pour prouver que votre compagne n’est pas certifiée par l’état pour avoir un bébé.
Vous pensez que j’exagère et je le fais volontairement.
Savez vous que tous les médicaments allopathiques sont issus de recherches qui sont faites sur des plantes médicinales. Actuellement des spécialistes font des recherches dans les zones les plus reculées de la planète pour découvrir de nouvelles plantes aux vertus médicinales.
On pourrait ensuite cultiver ces plantes pour soigner des maladies et diffuser l’information.
Il n’en est rien. Une fois que la recherche a prouvé qu’une plante avait effectivement des vertus curatives, le laboratoire détermine la composition de la molécule active de la plante pour la reproduire en chimie de synthèse et créer ainsi un médicament qui devient la propriété du laboratoire en question. Cela s’appelle breveter le vivant.
Empêcher les agriculteurs d’utiliser leurs propres semences pour les obliger d’acheter aux semenciers des graines qui ont été modifiée génétiquement est un crime contre l’humanité car contrôler qui a le droit ou n’a pas le droit de cultiver sa terre est finalement décider qui a le droit de manger ou non. Et on va dans cette direction.
Et ce sont les politiciens qui prennent ce genre de décisions. Croyez vous qu’ils travaillent pour vous? Je vous laisse y réfléchir.....
Pour ma part, il y a longtemps que j’ai compris et je ne peux me taire. Dieu me protège.
Bisous.
Michel.
COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA CONFEDERATION PAYSANNE
Le gouvernement missionne le représentant du lobby semencier pour supprimer les droits des agriculteurs sur leurs semences C'est avec stupéfaction que la Confédération Paysanne a découvert que le gouvernement a désigné le représentant du GNIS (Groupement National Interprofessionnel des Semences) pour défendre la position française sur les droits des agriculteurs lors de la prochaine réunion du Traité international sur les semences. Un point important de l'ordre du jour de la quatrième session de l'Organe Directeur du Traité international sur les ressources phylogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture qui se tiendra en Indonésie du 14 au 18 Mars prochain est l'application des droits des agriculteurs sur leurs semences, définis aux articles 6 et 9 du Traité. Pour défendre la position française sur cette question précise des droits des agriculteurs, le gouvernement français a osé désigner... le directeur des relations extérieures du GNIS : - qui réclame à corps et à cris le paiement par les agriculteurs qui réutilisent leurs semences de ferme d'une Contribution Volontaire Obligatoire reversée directement, pour 85% de son montant, à l'industrie semencière, - qui poursuit en justice les agriculteurs qui reproduisent des semences de ferme des dernières variétés protégées par une loi française qui les interdisait, mais n'est presque plus utilisée depuis l'adoption en 1994 d'un règlement européen qui les autorise, - et qui envoie ses contrôleurs à la poursuite des agriculteurs qui conservent, utilisent, échangent ou vendent leurs semences de ferme. Les industriels des semences ne supportent pas que les agriculteurs puissent bénéficier, tout comme eux et en toute légalité, du "privilège du sélectionneur" d'utiliser les variétés disponibles sur le marché pour sélectionner leurs propres variétés et d'échanger leurs semences dans le but de les sélectionner et de les conserver. La reproduction, la sélection et la gestion dynamique des semences à la ferme sont pourtant aujourd'hui les compléments indispensables à la production de semences par la filière industrielle. En effet, seule l'adaptation locale des variétés cultivées permet de diminuer significativement ou d'abandonner l'usage des engrais et pesticides chimiques qui empoisonnent la santé et l'environnement et de rendre aux plantes la plasticité indispensable à leur adaptation aux changements climatiques de plus en plus importants et imprévisibles. La filière semencière industrielle ne peut pas et ne pourra jamais amortir la sélection et la multiplication de petits lots de semences adaptés à chaque terroir, seuls les paysans peuvent faire ce travail par multiplications successives dans leurs champs. Mais ils ne peuvent pas le faire si on leur interdit de ressemer et d'échanger leurs semences et si on les oblige de devenir totalement dépendant d'une poignée de multinationales productrices d'OGM. Les droits des agriculteurs de conserver, d'utiliser, d'échanger et de vendre leurs semences de ferme sont l'indispensable pilier de toute politique agricole durable préservant la santé, l'environnement et la souveraineté alimentaire. C'est pourquoi la Confédération Paysanne demande au gouvernement français d'engager une concertation avec les agriculteurs qui renouvellent et conservent la biodiversité cultivée avant de désigner, pour défendre sa position sur les droits des agriculteurs, un représentant des intérêts de l'ensemble de la population et non le représentant d'un lobby industriel qui milite pour leur suppression.
contacts : Guy Kastler 06 03 94 57 21
Jean-Pierre Fonbaustier 06 42 97 52 01
Philippe Collin 06 76 51 07 18
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